Plus de 2000 personnes s’étaient déplacées pour soutenir les rouge et blanc à Paul Vignaux. Le club des supporters de Nevers avait fait le long déplacement également. Le décor était planté : c’était le match de la survie pour les amateurs, et une étape de plus vers la montée en pro D2, pour les professionnels. Et un match attendu de tous suite à un match aller qui avait fait parler de lui dans tout l’hexagone…
Les coéquipiers du capitaine Moulis entament bien leur défi, mettant d’entrée les visiteurs à la faute. Les avants progressent, Nevers subit, et Bensalla ouvre le score sur pénalité 3-0. L’US Nivernoise riposte et met à son tour Lombez à la faute. Contre toute attente, Nevers choisit la mêlée plutôt que trois points faciles face aux perches. Excès de confiance ? Peut être, car le pack gersois a des arguments dans ce secteur de jeu. Nevers devra se résoudre après plusieurs tentatives, de prendre les trois points (3-3). Les locaux ont du coeur, enchaînent les temps de jeu, viennent mourir à cinq mètres de la ligne adverse. Suderie transperce la défense nivernoise, et provoque une pénalité que transforme Bensalla, juste avant la pause, sifflée sur le score de 6-3. Une petite surprise, mais le LSC aurait pu creuser l’écart au vu de plusieurs occasions non abouties.
Lombez attaque la seconde période vent de face, mais avec le public dans le dos, qui pousse avec les gros pour les emporter dans l’en-but adverse, après une cocotte bien structurée. Mais l’arbitre ne voyant pas le ballon, n’accorde pas l’essai. Il met à dix les locaux pour un mot plus haut qu’un autre. Nevers se dégage, mais le ballon ne trouve que les bras de Cot, qui relance. Les passes s’enchaînent jusqu’à Cans, qui met les cannes, casse deux plaquages, et marque ! Mais l’arbitre de touche lève le drapeau pour un pied en touche très peu évident. En tout cas, pas au goût du staff gersois, qui était aux premières loges pour voir l’action. Incontestablement le tournant du match, car dans la continuité, Nevers place un contre assassin et marque un essai transformé. Au lieu d’un 13-3, le score passe à 6-10, dur. Bensalla permet aux siens de revenir à 9-10. Sur le renvoi, Lombez se met à la faute, immédiatement sanctionnée par trois points (9-13). Les hommes de Christophe Lafforgue ne lâchent pas, mais Nevers, absent des débats en première période, va se montrer plus entreprenant en seconde, et fait parler son expérience aussi. Une nouvelle pénalité est sifflée, l’USON marque trois points de plus à la 72ème (9-16). Le score ne bougera plus. Lombez-Samatan perd la tête haute, en ayant défendu chèrement sa peau, et des valeurs qui font la fierté du club, et un peu plus sûrement…
Et maintenant ?
Reste qu’à la lecture du classement, les Gersois, malgré ce bonus défensif méritoire, sont 9ème, et donc relégables (Agde ayant gagné, avec le bonus offensif contre Mauléon, et passe devant pour un point). Pas de quoi entacher la belle fête organisée par les Savistes, ni même l’espoir d’un maintien, rendu possible par le jeu des descentes sur tapis vert. Lille et Chalon étant officiellement rétrogradés, Rodez aussi, mais a fait appel, sans compter d’autres dossiers en cours qui font de cette fédérale 1, une parfaite nébuleuse. Les dirigeants du LSC sont donc optimistes. Le feuilleton ne fait que commencer…