Dimanche après midi, dans la poule 5 de fédérale 2, Castelnaudary accueillait Mazamet. Les Tarnais, qui menaient 29-9 à l’heure de jeu, se sont finalement imposés 29 à 21 après une belle remontada des Chauriens. Mais la rencontre s’est terminée dans la confusion générale. Explications…
Les joueurs du ROC ont rattrapé leur retard grâce à un premier essai, puis un second, à l’ultime minute de jeu. Et c’est ce second essai qui fera polémique. Tout d’abord contesté par les Tarnais, qui perdaient leur bonus offensif sur ce coup, il a tout de même été validé par M. l’arbitre. Avec la transformation, le ROC terminait la rencontre avec un point de bonus défensif dans la poche. Barrière, le buteur s’élance, frappe le ballon, ce dernier passe entre les perches. Tout du moins, c’est ce que tout le monde croit voir. L’arbitre de touche local lève donc son drapeau, celui de Mazamet…non. L’arbitre du centre, quelque peu déstabilisé visiblement par les invectives tarnaises, ne valide pas cette transformation. Coup de sifflet final.
A partir de ce moment là, les deux arbitres de touche s’accrochent, s’en suit une grosse bagarre générale. Le match se termine dans la plus grande confusion. La tension retombe, avant qu’une bagarre éclate à nouveau au moment où les deux équipes se saluent. Mazamet refusera de participer à la réception d’après match. Pourtant, un nouvel accrochage se produit devant le club house. Bref, pas très glorieux, alors nous avons donné la parole aux deux camps pour récolter leur version et leur avis. Et vous constaterez que le président tarnais est particulièrement remonté…
Patrick Ruiz (Président Mazamet) : Nous menions rapidement au score dans ce match, 29 à 9, puis des changements ont été opérés et Castelnaudary est revenu au score. Le dernier essai accordé nous semble discutable, mais l’arbitre l’accorde tout de même. Sur la transformation qui suit, l’arbitre de touche local lève le drapeau pour l’accorder mais ce n’est pas le cas du nôtre. L’arbitre, bien placé, ne l’accorde pas non plus, ce qui ne permet pas à Castelnaudary d’obtenir le point de bonus défensif. L’arbitre siffle la fin du match et c’est à ce moment là que tout dégénère. L’arbitre de touche remplaçant assène un coup de poing par derrière à un de nos joueurs, avant de prendre la fuite. S’en est suivi une grosse bagarre générale, nos joueurs se sont retrouvés acculés contre le grillage à se défendre comme ils pouvaient. Nous déplorons une double fracture du nez pour un nos joueurs. Ensuite, nous avons donc conseillé aux joueurs de ne pas se rendre à la réception d’après match pour ne pas envenimer les choses. Mais alors que la majorité de l’équipe était partie, deux de nos joueurs, retardataires, sont partis avec moi-même en dernier. C’est à ce moment là que, de nouveau, un joueur de Castelnaudary nous a pris à partie, il aura fallu l’intervention du président de Castelnaudary, que je remercie au passage, pour calmer les débats. Je suis écœuré de voir ce rugby d’un autre temps. C’est pitoyable, je pense à l’intégrité physique de mes joueurs, mais face à des équipes qui ne pensent qu’à se battre et non à jouer, cela m’est difficile. Nous nous sommes concertés avec plusieurs présidents pour que les choses bougent, mais malheureusement je ne suis pas sur du résultat.
Adrien Rouzaud (joueur Castelnaudary) : On a su conserver le ballon mais sans marquer de points, à l’inverse de Mazamet qui a été très réaliste, dès qu’ils étaient dans notre camp. On a été dominé devant, ce qui nous a compliqué la tâche car c’est souvent notre point fort. Malgré cela, on doit décrocher le point bonus défensif mais l’arbitre en a décidé autrement, en ne validant pas une transformation, qui nous prive du bonus défensif… ce qui a déclenché un peu de frustration et d’énervement. Les joueurs de Mazamet ont un peu chambré, ça s’est accroché. Le match s’est mal fini, c’est dommage d’en être arrivé là. Maintenant, il n’y a pas eu de blessé grave. Le vrai problème, c’est le fait que les arbitres ne sont pas à la hauteur du niveau. On va passer pour des méchants, une fois de plus, dans cette histoire. Et ça aussi, c’est bien dommage.