C’est Graulhet qui allume la première mèche après un coup d’envoi de récupération bien maîtrisé par les avants, le Graulhétois b[Dumont ]bdans un fauteuil ajuste un drop. Le ton est donné dès l’entame malgré beaucoup de crispation. Beaucoup de fautes coupent le jeu également avec une légère domination de Graulhet devant, en mêlée et en touche. A la 9ème minute, b[Bille ]bpour les Tarnais aggrave la marque (6-0). Gênés par la vivacité et la solidité en conquête de leur adversaire, les soldats du capitaine b[Tourtoulou ]b(Saint-Sulpice) s’évertuent à défendre en laissant passer l’orage mais à ce stade de la compétition ils savent qu’il ne faut pas trop se laisser distancer. Pourtant, b[Pecharman ]b écope d’un carton blanc (14ème) mais la pénalité est non transformée par b[Dumont ]b. Le match a du mal à se débrider, Saint-Sulpice revient peu à peu, son jeu se met en place et on assiste à de bons enchaînements, mais qui n’iront pas au bout. b[Pages ]b(Graulhet) pour un plaquage cathédrale est prié d’aller se reposer dix minutes (21e). S’en suivent une farandole de pénalités. Malgré un échec chacun, b[Rouillou ]bet b[Roquebert ]bramènent « Saint-Sul » devant à la pause car b[Bille ]ba échoué dans le même temps. Les vert et rouge virent en tête à la pause (9-6, 40e).
Le passage aux vestiaires n’a pas changé la donne : carton jaune pour le talonneur remplaçant de Saint-Sulpice, pénalité que va réaliser b[Bille ]bpour remettre les deux équipes dos à dos (9-9, 44e). La fatigue se fait sentir rapdement, les organismes sont mis à rude épreuve avec cette grosse chaleur. Il va falloir être le plus lucide pour gagner, b[Rouillou ]bredonne de l’air aux siens mais b[Dumont ]bégalise. b[Carpigano ]by va de son « jaune ». Les joueurs de l’USSS sont trop indisciplinés, et c’est pourtant Rouillou qui rate une pénalité (57e). Le jeu se stabilise quelque peu et on a du mal à imaginer qui sortira vainqueur de ce match. Les zones d’affrontements demandent du courage autant que de vaillance. A défaut de grandes envolées, le public assiste à une belle empoignade. A un quart d’heure de ce que l’on croit le terme du match, sur une action rondement menée, à la suite d’un groupé pénétrant, b[Dejean ]bpour l’USSS éjecte le ballon pour b[Coueffe ]bqui passe le drop (15-12, 65e). Mais comme une inlassable rengaine le même Coueffe prend un carton blanc et Dumont ramène les siens une énième fois. Le temps passe. Les forces en présence s’annulent. D’un côté une domination en mêlée et en touche (Graulhet) et de l’autre côté une équipe solidaire, qui n’a rien lâchée même à quatorze (Saint-Sulpice). Le dénouement est proche. La fin de cette rencontre va nous donner un final à la Hitchcock. 75ème minute, Graulhet obtient une pénalité dans l’axe des poteaux, tout le monde s’arrête pensant qu’il vont prendre les trois points et c’est là que b[Hedreville ]b passe par là. L’ailier tarnais ramasse le ballon pour jouer rapidement, transperce le rideau défensif qui n’était pas bien replacé. Le jeu s’enchaîne pour décaler en bout de ligne b[Paul ]b qui va en terre promise, la transformation sera ratée (20-15, 75e). On pense alors le match plié, les supporteurs vert et rouge sont éteints devant ce coup de génie qui aurait pu s’avérer être une énorme bêtise. Mais les hommes b[d’Olivier Argentin et Michel Rieux]b ne veulent pas perdre cette bataille qu’ils ont trop souvent menée. Ils se jettent à corps perdus pour mourir les armes à la main. Dernière action, la sirène vient de retentir, après plusieurs temps de jeu c’est b[Finotto ]bqui, un peu court en bout de ligne, ne trouve pas mieux que de donner un coup de genou dans le ballon qui part droit devant avant de l’aplatir. Après s’être concerté avec le juge de touche, l’arbitre accorde l’essai. b[Rouillou]b du bord de touche à la balle de qualif’ mais le ballon heurte le poteau ! Prolongations.
Le début des prolongations est à l’avantage des joueurs de Graulhet qui ne semblent pas abattus par ce scenario incroyable. Mieux, ils repartent de plus belle et inscrivent un essai sur ballon porté après 5 minutes dans l' »extra time ». Celui-ci sera transformé par b[Dumont ]b (20-27, 85e). Graulhet s’envole définitivement même si les joueurs de l’USSS fidèles à eux-mêmes, dans un dernier baroud d’honneur inscriront une pénalité par b[Roquebert ]ben deuxième mi-temps des prolongations. Score final 23-27. Un match sublime par son intensité dramatique malheuresuement terni par le malaise (AVC) de la mère d’un joueur de l’USSS secouru par l’organisation du club de Blagnac et par un pompier bénévole ainsi qu’un supporter de Graulhet, les pompiers arrivant rapidement sur les lieux.
cy[b[Les réactions]b]cy
b[Renaud Gely (entraîneur Graulhet)]b
i[On a la capacité de se mettre en difficulté, on va tout de même en prolongations, c’est notre banc qui a fait la différence, nous avons réussi à les prendre dans l’axe, mais il y a un groupe extraordinaire avec un gros cœur. Ils sont tous à féliciter, il va falloir bien récupérer maintenant.]i
b[Olivier Argentin (entraîneur Saint-Sulpice)]b
i[Nous avons subi en mêlée et en touche on a pris beaucoup trop de cartons et à partir de là c’est difficile de gagner même si on aurait pu l’emporter.]i
b[Diego Garcia (joueur Saint-Sulpice)]b
i[C’est un match qui a tenu toutes ses promesses. Il n’y a pas vraiment de regrets à avoir tant l’ensemble de l’équipe a tout donné. Après c’est vrai ça se joue à rien, un poteau qui n’est pas rentrant…quelques centimètres. On mène quasiment tout le match mais dès que l’on score, ils répliquent derrière. On prend un essai au plus mauvais moment à la 75e qu’ils ne transforment pas pour mener 20-15. On retrouve une fois de plus les ressources nécessaires pour inscrire un essai en coin sur la dernière action. Notre buteur s’élance et c’est le poteau synonyme de prolongations 20-20. Ils sont revenus avec plus de hargne en scorant immédiatement. À partir de la 60ème, ils ont adapté leur tactique et nous ont fait mal sur leurs ballons portés, ils ont mieux fini avec plus de fraîcheur et sur la fin, leur victoire est logique. L’effectif a souffert en cette fin de saison avec les blessures de 5/6 joueurs majeurs mais malgré ce on a fait un superbe parcours, ce qui prouve la richesse et la profondeur de notre effectif, c’est rassurant. On a rempli notre partie du contrat, on va désormais laisser nos dirigeants travailler sur le gros chantier de la fédérale 1. On pense pouvoir conserver 80% de l’effectif, chose indispensable pour repartir à ce niveau. C’est une belle histoire pour ce petit village qui commence à exister et à se faire un nom dans le paysage du rugby.
Tout cela reste bien dérisoire et j’ai une grosse pensée pour notre coéquipier Guillaume Boero, sa maman a fait un AVC pendant la prolongation et est actuellement dans le coma. On pense tous très fort à lui et à sa famille.]i