Réactions
Alain Roumégoux (Président Albi): « Créer une sorte de Pro D3 »
« J’ai connu la Poule Élite et la formule actuelle. Je pense que dans le contexte actuel, le système est bon : chacun est éligible et peut participer aux phases finales. Néanmoins, le problème que ça génère, c’est qu’il y a un très grand écart entre la Fédérale 1 et la Pro D2. En Pro D2, ils ont les droits télé, plus de moyens donc. Lorsqu’on veut monter, il faut respecter les normes quant aux structures, il faut avoir un centre de formation, passer le cap de la DNACG. La marche est de plus en plus haute. Il est selon moi anormal que si peu de clubs soient éligibles (…) Peut-être faudrait-il créer une sorte de Pro D3 composée d’une douzaine de clubs structurés pour monter à l’échelon supérieur. »
Benoit Trey (Président Blagnac): « 48 clubs répartis en deux groupes de 24 »
« A ce jour, je pense que la formule de la Fédérale 1 n’est pas la bonne. C’est un championnat à deux vitesses. Mais de là à revenir à la Poule Élite, je ne pense pas. C’est beaucoup trop sélectif et les clubs se mettent dans le rouge financièrement (…) Je pencherais plutôt pour une formule hybride qui remettrait le sportif au premier plan alors qu’aujourd’hui, c’est le financier qui prend le dessus. On pourrait donc maintenir la Fédérale 1 à 48 clubs tout en répartissant ces 48 clubs en deux groupes de 24, du genre Groupe 1 et Groupe 2. Les équipes du Groupe 1 auraient la possibilité de jouer la montée en Pro D2, celles du Groupe 2 joueraient le Du Manoir, en accueillant les promus de Fédérale 2 et les 2 ou 3 derniers du Groupe 1 de la saison précédente. Ainsi, les équipes du Groupe 2 auraient plus de temps pour se structurer et se préparer à la montée dans le Groupe 1. »
Patrice Padroni (Président Bagnères de Bigorre): « Savoir ce qu’on attend de la Fédérale 1 : un championnat semi-pro, ou un championnat professionnel déguisé. »
« On assiste actuellement à un championnat de Fédérale 1 à deux vitesses. D’un côté, des équipes avec des budgets XXL, avec des structures souvent professionnelles, et des joueurs qui s’entraînent tous les jours. De l’autre, des budgets moindres. Du coup, les affrontements sont souvent déséquilibrés. Cela ne nous convient pas trop. Dans notre poule par exemple, trois équipes se détachent : Albi, Blagnac et Tarbes. Quand on les reçoit, on donne tout certes, mais on a souvent de la casse et il est difficile de reproduire ce type d’effort chaque dimanche. Nous, on joue le « deuxième » championnat, plus homogène (…) Il faudrait sans doute regrouper entre elles les équipes qui jouent la montée. Pas forcément une Poule Élite, mais quelque chose dans ce genre. Et encore on n’est sûrs de rien : certains annoncent des budgets en début d’exercice, puis quand la DNACG passe, elle ne valide pas les candidatures. Après, il faut savoir ce qu’on attend de la Fédérale 1. Si l’on veut en faire un championnat semi-pro, ou un championnat professionnel déguisé. Ou alors s’inspirer du championnat Espoirs, avec des playoffs et des play-downs à la mi-saison. »
Julien Sidobre (Entraîneur Castanet): « Il y a un monde d’écart »
« C’est une saison compliquée. Certes c’est très sympa pour les gars de jouer dans des structures telles que celle de Bourg en Bresse, mais il y a un monde d’écart. On n’est pas invités. C’est le souci actuel : des amateurs affrontent des joueurs professionnels qui s’entraînent deux fois par jour. En plus, lorsqu’on se déplace, on part en minibus, on ne peut pas partir la veille, on revient tard. Du coup, s’entraîner le lundi soir n’est pas évident car il faut bien récupérer à un moment ou à un autre. On essaie de dédramatiser tout cela auprès des joueurs, on essaie de progresser mais on part de loin. Et on sait que dans ce championnat de Fédérale 1, il ne faut pas perdre de temps. Pour l’heure, on s’engage dans un mini championnat à quatre avec le maintien pour seul objectif (…) Pourquoi ne pas créer une sorte de Pro D3 intermédiaire ? Cela rehausserait le niveau des matchs pour les prétendants à la montée et la compétition gagnerait en intérêt. De plus, en terminant le championnat un peu plus tôt, les équipes pourraient recruter plus sereinement afin de mieux préparer la saison suivante. »
Laurent Bricogne (Vice-Président Céret): « Dans notre poule, on assiste à deux championnats indépendants de plus ou moins 6 équipes chacun »
« Je pense qu’un retour de la Poule Élite bénéficierait à tout le monde. Dans la poule 2, dans laquelle nous évoluons, il y a six ou sept clubs avec des structures pro. On sait déjà qui seront les qualifiés. Nous, on a un bon niveau amateur, mais les joueurs sont pluri-actifs et ne s’entraînent que trois fois par semaine. Quand Aubenas est venu chez nous, ils nous ont dit que la semaine précédant le match, ils avaient eu une bonne douzaine de séances entre le collectif, la musculation et la vidéo. Et je ne vous parle même pas de la dangerosité, avec des contacts de plus en plus virulents, beaucoup moins de temps morts. On n’est pas dans le même monde. En fait, dans notre poule, on assiste à deux championnats indépendants de plus ou moins 6 équipes chacun. »
Michel Koniek (Entraîneur Céret): « Avec ce type de disparités, on va vers plus d’accidents ! »
« Si on se place du côté de clubs « village », on voit bien qu’ils ne sont souvent pas assez solides pour évoluer à ce niveau. Pour parler de Céret, on est en Fédérale 1 parce qu’on était une très bonne équipe de Fédérale 2, voilà tout. On observe trop de différences entre les professionnels, les semi-pro, qui ont certes un métier mais généralement des horaires aménagés, et les amateurs. Dans notre poule, c’est vraiment flagrant. On va se jouer un championnat à quatre ou cinq équipes pour ne pas descendre. Après, ça pousse nos joueurs à bosser davantage. Avec Jean-Philippe (Grandclaude), on leur fait toucher du doigt les manques. On ne peut pas dire non plus que géographiquement, la constitution de la poule soit très logique. Enfin, il y a aussi le côté dangerosité. On répète à tout-va que la sécurité des joueurs est une des priorités. Pourtant, avec ce type de disparités, on va vers plus d’accidents. Après, les gens diront qu’on a voulu être en Fédérale 1 et qu’on n’a qu’à se débrouiller (…) Il faudrait selon moi créer une division intermédiaire, alternative où évolueraient 15 ou 16 équipes aux budgets conséquents avec, juste en-dessous, une élite amateur. Cela pourrait permettre aux clubs de se structurer progressivement et aux 15 ou 16 clubs de se préparer correctement à une éventuelle montée en Pro D2. »
Mickael Carré (Entraîneur Fleurance): « Pas les moyens de gagner ces matchs »
« Le championnat actuel est un peu disparate. Certes, il est agréable de se frotter à des têtes de série telles que Blagnac ou Albi, mais on n’a pas les moyens de gagner ces matchs. De plus, ces rencontres sont difficiles à gérer car elles demandent beaucoup d’énergie et de force mentale. Ces clubs ont des effectifs pro ou semi-pro alors que nous nous entraînons deux ou trois fois par semaine, séance de préparation individuelle comprise. Les têtes de série étant déterminées, nous évoluons dans un championnat de 8 ou 9 équipes (…) Je ne pense pas que réunir les meilleures équipes dans une Poule Élite soit la solution. A ce compte-là, on ne serait pas dans une vraie Fédérale 1 mais dans une Fédérale 2 améliorée. »
Jean-Christophe Bacca (Entraîneur Graulhet): » Il faut éviter que trop de clubs ne vivent au-dessus de leurs moyens ou à crédit car, sinon, ils plongent. »
« On a actuellement une Fédérale 1 un peu « bâtarde » avec des pro, des semi-pro et des amateurs. Néanmoins, je trouve notre poule 3 bien équilibrée: trois clubs pro ou semi-pro (Albi, Blagnac et Tarbes) jouent les premières places, trois ou quatre autres clubs jouent la qualification pour le Trophée Jean-Prat, et il en reste quatre ou cinq, dont nous, pour jouer le maintien. Cela permet à des petits ou moyens clubs de grandir et de se structurer. A domicile, mis à part ces deux ou trois matchs, j’ai le sentiment que nous pouvons batailler avec tout le monde. Je n’aurais sans doute pas dit la même chose l’an passé lorsque nous faisions face à des écuries telles que Narbonne, Aubenas, Valence Romans ou encore Rodez. Il nous était quasiment impossible d’exister et cela devenait dangereux pour les joueurs. C’est un peu la situation que vivent en poule 2 Castanet et Mazamet, tout juste promu qui plus est (…) Une Poule Élite de Fédérale 1 serait une bonne chose. Malheureusement, je ne pense pas que ce soit viable en France. En effet, il me paraît difficile de trouver dix ou douze équipes pouvant fonctionner sur un mode professionnel sur de nombreuses années en attendant de pouvoir monter. Il faut également éviter que trop de clubs ne vivent au-dessus de leurs moyens ou à crédit car, si ça ne passe pas, ils plongent. »
Christophe Dulong (Entraîneur Lannemezan): « Une poule Elite ? Infaisable ! »
« Je n’aimais pas vraiment le fonctionnement de l’an passé. Cette année, les blocs de trois matchs nous conviennent davantage. La trêve de Noël est également plus intéressante et marque une vraie coupure (…) Pour ce qui est d’une éventuelle Poule Élite, elle est selon moi infaisable. Il faudrait réussir à trouver 8, voire 10 clubs vraiment structurés tant sportivement qu’administrativement et dont on est sûr du budget. Il faut que le provisionnel reflète le budget réel et qu’il n’y ait pas une différence majeure entre les deux sommes en fin de saison. On voit aussi que certains clubs de Pro D2 passent chaque année proche de la relégation administrative. »
Daniel Rouanet (Président Mazamet): « Une dangereuse course à l’armement »
« Dans la poule 2, les écarts sont énormes. Six clubs sont professionnels, quatre semi-pro. La question suivante se pose : comment rivaliser quand on a 550 000 ou 600 000 euros de budget alors que certains ont entre 3 et 4 millions d’euros ? Je ne pense pas que la formule actuelle rende service à qui que ce soit, petits ou gros clubs. Quand on voit la saison 2018/2019 de Valence Romans et leurs 21 victoires et que l’on sait les difficultés qu’ils rencontrent aujourd’hui en Pro D2… Et mettre tous les forts ensemble conduirait selon moi à une dangereuse course à l’armement (…) Le championnat de Fédérale 1 tel qu’il est à l’heure actuelle ne les prépare pas vraiment aux joutes du niveau supérieur. L’an passé, Bourg en Bresse a réalisé une très bonne fin de saison mais a mis quatre ou cinq mois à vraiment prendre ses marques et trouver le rythme. La fédération se doit de trouver une solution même si je dois avouer que pour ma part, je n’en ai pas. Nous avons nos propres soucis à régler. »
Jean-Philippe Sannac (Président Pamiers): « Content du championnat et de notre poule »
« Pour ma part, je suis vraiment content de ce championnat, et notamment de la poule dans laquelle nous sommes tombés. Lors du match face à Albi par exemple, nous avons eu une affluence d’environ 2000 spectateurs. A chaque match, nous pouvons inviter nos partenaires à un avant-match entre la rencontre des espoirs et celle de l’équipe première. Nous avons de beaux derbys et des déplacements raisonnables en termes de distance. Tout cela fait le bonheur de notre trésorier. Jusqu’ici, tout va pour le mieux. En espérant que ça dure. Ceci étant dit, je pense que je ne tiendrais pas le même discours si nous étions à la place de Castanet ou de Mazamet. «
Victor Labat (Entraîneur Saint-Sulpice sur Lèze): « La formule actuelle avantage selon moi les clubs les plus modestes »
« La formule actuelle avantage selon moi les clubs les plus modestes. En effet, elle nous permet de jouer face à des clubs importants, voire historiques du rugby français. Ces affiches font venir du monde au stade, il y a une plus value médiatique. Dans notre poule, il n’y a que peu d’équipes avec de très gros budgets, cela permet d’exister sportivement. Ensuite, sortent de la poule deux équipes sous garantie financière (…) L’inconvénient que l’on pourrait voir à a formule actuelle, c’est qu’elle ne forme pas vraiment les clubs capables d’y accéder aux joutes de la Pro D2. Il n’y a qu’à regarder les parcours de Valence Romans l’an passé et cette année. Quant à la Poule Élite, elle avait été un échec avec notamment un cahier des charges insurmontable pour les clubs souhaitant monter en Pro D2. »
Descendons 2 clubs du top 14 en prod2 pour moins de match et plus de performances en coupe d’europe et equipe de France. On laisse la ProD2 à 16. Ce qui fait 2 club de plus a l echelon inférieur. Sachant que de olus en plis de club se professionnalisent, cela nous ferait cette année un prod3 avec: Rouen, Valence, Tarbes, Blagnac, Albi, Narbonne, Bourg en Bresse, Bourgoin, Massy, Dijon, Saint Jean de Luz, Dax, Cognac, Nantes… environ 14 clubs solides. Diffusé sur Eurosport ou l équipe 21, à la Ffr de commercialisé cela pour leur donner des droits Tv et assurer les frais de déplacements. Et tu gardes la Fédérale 1 avec 4 poules amateur pour minimiser les coûts et la casse.
Tout le monde est d’accord pour dire que la poule 2 est celle qui présente le plus de disparité tant en termes de niveau que de déplacement .
Il ne faut pas se voiler la face. De tous temps et dans toutes les disciplines le « niveau » c’est l’adequation geo/budget… Deux parametres : les gros avec ambition de passer pro ou de jouer les premiers rôles et les autres. Donc il faut et les noms importent peu sinon en image et marketing mettre en place 2 niveaux. Le foot a mis en place plusieurs niveaux dits « national 1 et/ou 2 » examinons les montages et prennont le meilleur. Apres droits tv, image region ou ville, nord, sud… C’est de l’annexe. Il faut se faire une raison donc etre raisonnable… Et regarder sur le moyen terme… Les niveaux sportifs et financiers sont lies et avec eux les bassins economiques comme les potentialites a durer…en haut. Une poule elite se dessine d’elle meme il est evident que le bassin romans/valence ou bourg ou demain nantes et strasboyrg comme hier vannes ou provence sont plys et mieyx adaptes qye castanet ou ceret voire pamiers… Mais qu’entre les deux il y ait une coulisse pourquoi pas et ça sera le challenge. Dans tous les cas la selection se fera peut etre lentement mais sûrement… A mon avis deja ces deux prochaines saison on vera mieux