Thierry Fossat n’a pas voulu faire grand bruit de son retour aux affaires. Après une coupure d’une saison, l’emblématique coach a donc dit oui à Castanet pour un nouveau mariage, de raison, et porteur de nouveaux espoirs pour l’Avenir. Il nous explique son choix, sa vision du futur, et le fonctionnement à trois entraîneurs désormais, en plus des deux pour les Espoirs…
Thierry, pourquoi revenir à Castanet ?
L’an dernier, j’avais senti que c’était le moment de laisser la place, par rapport à un ensemble de choses. J’avais le nez dans le guidon et on ne peut pas travailler correctement dans ces conditions. Avec cette année de recul, ça m’a permis de préparer un nouveau projet tranquillement. Castanet est revenu vers moi, c’est un club que je connais bien bien sûr, et je trouve que c’était aussi le bon moment de revenir.
Qu’est ce qui va différencier le jeu de Castanet de l’an dernier, et celui de la saison à venir ?
Avec Jean louis Dessacs, le projet a permis pendant 8 ans de se qualifier, l’an dernier l’équipe est un peu passée à côté, car sûrement que le jeu, très axé sur la conquête, n’a pas permis de s’exprimer au mieux sur le jeu de mouvement. Mais attention, ce n’est pas une critique envers Antoine Bourdin, car j’étais comme lui avant de rencontrer Christian Deleris. La question est de savoir quoi faire après la conquête, surtout si elle est bonne. J’ai envie d’un plan de jeu structuré bien sûr, qui favorise la reprise du jeu, la possession, l’initiative, le mouvement…
Un jeu ambitieux donc, qui demande d’être prêt physiquement pendant 80 minutes, pour chaque match de la saison…
Absolument ! A l’époque, on était sur deux entraînements par semaine, c’est bien, mais pas suffisant pour espérer se qualifier et aller loin. On y est arrivé, mais ça relevait du petit miracle. Donc on va modifier le fonctionnement, au niveau des entraînements, on en fera trois par semaine. On fera de la Cryo régulièrement aussi. On a prévu de faire un test physique fin juin, histoire de voir où se situent les gars.
Qui dit jeu ambitieux, dit ambitions sportives élevées donc ?
L’ambition, c’est d’abord de se qualifier, ça c’est le minimum, et puis viser un quart si possible. Avec ces nouvelles poules, c’est plus équilibré. J’ai vu Strasbourg jouer à la maison cette année, dès que tu mets un peu de volume, ça passe, quand les gars ont envoyé des passes, ça craque en face. Si on assume notre projet de jeu, on atteindra nos objectifs.
Vous retrouvez un club que vous connaissez bien, mais le groupe sera différent…
Et c’est bien normal ! Il y a eu des changements quand j’ai arrêté oui, mais là, il y a peu de départs. Même si ceux de Trassoudaine et Falga sont de grosses pertes. Pour être clair, on ne jouait pas dans la même cour avec Lavaur. On ne parle plus du sportif à un moment, le delta de ce qui est proposé et de ce que l’on propose est trop important. Donc je comprends que les joueurs approchés répondent à ces sollicitations. Mais le renouvellement de l’effectif est acté, on a fait signer 80% des joueurs que l’on souhaitait. C’est un recrutement axé sur des jeunes, pas plus de 24 ans, des espoirs qui rentrent dans la vie active, à qui on propose un projet global. Je suis satisfait à ce niveau.
Autre nouveauté, le fonctionnement à trois entraîneurs…
On va partir sur un fonctionnement à trois entraîneurs oui. Avec Jean-Louis Bouladou, qui apportera tout son savoir, mais qui devrait être pris par ses occupations en équipe de France à 7. C’est pourquoi on s’est tourné vers un ancien de la maison, quelqu’un de fédérateur aussi, il s’agit de Eric San Vicente.