La reprise du championnat de Fédérale 2 approchant, Rugby Amateur continue son tour d’horizon des équipes « midi-pyrénéennes » engagées dans la compétition. La poule 6, composée de Balma, Tournefeuille, FCTT, Rieumes, Lombez-Samatan, Astarac Bigorre, L’Isle Jourdain, Morlaàs, Coarraze-Nay, Casteljaloux, Layrac, et Lourdes a forcément retenu notre attention (par Marco Matabiau).
Grâce à une remarquable remontée au classement lors de la phase retour (avec notamment des victoires arrachées à Castelnaudary, Saverdun et une plus large au FCTT), le Balma Olympique Rugby Club s’est finalement maintenu en Fédérale 2, pour le plus grand plaisir du président Serge Prat-Marty. Même si l’équipe a enregistré quelques départs à l’intersaison (Favre, Carmouze et Roos vers Saint Sulpice la Pointe, les piliers Abed et Kazour vers Graulhet ou encore le seconde ligne Makolo vers Saint Sulpice-sur-Lèze, pour ne citer qu’eux), on est loin de l’hémorragie qu’aurait pu déclencher une descente en Fédérale 3. Après avoir réussi à garder la majorité de ses cadres (ne dit-on pas souvent que le meilleur recrutement se fait souvent en interne), le BORC s’est particulièrement tourné vers le voisin castanéen (pensionnaire de Fédérale 1) pour enrôler Mestivier, Fierro, Azéma et Castagnet. Egalement en provenance de Fédérale 1, le troisième ligne Jouve, ex de l’USSS et du Blagnac SCR, ne manquera pas d’apporter toute son expérience pour éviter aux Balmanais de revivre une saison aussi compliquée que l’année passée. Les coachs Gérard Bouisset et Bastien Bourdette y veilleront eux aussi. Après avoir étoffé leur groupe, il s’agit maintenant de le faire fructifier.
Le FCTT a connu un exercice 2017/ 2018 en demi-teinte. Après un début tonitruant (large victoire contre Mazamet, à Pamiers, puis face au leader villefranchois), le club toulousain n’a pas réussi à confirmer les bonnes dispositions entrevues. Dès lors, le club est resté englué dans le milieu de tableau, s’inclinant d’ailleurs à domicile face à Pamiers et Balma en fin d’exercice. Le co-entraîneur Antoine Bourdin a décidé de ne pas continuer l’aventure. Pour le remplacer au côté de Laurent Jalabert, le club a misé sur Yannick Idrac, reformant ainsi la doublette qui officiait encore à L’Isle Jourdain il y a deux saisons de cela. Les ententistes ont frappé fort sur le marché des transferts. Il fallait en effet compenser les départs du pilier Bérail (Graulhet) ou des secondes lignes Nyatto (Tournon) et Tabeuguia (au mois de décembre) ainsi que les retraites des deux troisièmes lignes emblématiques Balangué et Loubières, même s’il n’est pas dit que ce dernier, capitaine l’an passé, ne rechausse les crampons. Ainsi, le président Cazeneuve et ses acolytes ont bien fait leur travail, s’attachant, entre autres, les services du puissant pilier Tchouta (Lévezou) et de son homologue de Lagausie (ex-Castanet, et par ailleurs tripier au Marché Victor Hugo), des secondes lignes Moussaoui (Castelnaudary) et Raturat (Saint Sulpice sur Lèze) ainsi que ceux des troisièmes lignes Soubrié (RC Montauban) et Suchaud (Tournefeuille). Pour ne pas être en reste, la ligne de trois-quarts a également pris de l’épaisseur. Le club a conservé le demi de mêlée Pessègue (en tutorat du Stade Toulousain l’an passé) et a recruté l’expérimenté ouvreur (ou centre) castanéen Quarandon. Le club n’a pas non plus hésité à aller chercher certains joueurs en séries régionales, à l’image de l’ailier Micciche (S.A. Fenouillet), déjà surnommé « Nadolo » (certainement eu égard à son physique) par le coach Idrac.
La valse des entraîneurs a également opéré du côté du Sporting Club Rieumois. En effet, Patrick Miquel (Lombez), Claude Guiraud (Villefranche de Lauragais) et Jean-Baptiste Soucek (Mauvezin) ont maintenu le club en Fédérale 2 mais ont quitté le banc du Stade Marcel-Billière. Ce sont désormais Eric Mercadier (ex-Blagnac, Castelsarrasin et Saverdun) et Pascal Castro (jusque-là entraîneur de l’équipe B, remplacé par Patrick Milhavet) qui auront la charge de bien faire carburer les protégés du président Montaut. Il faut dire que le travail ne sera pas, tout au moins dans les premiers temps, des plus aisés puisque de nombreux avants ne font plus partie de l’effectif: pour n’en citer que quelques-uns, hormis les retraités Boussès et Pons (dit « Pompon »), le club a perdu le polyvalent international ivoirien Aka (Saint Sulpice sur Lèze) ainsi que les « gauchos » argentins Cappezone (Castelsarrasin) et Perez Alday, parti pour sa part à Nantua, finaliste malheureux de Fédérale 3 face à Gruissan. Pour faire face à ces départs, le club est notamment allé chercher les Tournefeuillais Celaya et Marcet, Zuppel (Saint Sulpice sur Lèze), Iriart (Mazères Cassagne) et Imacht (Saudrune). Côté trois-quarts, l’effectif a été en grande partie conservé et complété par les arrivées du virevoltant demi de mêlée Souquet et du trois-quart centre Figeac (Mazères Cassagne). A noter également l’arrivée au club de Tenreiro (dont le père Pierre fit, entre autres, les belles heures du TOEC, de l’US Colomiers et de l’US Verfeil) en provenance de Saint Sulpice sur Lèze. Souhaitons simplement que le jeune Léo ait un peu plus de jambes (et un peu moins de bouche) que son paternel.
On admet souvent que la colonne vertébrale 2-8-9-10-15 est primordiale au bon fonctionnement d’une équipe de rugby. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’AS Tournefeuille Rugby du président Laurent Carrere va devoir d’urgence se trouver un excellent osthéopathe. Et pour cause: Marcet (Rieumes), Suchaud (FCTT), Lacassagne (EVG), Gratton (Sor Agout) et Lyet (Saint Sulpice la Pointe) ont tous quitté le club. Et ils sont loin d’être les seuls : Tomczak (La Salvetat), Sirven, Bazet et Dalla Riva (Saint Sulpice la Pointe), Artigue, Eridia et Boistard (Villefranche) en ont fait de même. De plus, le seconde ligne Trémolières et le troisième ligne Mottais, ont mis un terme à leurs carrières respectives. Il va donc avant tout falloir reformer un groupe capable de rivaliser avec les grosses écuries de cette délicate poule 6. Pour ce faire, le club enregistre les arrivées du talonneur Veray (Le Creusot), de Lapalue et Pradel (Saverdun), des troisièmes lignes blagnacais Selva et Fablet et de l’expérimenté Lecordu (Mazères Cassagnes). Preuve que les coachs tournefeuillais Laurent Cettolo et David Egéa feront cette saison confiance à la jeune garde, notamment aux anciens Belascain du club, ils ont également recruté une toute jeune charnière avec le demi de mêlée Balesta (Saudrune) et l’ouvreur Salvayre (L’Isle Jourdain).
Enfin, petite entorse au postulat de départ afin de ne pas froisser notre collaborateur Chris Farmer : attardons-nous quelques instants sur L’Union Sportive L’Isle Jourdain si chère à son coeur. Après avoir cédé face l’AS Fleurance Rugby en huitièmes de finale la saison passée (et ainsi manqué la montée en Fédérale 1 d’un souffle), les Gersois ont misé sur la stabilité de l’effectif. Si elle perd le demi de mêlée Arty (grièvement blessé au genou en 16èmes contre Villefranche) et le centre Andreu (parti à Lavaur), l’équipe dirigée de main de maître par Stéphane Bohn et Yannick Lafforgue a fait dans le qualitatif : le deuxième ligne Billière, ex-Tournefeuillais passé par le RCU Lyonnais, et le troisième ligne centre Bueno (Graulhet) viennent renforcer un paquet d’avants déjà performant. Quant aux lignes arrières, elles enregistrent les arrivées des demis Olié (Saint Sulpice sur Lèze) et Jégou (en tutorat de Colomiers) ainsi que du centre Rebinguet, international militaire. De quoi nourrir de belles ambitions pour l’exercice 2017/ 2018.
Le Lombez-Samatan-Club, s’est remis de sa grosse déception lors d’une dernière journée de fédérale 1 à rebondissements : une victoire contre Lavaur, futur champion de France, laissait entrevoir le maintien, mais la victoire à l’arrachée et surprise de Graulhet à Rodez, envoyait les Gersois à l’étage inférieur. Après une intersaison quelque peu mouvementée, avec notamment le départ d’Olivier Argentin, remplacé par Patrick Miquel au poste de manager, les présidents, le staff (où Julien Lauvernet, ex ouvreur est devenu entraîneur des lignes arrières), et les joueurs ont repris le témoin. Gouquet (Cahors) à la mêlée, et Schab en 8 (Espagne), sont arrivés et ne seront pas dépaysés par le niveau. Mais le LSC a décidé aussi de donner sa chance à des jeunes évoluant à des niveaux inférieurs, à l’image de Rémi Durand, arrière buteur talentueux, qui jouait jusqu’alors en promotion honneur au Canton Saint-Lys. La concurrence sera rude, mais le match amical contre Castelsarrasin a permis d’avoir quelques éléments de réponse. Le déplacement à Casteljaloux lors de la première journée du championnat sera un bon révélateur.
Cette poule 6 sera pimentée par la présence d’équipes connues et reconnues pour être compliquées à jouer. Coarraze Nay, Casteljaloux, Astarac, et Morlaàs seront de redoutables adversaires. Lourdes fera figure de favori de par son statut, mais Layrac, fraîchement promu après un exercice 2017-2018 particulièrement riche en émotion, aura à coeur de démontrer que son accession était méritée. Nul doute que Mathieu Di Carli, l’incontournable meneur des Lot-et-Garonnais (avec Eric Bourdheil) saura préparer son groupe pour un premier déplacement délicat à Balma pour les premiers pas à ce niveau. La première journée promet donc d’être intense, et devrait même nous donner quelques indications sur la suite des événements…
Le programme de la première journée :
Coarraze Nay – Tournefeuille
Lourdes – FCTT
L’isle Jourdain – Rieumes
Casteljaloux – Lombez Samatan
Morlaàs – Astarac Bigorre
Balma – Layrac