La rencontre entre deux invaincus de la poule 5 promettait une belle opposition. Si engagement et intensité il y a eu, ce derby entre Audois et Héraultais garde néanmoins pour les acteurs un goût d’inachevé… (Par Marco Matabiau/ Photo Fred Bed).
Le public avait répondu présent au Stade Mateille puisque quelque 800 spectateurs se pressaient en tribune et le long de la main courante pour cette affiche des plus alléchantes. Face au vent lors du premier acte, les visiteurs tenaient le choc, grâce notamment à deux pénalités de l’arrière artilleur Barthez. Six points auxquels les locaux répondaient par la botte de Cazes (le transfuge de Mazamet, habituellement ouvreur, mais repositionné ce dimanche à l’arrière) et par un essai du Fidjien Sakiusa Navakadretia (plus connu sous le diminutif bienvenu de « Saki »), inscrit à la 20è. A la pause, le score était donc de 8 à 6 en faveur des Gruissanais.
Débat autour des règles et de l’arbitrage…
Désormais aidés du vent, les Audois pensaient prendre la direction des opérations, mais les Agathois ne lâchaient rien. Après un échange de pénalités entre Cazes et Barthez (pour un score de 14-9), les Héraultais revenaient à égalité grâce à un essai du troisième ligne entrant Aris (14-14, 60è). Sentant le vent du boulet, les hommes de l’Aviron réagissaient et, après une forte période de domination, obtenaient un essai de pénalité (21-14, 65è). Malgré les intentions affichées des deux côtés, le score n’évoluerait plus. Gruissan tenait son second succès consécutif de la saison alors que le ROA, pourtant très pénalisé et imprécis en touche dans le second acte, repartait avec un point de bonus défensif dans les bagages. Une récompense, notamment obtenue grâce à la belle entrée en jeu des joueurs suppléants.
Toutefois, en fin de match, tant du côté des vainqueurs que de celui des vaincus, les réactions tournaient autour de l’arbitrage. Pas forcément celui de Monsieur Adrien Maset, mais de manière plus générale. Pour Cédric Rosalen, le coach gruissanais, « les nouvelles règles sont en train de tuer le rugby. On veut faire d’un sport de contact un sport sans contact. Il y a toujours eu, et il y aura toujours des blessures au rugby. Aujourd’hui, il n’y a pas eu de geste violent, et pourtant les deux demis de mêlée ont pris un rouge pour un accrochage. La semaine passée, 36 pénalités ont été sifflées lors de notre match face à Prades. Aujourd’hui, environ 40. Au final le public n’a pas vu trois temps de jeu consécutifs. Il faut faire quelque chose, sinon on ne pourra plus jouer. Et si l’application de ces règles gêne les arbitres, ils doivent le dire pour qu’on en parle ensemble et qu’on essaie d’avancer« .
Même son de cloche du côté de Jean-Baptiste Dambielle, entraîneur d’Agde : « Un match avec de l’intensité, de l’engagement, avec deux staffs qui se connaissent et entre lesquels il n’y a aucun souci, pourquoi sanctionner systématiquement les plaquages à deux quand il n’y a aucun danger pour l’attaquant ? Ou quand les deux joueurs impliqués sur le plaquage descendent aux chevilles ? ». La question est posée en effet. Car s’il est louable de vouloir protéger la santé des joueurs et sanctionner gestes dangereux et illicites, il ne faudrait peut-être pas perdre de vue la nature intrinsèque de ce sport. De crainte de le dénaturer et de le vider de toute sa substance. Si les propos des coachs sont parfois virulents, ils ont au moins le mérite d’ouvrir une discussion qui mériterait, pourquoi pas, d’être tenue…
La rencontre entre deux invaincus de la poule 5 promettait une belle opposition. Si engagement et intensité il y a eu, ce derby entre Audois et Héraultais garde néanmoins pour les acteurs un goût d’inachevé… (Par Marco Matabiau/ Photo Fred Bed).
Le public avait répondu présent au Stade Mateille puisque quelque 800 spectateurs se pressaient en tribune et le long de la main courante pour cette affiche des plus alléchantes. Face au vent lors du premier acte, les visiteurs tenaient le choc, grâce notamment à deux pénalités de l’arrière artilleur Barthez. Six points auxquels les locaux répondaient par la botte de Cazes (le transfuge de Mazamet, habituellement ouvreur, mais repositionné ce dimanche à l’arrière) et par un essai du Fidjien Sakiusa Navakadretia (plus connu sous le diminutif bienvenu de « Saki »), inscrit à la 20è. A la pause, le score était donc de 8 à 6 en faveur des Gruissanais.
Débat autour des règles et de l’arbitrage…
Désormais aidés du vent, les Audois pensaient prendre la direction des opérations, mais les Agathois ne lâchaient rien. Après un échange de pénalités entre Cazes et Barthez (pour un score de 14-9), les Héraultais revenaient à égalité grâce à un essai du troisième ligne entrant Aris (14-14, 60è). Sentant le vent du boulet, les hommes de l’Aviron réagissaient et, après une forte période de domination, obtenaient un essai de pénalité (21-14, 65è). Malgré les intentions affichées des deux côtés, le score n’évoluerait plus. Gruissan tenait son second succès consécutif de la saison alors que le ROA, pourtant très pénalisé et imprécis en touche dans le second acte, repartait avec un point de bonus défensif dans les bagages. Une récompense, notamment obtenue grâce à la belle entrée en jeu des joueurs suppléants.
Toutefois, en fin de match, tant du côté des vainqueurs que de celui des vaincus, les réactions tournaient autour de l’arbitrage. Pas forcément celui de Monsieur Adrien Maset, mais de manière plus générale. Pour Cédric Rosalen, le coach gruissanais, « les nouvelles règles sont en train de tuer le rugby. On veut faire d’un sport de contact un sport sans contact. Il y a toujours eu, et il y aura toujours des blessures au rugby. Aujourd’hui, il n’y a pas eu de geste violent, et pourtant les deux demis de mêlée ont pris un rouge pour un accrochage. La semaine passée, 36 pénalités ont été sifflées lors de notre match face à Prades. Aujourd’hui, environ 40. Au final le public n’a pas vu trois temps de jeu consécutifs. Il faut faire quelque chose, sinon on ne pourra plus jouer. Et si l’application de ces règles gêne les arbitres, ils doivent le dire pour qu’on en parle ensemble et qu’on essaie d’avancer« .
Même son de cloche du côté de Jean-Baptiste Dambielle, entraîneur d’Agde : « Un match avec de l’intensité, de l’engagement, avec deux staffs qui se connaissent et entre lesquels il n’y a aucun souci, pourquoi sanctionner systématiquement les plaquages à deux quand il n’y a aucun danger pour l’attaquant ? Ou quand les deux joueurs impliqués sur le plaquage descendent aux chevilles ? ». La question est posée en effet. Car s’il est louable de vouloir protéger la santé des joueurs et sanctionner gestes dangereux et illicites, il ne faudrait peut-être pas perdre de vue la nature intrinsèque de ce sport. De crainte de le dénaturer et de le vider de toute sa substance. Si les propos des coachs sont parfois virulents, ils ont au moins le mérite d’ouvrir une discussion qui mériterait, pourquoi pas, d’être tenue…