Ce dimanche, il n’y avait pas que les pros du Top14/ProD2 qui jouaient un barrage de maintien/accession entre les deux niveaux. Du côté des féminines aussi, un match couperet avait également lieu, avec le barrage Elite 1/Elite 2… (par Jeremy VdC)
Posons tout d’abord les bases de cet affrontement. Avec la réforme des championnats et le retour d’une division à douze équipes en Elite 1 pour 2022-2023, la fédération avait mis en place cette saison un système de « Play-Down » pour définir les équipes qui descendraient en Elite 2 cet été, et concernant les formations qui terminaient aux deux dernières places de chaque poule d’Elite 1. Si le cas de l’AS Bayonne après son forfait général (qui devrait repartir en Fédérale 1 la saison prochaine), livrait déjà un nom de relégué, le Stade Français, avec une défaite contre Lille Villeneuve-d’Ascq, se retrouvait aussi dans l’ascenseur vers la deuxième division. Enfin, dans le deuxième tour de Play-Down, le LMRCV accrochait son maintien en disposant du Lons Section Paloise.
Néanmoins, les Béarnaises disposaient ce dimanche d’un « rattrapage », avec un barrage contre les championnes d’Elite 2, à savoir les Valkyries Normandie. En effet, le titre décroché par les joueuses de l’entente Rouen et Caen en finale contre La Rochelle, ne leur offrait pas une montée directe. Pas très logique, ni facile à suivre, mais c’est ainsi.
Le terrain d’Evreux accueillait donc ce dimanche le barrage de maintien/accession (ou Access Match pour les amoureux de l’anglais). Rapidement, les Lonsoises ont montré que les nombreuses heures de bus ne pesaient pas dans les jambes, avec trois essais de Ollier, Cazaux et Cerenys sur la première demi-heure. 19-0, le score ne bougeait plus jusqu’à la mi-temps, entre des sudistes profitant de petites erreurs adverses, et des Valkyries un ton en-dessous dans l’intensité. Malgré une envie à revendre, les Normandes se faisaient punir peu après la reprise avec un essai en puissance d’Arricastre, jeune néo-retraitée internationale. Un ultime essai de Royer en toute fin de match venait clore les débats, avec un score sans appel de 33-0 pour Lons. Les Béarnaises pouvaient savourer leur maintien, acquis après une saison difficile. L’investissement d’Elo, Fafa, Eli, Aubin, Momo et Marie, le staff au complet, est ainsi récompensé.
Quant aux Valkyries, ce lourd revers après une saison sans défaite en Elite 2 montre l’écart existant avec la première division, comme expliqué par Manon Gaudinière, deuxième-ligne de l’équipe normande : « On a abordé ce match en se disant que c’était du plus, pour savoir où on en était avec notre nouveau projet de jeu… donc la déception est là, mais constructive. Au niveau densité physique, elles ont été plus fortes sur leurs phases de conquêtes. Personnellement ça m’a rappelé les souvenirs d’Elite 1. Dès que l’on fait une faute, ça ne pardonne pas et permet à l’adversaire de scorer. En Elite 2 on avait plus de facilités à rattraper les petites coquilles. Pour la saison prochaine, on souhaite vraiment gommer ces points « faibles », pour pouvoir jouer de nouveau les premières places, et basculer vers le haut. Je pense que la descente du Stade Français et l’esprit de revanche de La Rochelle garantiront des matchs très intéressants en Elite 2 ! »
La feuille de match
Au Stade Roger-Rochard d’Evreux (27) : Valkyries Normandie 0-33 Lons Section Paloise (mi-temps : 0-19)
Arbitre : M. Jeremy Rozier (Ligue Ile-de-France)
Pour Lons : cinq essais d’Ollier (15′), Cazaux (25′), Cerenys (32′), Arricastre (53′), Royer (79′), quatre transformations de Dumas (15′, 32′, 53′) et Casenave (79′)
Valkyries Normandie
Maris ; Fonseca, Hénault, Dubus, Labonne ; Cheminant (o), Fauger (m) ; Guillous, Joubert, Deu (cap) ; Point, Gaudinière ; Sueur, Leportier, Scolan
Banc : Souillard, Paquita, Golman, Rousseeuw, Brubion, Berthelot, Forest, Thioune
Lons Section Paloise
Lachance ; Mezeix, Camara, Neri, Ollier ; Dumas (o), Casenave (m) (cap) ; Cazanave, Guilhaume, Couteigt ; Cerenys, Royer ; Sanchez, Habib Chorfa, Renon
Banc : Pujol, Arricastre, Pujol, Cologni, Labourguigne, Cabrero, Cazaux, Sébastien.