Levézou Ségala Aveyron continue d’écrire son histoire avec cette qualification en demi-finale du championnat de France de fédérale 3. La montée en fédérale 2 n’était pas un objectif, ni un aboutissement. Mais voici les aveyronnais dans le dernier carré national…
Issoire menait 17-12 à la pause et avait toutes les raisons de croire en ses chances de qualification. Oui, mais voilà, les Auvergnats n’ont plus marqué un seul point lors du deuxième acte. La faute à ce mental sans faille des Aveyronnais, dont on vous parle depuis un bon moment maintenant. Kévin Revel était à la conclusion du début de la rébellion des Ségalis, cinq minutes après le retour des vestiaires. Valentin Rigal transformait et donnait l’avantage aux siens pour la première fois. L’artilleur vert et jaune, après ses deux pénalités et un drop du premier acte, allait enfoncer le clou par trois nouveaux coups de pied dans la dernière demi-heure. La défense se montrant intraitable par ailleurs, cette deuxième mi-temps permettait aux hommes de Frédéric Gil et François Giovannini d’accéder aux demi-finales d’un championnat de France de fédérale 3, qu’ils vont quitter, quoiqu’il arrive, avec les honneurs. Mais qu’on se le dise, ils ne comptent pas en rester là. La route de la finale passera par un nouvel exploit le 21 juin, contre Chartres (tombeur de Rennes).
Les réactions
Bastien Beloula (demi de mêlée LSA) : Je ne sais que dire, on est sur un nuage . Grand merci à Valentin Rigal pour notre qualif en demi car c’est lui qui nous a porté en passant les pénalités. L’aventure des paysans et belle, que ça continue.
Frédéric Gil (co-entraîneur LSA) : On est très très contents.Etre en quart c’était beau, alors aller en demi…On a su faire le dos rond, et marquer quand on en a eu l’occasion. On colle au score pour passer devant. Le buteur a fait son boulot, grâce aux gars qui ont fait le leur pour gagner ces pénalités. On est très fier de ce groupe, tout entier, car une fois de plus, le banc a fait la différence. On a peut être pas les meilleurs joueurs, on est sans doute pas les meilleurs entraîneurs, mais avec le coeur, on arrive à faire de belles choses.
Francis Bayol (président LSA) : C’est merveilleux, inespéré même. On aurait signé des deux mains et des deux pieds pour se maintenir. Ce groupe de joueurs est relativement jeune, se connait depuis un petit moment. On a un peu plus de réussite aussi, mais on la provoque la chance je pense. J’ai envie de souligner que 18 joueurs ont été formé au club, et que les quatre autres sont des aveyronnais. Donc ça nous donne raison dans notre politique de formation, et ces grands bonheurs que l’on vit aujourd’hui effacent quelques déceptions passées. Mais je peux vous dire que nous sommes très fiers aujourd’hui.
Guillaume Soulié (3ème ligne LSA) : C’est complètement fou, on est en demi-finale du championnat de France de fédérale 3. On a du mal a y croire. Issoire est une très belle équipe qui nous a mis le feu en première mi temps. Après les deux essais encaissés, on ne s’est pas affolés et on a réussi à renverser la situation en deuxième mi-temps. Les supporters sont encore venus nombreux hier, c’est aussi grâce à eux si on en est là. Ce qui nous arrive, c’est que du bonheur !
Cédric Murat (arrière LSA) : Très heureux. Un club comme le nôtre parmi les 4 derniers de fédérale 3, c’est fabuleux. On a eu du mal à rentrer dans ce match face une belle equipe d’Issoire, que je tiens à féliciter pour son parcours. Une 2ème mi-temps où on prend le dessus physiquement et moralement en marquant d’entrée. Un très grand merci à tous nos supporters qui on été énormes. Maintenant Chartres, apparemment c’est du lourd mais on souhaite continuer à rêver et à porter haut les valeurs du Levézou.
Valentin Rigal (le buteur en feu) : C’est quelque chose d’extraordinaire, surtout pour un club comme le nôtre. Sur le match, on n’a pas pu trop s’exprimer derrière, mais devant ils ont fait le boulot . Puis j’ai réussi à mettre les points quand il fallait pour récoller au score tout le temps, puis en fin de match ils ont craqué. J’avais à cœur de me rattraper au pied du match de la montée ou j’étais passé à côté.