C’était LA rencontre à ne pas rater pour tous les amateurs de rugby de la région. La confrontation entre, Pamiers, l’ambitieux second de poule, qui accueillait son voisin, Villefranche de Lauragais, leader invaincu. La partie s’annonçait donc ouverte entre deux équipes qui prônent un jeu total. Mais les conditions météorologiques se sont mêlées à la fête en Ariège, perturbant quelque peu les protagonistes, mais pas le scénario d’un match à grand suspense (par Maniac, photos l’Ovalie de Vallou).
Coup d’envoi donné au stade Pierre Balussou avec les premières offensives en faveur des visiteurs, les Appaméens sont à la faute, permettant à Alasset d’ouvrir le score (0-3, 3ième), avant d’échouer sur sa deuxième tentative, deux minutes plus tard. Ce n’est qu’au bout de 7 minutes de jeu que les locaux lancent leurs premières attaques et mettent à la faute leur adversaire du jour. Alvarez sanctionne et égalise (3-3, 9ième). Le buteur appaméen inscrira 3 nouveaux points dans la foulée (6-3 ; 12ième). Mais les Villefranchois font de la résistance et récupèrent une nouvelle pénalité face aux poteaux que s’empresse de convertir Alasset pour rester collé au score (6-6 ; 17ième). A noter pour Pamiers, la sortie de leur demi de mêlée et meneur de jeu, Julien Sentenac, sur blessure (20ième). Mais les locaux ne semblent pas perturbés et continuent leurs assauts sur la défense Villefranchoise récoltant une nouvelle pénalité, convertie par Alvarez (9-6 ; 25ième). Les coéquipiers du capitaine Lledos conservent la possession du ballon jusqu’à la mi-temps mais sans jamais réussir à convertir leurs actions. La mi-temps est donc sifflée sur le score de 9 à 6, avantage Pamiers.
Duel Alvarez-Alasset jusqu’à la dernière seconde
La seconde mi-temps redémarre comme elle s’est terminée, les Appaméens conservent le ballon et mettent à la faute Villefranche. Alvarez donne 6 points d’avance aux siens (12-6 ; 46ième). Les envolées se font rare avec ces conditions de jeu difficiles. Les Lauragais parviennent à récupérer quelques pénalités, sans pour autant les concrétiser au pied. Pamiers reste globalement maître du ballon mais ne réussit pas non plus à concrétiser les pénalités obtenues (60, 69ième). C’est sur une ultime pénalité accordée au FCV pour une faute en mêlée, que le match peut basculer. Les visiteurs tapent en touche et se retrouvent à 5m de la ligne d’en but. La touche est maîtrisée, et un ballon porté peut se former. Décalé dans le couloir des 5 mètres, Rayssac est propulsé dans l’en-but ariégeois, essai sur la sirène. A ce moment du match, le score est de 12 à 11 pour Pamiers. Le jeune Alasset a donc la transformation de la gagne au bout du pied. Le ballon s’élève et passe à droite des perches. Le coup est passé près, mais la victoire de Pamiers n’est aps usurpée, et très loin de là. Villefranche se contente d’un bonus défensif mais reste toujours leader avec 3 points d’avance sur son adversaire du jour.
Dans 15 jours, Pamiers devra confirmer avec la réception du FCTT, vainqueur de Saverdun. Villefranche de Lauragais devra tenter de conserver sa place de leader en accueillant Mazamet, victorieux chez les catalans d’Argeles sur Mer.
Réactions :
Benoît Marfaing (co-entraîneur Pamiers): Je suis satisfait du résultat car on prend 4 points contre le leader et on reste invaincu à domicile, maintenant on s’est fait peur en fin de match notamment sur la dernière transformation qui nous aurait privée de la victoire. L’essentiel est fait mais on s’est rendu la tâche difficile car nous n’arrivons pas à concrétiser nos temps forts. Les conditions climatiques n’ont pas permis aux deux équipes de produire beaucoup de jeu, il y a eu beaucoup de fautes de mains. Avec une dizaine de blessés et un match médiocre dans le contenu, si nous arrivons à régler quelques détails ça reste prometteur pour la suite du championnat.
Maxime Pautou (seconde ligne Pamiers) : On est très satisfait de la victoire, qui plus est contre les 1ers de la poule. Même si on peut perdre dans les dernières secondes, si le buteur adverse transforme l’essai, ça nous a souri aujourd’hui donc on va le savourer. On reste invaincu à domicile et c’est le plus important. Sur l’ensemble du match, je pense que c’est mérité, on a bien géré la partie, bien qu’on aurait aimé marqué au moins un essai. On n’a pas réussi par 2 fois, avant la mi-temps et à l’entame de la 2de. Si on marque dans nos temps forts, on peut « tuer »le match. Maintenant place au repos et aux soins pour être opérationnel dans 15 jours.
Stéphane Mellies (co-entraîneur Villefranche de Lauragais) : Le coup passe si près… pour ce derby entre un premier et son dauphin, le suspense a prévalu. Les deux équipes étaient animées de belles intentions mais la météo et la qualité de l’arbitrage n’ont pas permis aux deux équipes de s’exprimer pleinement. Si Pamiers mérite sa victoire sans contestation possible, nous avons eu la balle de match avec la transformation de notre essai dans les arrêts de jeu, malheureusement ratée. Pour nous l’essentiel était de se frotter à ce qui se fait de mieux dans la poule et de garder notre dynamique. Avec 16 points marqués sur 20 possibles sur ce bloc de 4 matchs nous avons dépassé nos objectifs. Félicitations à l’ensemble des joueurs. Le week-end de repos va permettre de recharger les accus pour repartir sur le prochain bloc important.
Lucas Anderhalt (centre Villefranche de Lauragais) : On vient à Pamiers sans pression mais pour faire un résultat en sachant que ce sera difficile. Conditions hivernales qui ne se prêtent pas au jeu de mouvement que l’on a réussi à mettre en place depuis le début de championnat. Le match a été cadenassé de part en part mais à l’avantage de Pamiers qui avait la possession et a su pratiquer le jeu qui s’impose : grosse défense, bon jeu au pied et jouer les coups quand il faut. À l’inverse, on s’est laissé piéger par notre envie de jouer et Pamiers nous a mis sous pression ce qui leur a permis d’avoir la main mise sur le match en jouant dans notre camp. On aurait dû pratiquer un jeu plus restrictif, on a manqué d’intelligence et de maturité mais ça nous servira pour les matchs cet hiver.