Fédérale 3 : RC Compiègne, 50-0, 10-50 et 101-0, mais 100 s’inquiéter… –
50-0 à Arras, 10-50 contre Roubaix et 101-0 à Meaux : les journées 4 à 6 de Fédérale 3 ont été très compliquées pour le Rugby Club Compiègne (7ème avec une seule victoire à ce moment-là). Ces scores lourds et la série de 5 défaites laissaient alors imaginer le pire pour la cité impériale. Pourtant, les explications de Lucas Bohec (manager depuis cet été), contacté avant la rencontre de dimanche dernier face à Dunkerque, permettent de mieux comprendre la situation. Entre calendrier relevé, temps d’adaptation au nouveau plan de jeu et infirmerie pleine, retour sur le début de saison difficile des Compiégnois… (©Photos club et facebook du club)
« 21 blessés sur 65 joueurs, c’est monstrueux »
Pour expliquer ces trois lourdes défaites, le manager de l’équipe, Lucas Dohec, a d’abord tenu à détailler leur contexte. En premier lieu, il rappelait la difficulté du calendrier : « Il ne faut pas oublier que sur ces trois journées, on a joué consécutivement les trois premières équipes du classement. Selon moi, elles sont largement au-dessus du lot dans la poule, aussi bien techniquement, tactiquement, que collectivement. D’ailleurs, on n’est pas la seule équipe à avoir pris plus de 50 points face à eux : Villeneuve-d’Ascq, Béthune ou Dunkerque ont en effet également subi de lourdes défaites. Avec leurs groupes très denses, je pense qu’ils iront aisément en phases finales et je leur souhaite d’accéder à la Fédérale 2 dès cet été. »
Il expliquait également que, sur cette période, son groupe a été très largement touché par les blessures : « Durant les 3 premières rencontres, nous avons perdu beaucoup de joueurs, dont certains resteront indisponibles jusqu’à la fin de saison. Pour bien vous rendre compte de la situation, dites-vous que la semaine dernière (il y a 15 jours donc), nous avions 21 blessés, sur un groupe de 65… Soit presque 1/3 de l’effectif, c’est monstrueux ! Ça contribue à expliquer certains scores, notamment celui à Meaux où nous nous sommes rendus quasiment avec une équipe 2, et donc sans Excellence B. »
« Transformer ce passage difficile en positif »
Au vu de ce contexte, il prenait donc du recul sur ces défaites et ne s’alarmait pas pour la suite de la saison. Il considérait même que cette vague de 5 défaites pourrait être bénéfique pour son groupe : « D’une certaine manière, ce passage difficile a soudé le groupe. Je pense que les gars ne prenaient plus trop de plaisir depuis 3 ans, malgré les bons résultats de la saison dernière (quatrième de poule et 32ème de finale, perdu contre Maison-Lafitte). Donc on avait vraiment besoin de passer par là, pour recréer du lien. Notre saison commence réellement ce dimanche contre Dunkerque (dimanche dernier). »
Une sorte d’électrochoc, donc, qui selon le manager a eu des effets rapides et concrets sur ses joueurs : « On observe déjà un réel changement dans le groupe. Avant, c’était plutôt le staff qui prenait toutes les initiatives, tandis que désormais, les joueurs s’impliquent beaucoup plus et sont force de proposition. Pour preuve, certains sont même rentrés dernièrement au conseil d’administration du club. »
Dans l’adversité, le RCC a même revu ses manières de fonctionner : « Pour pallier aux nombreuses blessures et trouver de nouveaux joueurs en urgence, nous avons rétabli le lien avec l’Université Technologique de Compiègne (UTC) et l’École Supérieure de Chimie Organique et Minérale (ESCOM), via notre entraîneur des 3/4, également coach là-bas. Ce réseau étudiant constitue un nouveau vivier, dont nous profiterons pour la fin de la saison et pour les suivantes. »
Quelle suite pour la saison compiégnoise ?
Malgré cette série de cinq défaites, Lucas Dohec l’assurait, le groupe était motivé à l’idée de basculer au plus vite. Selon lui, tout le monde travaillait donc dans le bon sens pour progresser : « Nous avons défini un plan de jeu, basé sur les caractéristiques historiques du RCC. Il s’appuie sur la volonté de tenir la balle et de marquer vite. Les prises de risques sont encouragées, notamment sur les turnovers, et le but est vraiment de produire un jeu agréable à regarder. Nous avons d’ailleurs des bons retours de nos joueurs sur ces points. »
Une volonté de jouer de manière libérée en attaque, mais sans délaisser l’aspect défensif pour autant, comme le soulignait le manager : « Les garçons connaissent cet aspect offensif, que l’on développe actuellement. Mais au niveau défensif, ils manquent de repères. Le rugby, c’est 1 : la défense, 2 : la conquête et 3 : l’utilisation du ballon, alors que, jusque là, il semble que le 3ème axe était prioritaire. À nous donc de travailler sur les deux premiers points, même si ça va prendre du temps. »
Pour finir, avant la rencontre de dimanche contre Dunkerque (7ème ex-aequo au coup d’envoi), il assurait que celle-ci serait capitale pour le RCC : « Un gros match nous attend ce week-end, à la maison. À cette occasion, nous récupérons 5 ou 6 joueurs de blessures. Une victoire devant notre public nous permettrait de transformer le sursaut d’orgueil de cette semaine, en une vraie motivation jusqu’à la fin de la saison. »
Il semble que le message soit bien passé, car ses joueurs se sont imposés 24-16 face à Dunkerque, avec un bonus offensif à la clef. Ils sont donc désormais septièmes, avec 10 points. De quoi confirmer les propos de Lucas Dohec, et justifier sa confiance en son groupe, maintenue même dans la tempête. Est-ce le début d’une nouvelle saison pour les Compiégnois ? Réponse dès dimanche sur notre article des résultats, pour découvrir leur performance à Béthune (9ème avec 6 défaites en 6 matchs, et un match de retard)
Fédérale 3 : RC Compiègne, 50-0, 10-50 et 101-0, mais 100 s’inquiéter… –
50-0 à Arras, 10-50 contre Roubaix et 101-0 à Meaux : les journées 4 à 6 de Fédérale 3 ont été très compliquées pour le Rugby Club Compiègne (7ème avec une seule victoire à ce moment-là). Ces scores lourds et la série de 5 défaites laissaient alors imaginer le pire pour la cité impériale. Pourtant, les explications de Lucas Bohec (manager depuis cet été), contacté avant la rencontre de dimanche dernier face à Dunkerque, permettent de mieux comprendre la situation. Entre calendrier relevé, temps d’adaptation au nouveau plan de jeu et infirmerie pleine, retour sur le début de saison difficile des Compiégnois… (©Photos club et facebook du club)
« 21 blessés sur 65 joueurs, c’est monstrueux »
Pour expliquer ces trois lourdes défaites, le manager de l’équipe, Lucas Dohec, a d’abord tenu à détailler leur contexte. En premier lieu, il rappelait la difficulté du calendrier : « Il ne faut pas oublier que sur ces trois journées, on a joué consécutivement les trois premières équipes du classement. Selon moi, elles sont largement au-dessus du lot dans la poule, aussi bien techniquement, tactiquement, que collectivement. D’ailleurs, on n’est pas la seule équipe à avoir pris plus de 50 points face à eux : Villeneuve-d’Ascq, Béthune ou Dunkerque ont en effet également subi de lourdes défaites. Avec leurs groupes très denses, je pense qu’ils iront aisément en phases finales et je leur souhaite d’accéder à la Fédérale 2 dès cet été. »
Il expliquait également que, sur cette période, son groupe a été très largement touché par les blessures : « Durant les 3 premières rencontres, nous avons perdu beaucoup de joueurs, dont certains resteront indisponibles jusqu’à la fin de saison. Pour bien vous rendre compte de la situation, dites-vous que la semaine dernière (il y a 15 jours donc), nous avions 21 blessés, sur un groupe de 65… Soit presque 1/3 de l’effectif, c’est monstrueux ! Ça contribue à expliquer certains scores, notamment celui à Meaux où nous nous sommes rendus quasiment avec une équipe 2, et donc sans Excellence B. »
« Transformer ce passage difficile en positif »
Au vu de ce contexte, il prenait donc du recul sur ces défaites et ne s’alarmait pas pour la suite de la saison. Il considérait même que cette vague de 5 défaites pourrait être bénéfique pour son groupe : « D’une certaine manière, ce passage difficile a soudé le groupe. Je pense que les gars ne prenaient plus trop de plaisir depuis 3 ans, malgré les bons résultats de la saison dernière (quatrième de poule et 32ème de finale, perdu contre Maison-Lafitte). Donc on avait vraiment besoin de passer par là, pour recréer du lien. Notre saison commence réellement ce dimanche contre Dunkerque (dimanche dernier). »
Une sorte d’électrochoc, donc, qui selon le manager a eu des effets rapides et concrets sur ses joueurs : « On observe déjà un réel changement dans le groupe. Avant, c’était plutôt le staff qui prenait toutes les initiatives, tandis que désormais, les joueurs s’impliquent beaucoup plus et sont force de proposition. Pour preuve, certains sont même rentrés dernièrement au conseil d’administration du club. »
Dans l’adversité, le RCC a même revu ses manières de fonctionner : « Pour pallier aux nombreuses blessures et trouver de nouveaux joueurs en urgence, nous avons rétabli le lien avec l’Université Technologique de Compiègne (UTC) et l’École Supérieure de Chimie Organique et Minérale (ESCOM), via notre entraîneur des 3/4, également coach là-bas. Ce réseau étudiant constitue un nouveau vivier, dont nous profiterons pour la fin de la saison et pour les suivantes. »
Quelle suite pour la saison compiégnoise ?
Malgré cette série de cinq défaites, Lucas Dohec l’assurait, le groupe était motivé à l’idée de basculer au plus vite. Selon lui, tout le monde travaillait donc dans le bon sens pour progresser : « Nous avons défini un plan de jeu, basé sur les caractéristiques historiques du RCC. Il s’appuie sur la volonté de tenir la balle et de marquer vite. Les prises de risques sont encouragées, notamment sur les turnovers, et le but est vraiment de produire un jeu agréable à regarder. Nous avons d’ailleurs des bons retours de nos joueurs sur ces points. »
Une volonté de jouer de manière libérée en attaque, mais sans délaisser l’aspect défensif pour autant, comme le soulignait le manager : « Les garçons connaissent cet aspect offensif, que l’on développe actuellement. Mais au niveau défensif, ils manquent de repères. Le rugby, c’est 1 : la défense, 2 : la conquête et 3 : l’utilisation du ballon, alors que, jusque là, il semble que le 3ème axe était prioritaire. À nous donc de travailler sur les deux premiers points, même si ça va prendre du temps. »
Pour finir, avant la rencontre de dimanche contre Dunkerque (7ème ex-aequo au coup d’envoi), il assurait que celle-ci serait capitale pour le RCC : « Un gros match nous attend ce week-end, à la maison. À cette occasion, nous récupérons 5 ou 6 joueurs de blessures. Une victoire devant notre public nous permettrait de transformer le sursaut d’orgueil de cette semaine, en une vraie motivation jusqu’à la fin de la saison. »
Il semble que le message soit bien passé, car ses joueurs se sont imposés 24-16 face à Dunkerque, avec un bonus offensif à la clef. Ils sont donc désormais septièmes, avec 10 points. De quoi confirmer les propos de Lucas Dohec, et justifier sa confiance en son groupe, maintenue même dans la tempête. Est-ce le début d’une nouvelle saison pour les Compiégnois ? Réponse dès dimanche sur notre article des résultats, pour découvrir leur performance à Béthune (9ème avec 6 défaites en 6 matchs, et un match de retard)