Au terme d’un match maîtrisé, Saint-Sulpice a éteint les velléités de Villefranche-de-Laugarais dans un Parc des Sports copieusement garni. Une nouvelle démonstration de supériorité des hommes de la Lèze, qui terminent cette phase aller avec 9 victoires en autant de matchs, reléguant la concurrence et Mazamet à 13 points. L’occasion de dresser un bilan avec le manager sportif, Olivier Argentin, forcément satisfait de cette première moitié de saison, mais toujours aussi intransigeant envers lui-même et ses hommes. La remontée en fédérale 1 passera par là. L’objectif avoué désormais…
Olivier, c’était un gros test pour vous hier encore, examen réussi…
C’était un bon test, mais ce n’était pas un match capital pour nous. A l’inverse de Villefranche, qui a une très belle équipe, mais manque de confiance. On a fait ce qu’il fallait en prenant le score, puis on les a contré en défense et on les a fait douter. Mais je reste persuadé que le FCV peut faire une phase retour tonitruante. C’est une nouvelle victoire pour nous, et on en est très content bien sûr.
Avec cette neuvième victoire consécutive, vous réalisez une phase aller parfaite…
Tout va bien oui, c’est certain. On écrit une nouvelle belle page du club, qui n’avait jamais connu une phase aller en finissant premier invaincu. On récolte sûrement les fruits d’une expérience de la fédérale 2 et de la fédérale 1 la saison passée aussi.
Justement, vous nous aviez confié que que vous craigniez cette descente, et vous voilà invaincus, à quoi attribuez-vous ce parcours sans faute ?
On a bien digéré la descente, et ce n’est jamais facile, sur le plan financier, sportif, ou humain. J’ai demandé aux joueurs qui étaient là l’an dernier, de rester au niveau de la fédérale 1. J’ai demandé aux recrues de se mettre au diapason. Le gars qui vient de pro D2 ou la star du village, peu importe, on se montre exigeants avec tous, sans exception. La politique est celle de l’homme en forme qui joue. Je n’ai pas l’intention de faire tourner l’effectif pour rien. Il y a peut être le risque d’en brûler quelques uns, mais on se montre attentifs. Je juge sur le comportement sur et en dehors du terrain. Il n’y a pas de passe-droit. Il y a même des jeunes qui poussent, et qui rentrent dans le groupe, parce qu’ils le méritent.
Au delà de cette phase aller parfaite, qu’est-ce qui satisfait le plus ?
D’abord, je tiens à dire qu’il n’y aucun match facile, ce sont les joueurs qui ont su faire le nécessaire. Le collectif progresse, c’est important. On a une bonne mêlée, on est forts sur les ballons portés aussi. Les individualités comptent, et il y en a dans notre équipe, mais chacun se met au service du collectif. On a connu des matchs compliqués, à Balma et Céret notamment. Mais on a su s’en sortir par le jeu, et le mental. car il n’est pas inutile de remettre les idées en place parfois. On veut voir nos joueurs prendre du plaisir sur le terrain, relancer des ballons et c’est ce qu’ils font, avec réussite. C’est encore un autre point qui me satisfait.
Parmi vos individualités, il y a Benjamin Roquebert, qui a marqué des points importants, et parfois fait basculer les matchs…
C’est vrai, Benji est assez exceptionnel. A Villefranche hier, il passe un drop de 40m d’entrée, puis une pénalité de 50m en coin, sans forcer. Il es tassez coutumier du fait. Et puis dans le jeu, il franchit, on peut jouer derrière lui, c’est un vrai plus pour l’équipe, oui. Il vaut mieux l’avoir avec que contre, c’est sûr (rires).
Vous allez pouvoir aborder les matchs retours avec sérénité cette année ?
On est peut être dans le confort, mais on se l’est gagné. Ceci dit, les joueurs ont reçu ce matin un mail avec le programme du mois à venir. Ils vont pouvoir souffler un peu, mais ils savent à quoi s’en tenir. On ne va pas relâcher pendant les fêtes, pour garder le rythme, cette rigueur, et de l’avance. Tout est carré, et c’est sûrement cela qui nous permet d’être performants, même en janvier.
Vous nous aviez annoncé avant le début de saison que l’objectif était la qualification. Considérant qu’elle est acquise, quelle est votre objectif avoué désormais ?
Sauf contre performance, on devrait finir premier, mais au rugby, on n’est pas récompensé en terminant premier. Il faut donc être bon et le rester, surtout au moment des phases finales. On va croiser avec une poule difficile, celle de Castelsarrasin, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, tous de gros clients. Il faudra battre ces équipes. Je ne vais pas vous raconter d’histoire, l’objectif désormais, c’est la montée !