Passé par l’école de rugby de Layrac (47), avant de migrer vers le Gers à 14 ans, à Lectoure, puis les Belascain Lombez-Samatan, Pierre-Henry Deauze devient en plus animateur socio sportif pour le club rouge et blanc. Mais il a quitté le sud ouest pour le… Maine-et-Loire. L’ancien arbitre fédéral est ainsi devenu un jeune (28 ans) manager général, au SCO d’Angers… (par Wildon)
Pierre-Henry, comment se retrouve-t-on dans le Maine-et-Loire, après avoir vécu 20 ans dans le sud ouest ?
Ma compagne est d’origine néerlandaise. On cherchait un point de chute qui nous permettrait d’être à mi-chemin de nos familles. Le club de Segré Rugby m’a proposé d’être éducateur sportif puis leur responsable sportif école de rugby du club. Au bout d’un an, j’ai été recruté par le SCO Angers en tant que responsable de l’école de rugby et du pôle formation. Cette saison j’ai la chance en plus d’être en formation DEJEPS à Marcoussis. Et depuis le 1er mars dernier, je suis désormais le manager général du club.
Peux-tu nous présenter plus en détails le club d’Angers ?
Le SCO Angers est un club qui a été fondé en 1921, et joue en Fédérale 3 depuis cinq ans. Au niveau de nos jeunes, notre objectif, quand je suis arrivé au club, a été de placer notre pôle U16-U18 au niveau national. Cette saison, nos U18 sont montés, et cela nous permet désormais d’avoir une filière de formation de bon niveau. Toutes catégories confondues, le club compte environ 500 licenciés, ce qui représente 9 sections, tant masculines que féminines. Nous disposons d’un budget annuel de 400 000€. C’est un beau budget de Fédérale 3, mais qui irrigue l’ensemble du club, dont la formation et une équipe salariée. Nous avons aussi une soixantaine de bénévoles et une cinquantaine de partenaires qui nous soutiennent activement, sans oublier un partenariat sportif signé avec le club de La Rochelle.
Le nouveau manager général que tu es depuis moins de deux mois, à quels objectifs ?
Tout d’abord, il nous faut regagner une dynamique sur nos deux équipes séniors, aux entrainements et pour les jours de matchs à venir. L’enjeu et le projet au SCO Angers, sur les trois prochaines années, doivent nous permettre de franchir le palier vers la Fédérale 2 à l’horizon 2023. On va d’ailleurs faire monter 16 jeunes aux entrainements cette année. Cela représentera 60 joueurs sur trois ans et nous permettra d’avoir un effectif plus dense et compétitif. Et mettre ainsi à l’honneur la formation angevine, que l’on veut labelliser.
« On a une équipe un peu « universitaire », il nous faut donc des cadres pour tenir tout ça… »
Le Stade Nantais, relégué en Fédérale 3, mais aussi Saint-Nazaire, ancien club de Fédérale 1), Les Sables d’Olonne, La Roche-sur-Yon, ou Le Mans, sont des clubs ambitieux et des adversaires redoutables. Monter en fédérale 2 en s’appuyant uniquement sur la formation, c’est possible ?
La saison prochaine sera une saison de transition, tout en ayant de l’ambition. L’objectif est d’emmagasiner de l’expérience car nos jeunes auront en effet besoin d’une ou deux saisons pour progresser. On veut se donner les moyens de performer dans le temps. Sur les deux dernières saisons, on a eu des résultats en dents de scie. Je voudrais qu’on redevienne crédible en Fédérale 3 et non pas que nos adversaires cochent la date du match contre le SCO Angers en se disant qu’ils vont venir prendre des points chez nous ! Nous devons redevenir compétitifs. Nous avons un staff de qualité et d’expérience, qui cumule six Coupes du Monde de rugby au compteur : deux pour Inaki Basauri (2007, 2011 avec les Etats-Unis, quatre pour Tedore Zibzibadze (2003, 2011 à XV, 2001 et 2005 à 7, avec la Géorgie), plus Guillaume Grison. Ils ont appris les contraintes du monde amateur: les absences de certains joueurs qui travaillent, les partiels ou les entrainements en soirée. On a une équipe un peu « universitaire », il nous faut donc des cadres pour tenir tout ça. Nous ciblons notre recrutement en fonction.
Ta nomination au poste de manager général est très récente. Quels sont tes objectifs ?
Tout d’abord, redynamiser le pôle séniors, c’est là notre plus gros besoin. Il nous faut regagner une dynamique sur nos deux équipes séniors aux entrainements et jours de matchs à venir. L’enjeu et le projet au SCO Angers, sur ces trois années à venir, doivent nous permettre de franchir le palier vers la Fédérale 2. On va d’ailleurs faire monter 16 jeunes joueurs aux entrainements cette année. Cela représentera 60 joueurs sur trois ans et nous permettra d’avoir un effectif plus dense et compétitif. Un ADN : la formation angevine !
Et pour la saison prochaine ?
La saison prochaine sera une saison de transition, tout en ayant de l’ambition, emmagasiner de l’expérience car nos jeunes auront besoin d’une ou deux saisons pour progresser. On veut se donner les moyens de performer dans le temps. Sur les deux dernières saisons, on a des résultats en dents de scie. Je voudrais qu’on redevienne crédible en Fédérale 3 et non pas que nos adversaires cochent la date du match contre le SCO Angers en se disant qu’ils vont venir prendre des points chez nous ! Nous devons redevenir compétitifs.
De quelle manière ?
Tout d’abord, j’ai un staff de qualité, d’expérience et de bon niveau sur lequel je veux m’appuyer. Ce n’est pas moins de six Coupes du Monde de rugby (2) au compteur ! Inaki Basauri, Tedore Zibzibadze et Guillaume Grison, avec le reste du staff, ont aussi appris les contraintes du monde amateur, les absences de certains joueurs qui travaillent, les partiels ou les entrainements en soirée. Ensuite, nous allons cibler notre recrutement. On a déjà signé deux « joueurs poutres », des « caisses » pour jouer devant. On a une équipe un peu « universitaire ». Il nous faut des cadres pour tenir tout ça.
Justement, en matière de recrutement, vous avez fait très fort en faisant venir du « lourd » !
Effectivement, nous avons recruté Mohamed Mliss, international tunisien, 30 ans, pilier droit ou 2e ligne, un « bébé » de 140 kg qui arrive de Poitiers (Fédérale 2) et Thibaut Cambon, 20 ans, 123 kg, pilier provenant de Cahors (Fédérale 2), originaire de Nègrepelisse. Le but est d’arriver à trouver un équilibre entre jeunes loups et joueurs expérimentés.
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