Quel scénario renversant pour ce choc au sommet entre les deux premiers de poule. Un match qui restera dans les mémoires assurément… (par Beud Spencer)
Il y avait du monde pour voir Strasbourg et son armada venir défier l’étonnant leader de cette poule. Un statut que Castanet aura du mal à assumer dans une première période empruntée, mais collera au score à la pause (8-12). La seconde période verra les locaux prendre le jeu à leur compte et revenir à 11-12. Les débats s’équilibrent, mais les Alsaciens prennent le large sur une nouvelle pénalité de Vletter (11-15, 57ème). Castanet met le bleu de chauffe, alterne bien le jeu, et au moment où l’on croit que cela va payer, un contre assassin à la sortie d’un ruck, envoie le remuant talonneur Gaborit marquer sous les poteaux 59′, la transformation sera une formalité et voila les visiteurs qui font le break (11-22). Cruel pour Castanet qui avait fait les efforts pour rester dans le match. L’espoir viendra d’abord d’un carton jaune adressé à Bobo sur plaquage haut (61ème), puis sur une pénalité ratée par Vletter, pourtant dans ses cordes (70ème). Un double tournant peut être, puisque dans la minute suivante, sur une pénal touche, une cocotte castanéenne s’organise pour mettre à terre les visiteurs. Essai collectif non transformé, 16-22.
78ème minute, Castanet récupère le ballon…
Il reste une poignée de minutes, Castanet met la pression, Strasbourg rend un ballon sur une chandelle qui ne s’imposait pas, à la 78ème. Un choix qui coûtera cher, car les Alsaciens n’allaient plus revoir le cuir. Castanet balaye le terrain, une, deux, trois, quatre fois, sur dix temps de jeu, et voit les portes du paradis s’ouvrir à la 82ème minute. Qui plus est pour le joueur le plus emblématique, Quentin D’Aram De Valada capitaine courage. Face aux perches Courthieu ne tremble pas, 23-22, le nombreux public est fou de joie, les joueurs de Strasbourg sont au sol, après avoir mené au score tout le matc,h on se demande pourquoi et comment ce match a pu leur échapper. Le staff et les joueurs de Castanet ont la réponse.
Les réactions :
Benjamin Schaub (entraîneur Strasbourg): Nous avions une bonne maîtrise, puisque nous menions de bout en bout sauf pendant les arrêts de jeu. Nous avons fait une bonne première mi temps, la seconde l’a été moins, avec une touche approximative, et un jeu au pied moins bon. Il fallait défendre quand on prend le jaune sur Bobo, mais cela n’enlève rien aux valeurs, ni les ingrédients que Castanet a mis dans cette rencontre, le ballon qu’on leur rend à la 78′ nous coûte cher. C’est cruel. Mais on saura se souvenir de ce final, de la joie de Castanet pour le match retour.Nicolas Le Roux (co-entraîneur Castanet): nous avons été trop attentistes en première mi temps, nous ne les avions pas assez déplacés sur la largeur, et c’est ce que l’on a fait en seconde période. Nous leur avons fait des cadeaux, mais on su réagir, ce qui est très positif. Le groupe séniors dans son ensemble est à féliciter.
Quentin D’Aram De Valada (capitaine Castanet) : De marquer un essai à titre personnel est anecdotique, c’est l’essai de tout le groupe, on bosse dur pendant la semaine, nous sommes récompensés, le groupe vit très bien, on joue au rugby pour avoir ces émotions là, le public était venus en nombre en plus, et c’est génial !
William Wavrin (3ème ligne Strasbourg): nous sommes très déçus du résultat, nous savions que ce match serait compliqué, ils ne sont pas premiers par hasard. Nous avons eu une bonne maîtrise en première mi temps même si on perd d’entrée Wakanivuga notre meneur. Ensuite, nous avons très mal négocié les sept ou huit dernière minutes, sur leur dernier essai il y a deux en avant que l’arbitre ne voit pas, c’est comme ça, il y aura des dimanches meilleurs .