On se frottait les mains à l’idée de cette double confrontation ariégeoise. Saverdun, le relégué de Fédérale 2, aux ambitions retrouvées après une saison maîtrisée, face à Saint-Girons, champion de France Honneur 2018, promu en fédérale 3, et prétendant légitime à une deuxième montée successive. Il y avait plus de 2 000 personnes le week-end dernier pour assister à la victoire des Lions Verts sur leurs terres, il y en avait autant hier à Paul Finès… (par David Campese, photos Pascal Villalba)
C’était déjà une belle fête du rugby. Le repas d’avant match affichait complet, en présence d’un glorieux ancien de la maison rouge et noire, Fabien Pelous. Le soleil était de la partie, le vent aussi, les deux équipes jouaient avec leurs couleurs respectives (contrairement au match aller), on ne pouvait que souhaiter de voir un beau spectacle.
« Saint-Gi », vent dans le dos, menait 6-0, soit un +11 qui ressemblait à une marche pied vers la fédérale 2. Mais vent de face, ce n’était pas la même histoire. Saverdun, qui avait oublié des points en cours de route (deux pénalités manquées en première mi-temps) ouvrait son compteur. Et profitait des fautes couserannaises pour se montrer toujours plus dangereux. L’UAS sentait le vent tourner en sa faveur, poussait, et à défaut de marquer un essai, prenait l’avantage grâce à deux nouveaux coups de pied (9-6). Encore une, et le ticket en jeu changeait de camp. Saint-Girons, bousculé, s’évertue à ne pas craquer. Infranchissable au match aller, les Lions Verts l’étaient aussi pour ce retour des plus tendus. Saverdun ne pouvait se résoudre à marquer grâce à un drop ou une pénalité.
Et cette chance sera offerte à l’ultime minute. Séguéla prend ses responsabilités avec au bout de son pied, la montée de son équipe… ou pas. Le ballon s’élève, prend la bonne direction, et passe… sous la barre transversale. C’est fini, Saint-Girons tient son exploit. Mais peut-on parler d’exploit quand on connaît la capacité de la maison verte et noire à se transcender au printemps ? Peut-on parler d’exploit avec cette bande de joueurs qui a tout connu ensemble, des titres, une descente, et des montées ? Et peut-on parler d’exploit quand on a dans ses rangs un entraîneur qui sait tirer le meilleur de son groupe depuis autant d’années ? Assurément non ! Saint-Girons fait un beau promu, Saverdun l’aurait été également. Le rugby ariégeois se porte bien. Ce n’est pas le voisin appaméen qui dira le contraire…
Aussi, nous avons demandé à Lionel Heymans, l’architecte de cette réussite, de raconter son émotion : « Tout d’abord je veux commencer par féliciter cette très belle équipe de Saverdun, expérimentée, solide et bien en place. On s’est demandé toute la semaine si on n’avait pas laissé trop de points en route lors du match aller. On a abordé ce match un peu tendus et crispés, il a fallu la première relance de notre arrière pour qu’on commence à jouer. On arrive a prendre le score avec le vent favorable mais notre indiscipline ne nous permet pas de faire un petit break. Avec le vent de face en deuxième mi-temps, on a beaucoup plus subi les assauts des Saverdunois et n’ayant pas réglé nos problèmes d’indiscipline, on a passé une grande partie de la 2ème mi-temps à défendre. Mais comme toujours avec mes joueurs, à grands coups de courage, de coeur et de don de soi, on a réussi à garder ces 2 petits points d’avance sur l’ensemble des 2 matchs. Je crois que ce groupe est né pour la compétition, soutenu par un public incroyable, on arrive à faire des choses que d’aucun n’aurait prédit. Deux montées en deux ans avec un groupe quasi identique, c’est formidable ! Maintenant, c’est une montagne qui se dresse devant nous, Saint-Sulpice, qui a plané sur notre poule. On va devoir encore faire appel à nos vertus et à notre 16ème homme… Mais bordel, que c’est bon ! »
On se frottait les mains à l’idée de cette double confrontation ariégeoise. Saverdun, le relégué de Fédérale 2, aux ambitions retrouvées après une saison maîtrisée, face à Saint-Girons, champion de France Honneur 2018, promu en fédérale 3, et prétendant légitime à une deuxième montée successive. Il y avait plus de 2 000 personnes le week-end dernier pour assister à la victoire des Lions Verts sur leurs terres, il y en avait autant hier à Paul Finès… (par David Campese, photos Pascal Villalba)
C’était déjà une belle fête du rugby. Le repas d’avant match affichait complet, en présence d’un glorieux ancien de la maison rouge et noire, Fabien Pelous. Le soleil était de la partie, le vent aussi, les deux équipes jouaient avec leurs couleurs respectives (contrairement au match aller), on ne pouvait que souhaiter de voir un beau spectacle.
« Saint-Gi », vent dans le dos, menait 6-0, soit un +11 qui ressemblait à une marche pied vers la fédérale 2. Mais vent de face, ce n’était pas la même histoire. Saverdun, qui avait oublié des points en cours de route (deux pénalités manquées en première mi-temps) ouvrait son compteur. Et profitait des fautes couserannaises pour se montrer toujours plus dangereux. L’UAS sentait le vent tourner en sa faveur, poussait, et à défaut de marquer un essai, prenait l’avantage grâce à deux nouveaux coups de pied (9-6). Encore une, et le ticket en jeu changeait de camp. Saint-Girons, bousculé, s’évertue à ne pas craquer. Infranchissable au match aller, les Lions Verts l’étaient aussi pour ce retour des plus tendus. Saverdun ne pouvait se résoudre à marquer grâce à un drop ou une pénalité.
Et cette chance sera offerte à l’ultime minute. Séguéla prend ses responsabilités avec au bout de son pied, la montée de son équipe… ou pas. Le ballon s’élève, prend la bonne direction, et passe… sous la barre transversale. C’est fini, Saint-Girons tient son exploit. Mais peut-on parler d’exploit quand on connaît la capacité de la maison verte et noire à se transcender au printemps ? Peut-on parler d’exploit avec cette bande de joueurs qui a tout connu ensemble, des titres, une descente, et des montées ? Et peut-on parler d’exploit quand on a dans ses rangs un entraîneur qui sait tirer le meilleur de son groupe depuis autant d’années ? Assurément non ! Saint-Girons fait un beau promu, Saverdun l’aurait été également. Le rugby ariégeois se porte bien. Ce n’est pas le voisin appaméen qui dira le contraire…
Aussi, nous avons demandé à Lionel Heymans, l’architecte de cette réussite, de raconter son émotion : « Tout d’abord je veux commencer par féliciter cette très belle équipe de Saverdun, expérimentée, solide et bien en place. On s’est demandé toute la semaine si on n’avait pas laissé trop de points en route lors du match aller. On a abordé ce match un peu tendus et crispés, il a fallu la première relance de notre arrière pour qu’on commence à jouer. On arrive a prendre le score avec le vent favorable mais notre indiscipline ne nous permet pas de faire un petit break. Avec le vent de face en deuxième mi-temps, on a beaucoup plus subi les assauts des Saverdunois et n’ayant pas réglé nos problèmes d’indiscipline, on a passé une grande partie de la 2ème mi-temps à défendre. Mais comme toujours avec mes joueurs, à grands coups de courage, de coeur et de don de soi, on a réussi à garder ces 2 petits points d’avance sur l’ensemble des 2 matchs. Je crois que ce groupe est né pour la compétition, soutenu par un public incroyable, on arrive à faire des choses que d’aucun n’aurait prédit. Deux montées en deux ans avec un groupe quasi identique, c’est formidable ! Maintenant, c’est une montagne qui se dresse devant nous, Saint-Sulpice, qui a plané sur notre poule. On va devoir encore faire appel à nos vertus et à notre 16ème homme… Mais bordel, que c’est bon ! »