Toute une saison va se jouer en deux rencontres. Les huitièmes de finalistes sont au portes de la fédérale 1. Certains ont dû s’employer plus que d’autres pour y parvenir. Retour complet sur les 16èmes de finale…
Après un match équilibré, Rieumes avait remporté la première manche de trois points, et se savait en grand danger avant de se rendre à Gaillac, favori de cette double confrontation. Et malgré son éternel courage, les Rieumois ont dû baisser pavillon. Sous les yeux de Bernard Laporte, l’UAG s’est employée pour asseoir son statut. Les Tarnais, équipés et programmés pour jouer la montée à l’étage supérieur, sont à 160 minutes (ou plus) d’atteindre leur objectif.
Ils rencontreront une autre formation qui n’a pas cachée ses ambitions depuis trois saisons. Après une montée très attendue en fédérale 2, Pamiers s’est invité à la table des meilleurs de ce niveau. Les Appaméens avaient fait le boulot à l’aller avec 20 points d’avance (victoire 25-5), avant de se déplacer à Coarraze-Nay. Du moins, le croyait-on. Mais les Béarnais, seconds de leur poule, auteurs d’une très grosse saison, véritable équipe surprenante plutôt que surprise, ont livré une très grosse bataille sur leur pelouse. A un essai de la remontada parfaite, ils n’ont pas été loin de réaliser l’exploit. Ils s’imposent 21-9, mais insuffisant donc pour franchir ce tour. Le promu nayais mérite malgré toutes les félicitations du jury. Les hommes du président Sannac, eux, ont d’ores-et-déjà leurs têtes tournées vers le double duel face à Gaillac, très alléchant.
Alors que l’on pensait que le match aller avait enlevé tout suspense au retour (victoire du FCTT à Villefranche de Lauragais 27-15), les supporters des deux équipes en ont été quitte pour un match haletant jusqu’au bout. Le FCV avait même sa qualification en poche (3-22) avant que les Toulousains ne marquent un essai en toute fin de partie, synonyme de qualification (10-22). Les Lauragais, dont beaucoup d’anciens vont arrêter ou quitter le club, sort la tête très haute de la compétition. Francis Cazeneuve, ancien président du FCV, et actuel du FCTT, pouvait savourer. Les Toulousains touchent du doigt le rêve de devenir la deuxième meilleure équipe toulousaine.
Pour cela, il faudra venir à bout d’une autre équipe qui attend la montée depuis plusieurs années : Mazamet. Les Bleu et Noir ont réussi à inverser la tendance, ce qui n’est pas une performance. En effet, ils ont dominé la toujours valeureuse équipe de Lombez-Samatan, qui s’était imposée 18 à 10 dans le Gers. Le retour à la Chevalière a été tout aussi disputé. Trois essais en première période ont permis aux Mazamétains de combler leur retard (17-3). celui inscrit par le LSC en début de seconde période a relancé le suspense, mais le pied de Garcia permettait aux Tarnais d’assurer l’essentiel. La confrontation face au FCTT promet de faire des étincelles. Le Tarn est en position pour avoir deux promus en fédérale 1 l’an prochain. Et malgré la descente de Graulhet, à Gaillac, comme à Mazamet, on se met à imaginer de beaux derbys contre Lavaur, et peut-être même, Albi.
L’Occitanie aura un autre qualifié et prétendant à la montée : Gruissan. Le champion de France de fédérale 3 2018 vit de très grandes heures décidément. La victoire dans l’Aude (19-6) acquise à l’aller a suffit pour empêcher Annonay de se qualifier, malgré un succès au retour, 12-3. Le président Jean-Pierre Grand était aux anges, les supporters de l’AGR sont gâtés, ils vont vivre un deuxième barrage d’accession en 12 mois.
L’adversaire sera de taille puisqu’il s’agira de « Châteaurenard, qui a confirmé sa victoire de l’aller en s’imposant aussi au retour (28-7) contre Saint-Priest. Les maraîchers sont équipés pour jouer en fédérale 1, mais nul doute que les Audois, qui en connaissent un rayon en matière de défense, sauront prendre d’assaut ce beau « Chato », avec la vaillance qu’on leur connaît.
Peyrehorade s’était incliné sur sa pelouse face à Issoire (17-20) et avait déjà hypothéquer ses chances de qualification avant de se rendre en Auvergne. Mais les Vert et Blanc n’ont pas trahi les couleurs du club en offrant une résistance de tous les instants lors d’un match retour qui a failli leur sourire. Failli seulement car Issoire a gardé un avantage définitif (26-22), malgré un essai inscrit rapidement par les Landais. les Issoiriens poinçonnent leur ticket pour les 8èmes. Pour en faire de même lors du prochain tour, il faudra élever encore son niveau de jeu, car en face, il y a aura un gros morceau : Orthez. L’USO connaît la recette pour venir à bout des Auvergnats visiblement. Après avoir éteint le volcan de Cournon (13-14), les Béarnais ont dominé le retour 35-12, et partiront favoris de cette confrontation. Mais il n’est pas dit que « l’Issoire » se répète…
Mauléon n’a pas tremblé contre Orléans, et Salles, qui avait fait le boulot à l’aller, non plus contre Saint-Junien. Les deux formations ont rendez-vous pour prendre un ticket vers la fédérale 1. Les sangliers salloir gâcheront-ils les fêtes de Mauléon ?
L’autre strapontin sudiste vers la fédérale 1 opposera deux belles équipes. Saint-Raphaël Fréjus, tombeur de St Jean en Royan, a remonté les 6 points de l’aller. Le CARF s’est imposé de 8 sur sa pelouse d’Eugène Rossi, et se qualifie au forceps. Comme son futur adversaire, Rumilly, qui s’est employé pour prendre le meilleur sur Agde. Les Agathois sortent la tête haute eux aussi de ce championnat 2018-2019.
Villefranche sur Saône – Orsay et Beauvais – Drancy seront les deux autres 8èmes qui délivreront le précieux sésame vers la fédérale 1. Match aller le 19 mai, match retour le week-end suivant.