Le derby entre Castanet et Blagnac s’est soldé par un match nul samedi dernier. Blagnac menait 15-12 jusqu’à ce que Julien Lauvernet claque le drop égalisateur à la 79ème minute. Il faut dire qu’il connaissait bien le terrain et les poteaux des ramiers pour y avoir joué les deux dernières saisons. Arrivé cet été à Castanet, il n’a pu en porter les couleurs pour la première fois que le 15 novembre dernier, à cause d’une rupture du tendon du biceps contractée en juillet. Le « Corse », à force de travail et au mental, est revenu à temps pour jouer ce derby qui lui tenait forcément à coeur…
Julien, expliques-nous déjà ton retour à la compétition ?
Pour ma reprise contre Oloron il y a quinze jours, j’avoue avoir ressenti une certaine appréhension. C’est normal de se poser des questions je crois. Non pas que je ne m’en sentais pas capable, mais j’avais seulement deux ou trois entraînements collectifs dans les jambes. Quand tu joues dans une nouvelle équipe, qui plus est, au poste de 10, où l’on doit prendre des décisions, s’imposer, ça rajoute à la pression. Le kiné m’avait donné son feu vert, j’ai bossé très dur avec lui, ainsi qu’avec le préparateur physique du groupe. Une fois le premier plaquage passé contre Oloron, ça allait mieux. Même si je peux dire que j’ai ressenti une pointe au mollet dans la semaine et avant le match (rires). Mais bon, ça s’est bien passé pour moi, et surtout pour l’équipe, dont les anciens m’ont bien épaulé.
Et puis samedi soir dernier, tu enchaînes contre Blagnac, le club que tu venais de quitter à l’inter-saison…
C’était un match particulier pour moi oui, forcément. Le match s’est très bien passé. D’un point de vue sportif, chaque équipe a eu sa mi-temps. Pour nous la première, mais on ne score pas par des mauvais choix et gestes. On joue même à 15 contre 13, sans en profiter. Et puis Blagnac nous a mis sous pression. Le match nul est équitable je pense.
A une minute de la fin, Blagnac menait 15-12. Racontes-nous la dernière action…
On est menés oui, il reste très peu de temps à jouer, on joue la 78ème ou 79ème minute. On a une touche, on les met en danger. L’arbitre signale l’avantage, à 22m de leur ligne. J’hésite à tenter l’égalisation ou jouer un coup gagnant. Et puis, je tente le drop, qui passe, tant mieux. On aurait peut être pu l’emporter aussi si j’avais fait un autre choix. Au final, on prend deux points, et je me dis qu’on en enlève deux à Blagnac. De toute façon, je suis persuadé qu’on retrouvera les deux équipes à la bagarre pour la qualification en fin de saison.
A titre personnel, ce drop égalisateur sonnait-il comme une revanche ?
Mon départ du club ne s’est pas déroulé de la manière la plus transparente qui soit sans doute, mais j’ai gardé de très bons contacts avec les joueurs, comme partout où je suis passé. Bon, on a des affinités avec certains, plus qu’avec d’autres, c’est normal. D’ailleurs, samedi, certains ne m’ont pas serré la main, ni même adressé la parole, mais ça m’importe peu. Ce qui compte, ce sont les personnes avec qui je m’entends bien, qui comptent vraiment, et qui malgré la déception du match nul, étaient quand même contents pour moi. J’ai bu quelques bières à la réception et ça m’a fait plaisir de les partager avec eux. De toute façon, c’est de la faute de Mathieu (Céolin) et William (Laguerre) si j’ai passé ce drop ! A force de m’aider à en passer aux entraînements, quand on arrivait avant tout le monde, pour se faire de belles séances, voilà ce qui arrive (Rires)
Un mot sur la réception de Bagnères, ce week-end ?
Ils ont un gros pack, un bon buteur, un bon jeu au pied, un public qui pousse fort son équipe, en fédérale 1, c’est suffisant pour bien figurer. Ils viennent de battre Nevers, c’est une sacré performance. Donc ils vont venir chez nous sans pression, avec un gros capital confiance. On est prévenus, à nous de répondre présent !