C’était LE rendez-vous dans le championnat féminin de fédérale 1. Une finale, synonyme de titre, qui allait voir s’opposer le stade Montois face aux Bordelaises de Bruges-Blanquefort. Les landaises auteurs d’un excellent parcours, en terminant premières de leur poule, puis en éliminant en quarts de finale Grenoble (24 à 5), et Béziers en demi finale (27 à 9). Bruges-Blanquefort aussi a réussi un excellent parcours en phase qualificative (1 seule défaite), venant à bout des Alsaciennes de Illkirch-Graffenstaden en quarts (31 à 10), puis de Limoges en demi-finale (8 à 7). Cette finale s’annonçait donc équilibrée entre deux des formations les plus compétitives du championnat… (par Maniac – Photos Jean-Phillipe Bezier – C. Soussotte).
Le coup d’envoi est donné au stade municipal d’Ychoux et ce sont les Montoises qui rentrent le plus rapidement dans cette finale. Il faut attendre en effet seulement la 2ième minute de jeu pour voir l’ailière landaise Ramazelles inscrire le première essai, qui ne sera pas transformé (5-0 ; 2ieme). Les landaises semblent déchaînées dans ce début de match et à peine 11 minutes plus tard, la troisième ligne Bastiat marque le deuxième essai, non transformé (10-0 ; 13ieme). Complètement assommées par le début de match du Stade Montois, les Bordelaises paraissent inexistantes et encaissent même un troisième essai par l’intermédiaire du pilier Cerenys. Après 16 minutes de jeu, le score est de 15 à 0, la transformation étant à nouveau ratée. On pense alors que les carottes sont cuites pour Bruges. La pression, sûrement, de jouer une finale retombée, les Bordelaises remettent la main sur le ballon, enchaînent les temps de jeu et arrivent à trouver enfin l’ouverture juste avant la mi-temps grâce à la troisième ligne Haddad, qui redonne un peu d’espoir aux siennes (15-5 ; 36ième).
Au retour des citrons, les Brugeaises continuent sur leur lancée et à la 53ème minute c’est l’ailière Devilleuneuve qui inscrit le deuxième essai des siennes, non transformé, pour se rapprocher au tableau d’affichage (15-10 ; 53ième). Les Montoises pensent alors tenir malgré toutle premier titre de leur histoire, mais à six minutes du coup de sifflet final, c’est un coup de massue qui s’abattait lorsque la seconde ligne Sallefranque inscrit un troisième essai synonyme d’égalisation. Il fallait donc attendre la transformation de Guérin pour peut être, sceller le match. Mais avec cinq échecs de part et d’autre (3 pour le stade montois et 2 pour Bruges) la réussite des buteuses n’était pas au rendez-vous et n’incitait pas à l’optimisme. La demi d’ouverture s’élance, le public retient son souffle, le ballon s’élève, et ça passe entre les perches, Bruges mène désormais de 2 points à 5 minutes de la fin. Le Stade Montois, déstabilisé, est dans l’incapacité de renverser la tendance malgré les nombreux assauts donnés sur la ligne bordelaise dans les dernières minutes. La victoire sera pour Bruges-Blanquefort 17 à 15.
Félicitations aux deux équipes pour leur parcours, elles se donneront rendez-vous la saison prochaine en Élite 2 Armelle Auclair …
Réactions
Lucie Castel (demi de mêlée – capitaine Bruges Blanquefort) : Ce n’est que du bonheur ! On est heureuses, et fières. On a travaillé dur, depuis des années maintenant, pour en arriver là. On a fait une saison quasi parfaite, on a pris tout ce qu’il y avait à prendre pour progresser et se mettre en confiance. On a du mental et du cœur à l’ESBB. On était 22 sur la feuille de match, mais on a joué à 45. Parce que tout ça, ça a commencé en septembre. On est championnes de France, et ça, c’est pour la vie. On s’en souviendra, c’est un moment magique, unique, que je souhaite à chacun de vivre. On est passés par toutes les émotions durant la journée, mais celle du coup de sifflet finale fut la meilleure, et on a toutes des frissons quand on y repense. Je pense qu’on va fêter ça tout l’été. Et on le mérite. Je suis une capitaine fière.
Marjorie Boudigues (pilier – Bruges Blanquefort) : Beaucoup de bonheur, un titre n’arrive pas toutes les saisons mais à Bruges c’est le 4ème après 2001, 2004, 2011 et donc 2018. Celui-ci était très attendu après 4 ans où on échouait en 1/4 de finale. Le match était très rude avec une première mi-temps montoise où nous sommes menées 15 à 0 en 15 minutes. Notre attaque et surtout notre mental ont fait la différence en 2ème mi-temps. On a rien lâché car on savait qu’on pouvait le faire. Il y a eu du suspense jusqu’à la fin mais la victoire est là, et elle est belle.
Eric Guardia (entraîneur – Stade Montois) : Une défaite très difficile à digérer. Quatre raisons à mon sens : un début trop facile et trompeur, ce qui a engendré chez les filles une décompression mentale. Une baisse de régime physique en deuxième mi-temps. Un arbitrage sur lequel je ne m’attarderai pas, mais les sifflets du public en disent long. Une superbe équipe de Bruges, complète et mentalement meilleure. Bruges mérite son titre car nous n’avons pas su concrétiser nos temps forts, notamment en fin de match. Je tiens toutefois à féliciter mes joueuses pour cette magnifique saison, pour les progrès accomplis et pour l’accession en Armelle Auclair.
Julie Laffargue (demie d’ouverture – capitaine Stade Montois) : Nous avons eu le dessus très tôt et avons un peu laissé roulé face à une équipe patiente et confiante. Les longues périodes de défense nous ont épuisée et nous avons encaissé les essais. Il a été très dur d’aller de l’avant surtout que nous étions sanctionnées sur tout ce que nous faisions. Finalement jusqu’au bout, nous nous sommes accrochées et avons tout donné mais le score final est en faveur de Bruges. On ne peut pas avoir de regrets, mais nous sommes déçues de ne pas offrir le bouclier à nos supporters, notre club et notre ville. Nous avons passé un moment inoubliable et ce, grâce à tous ceux qui étaient présents autour du terrain.
C’était LE rendez-vous dans le championnat féminin de fédérale 1. Une finale, synonyme de titre, qui allait voir s’opposer le stade Montois face aux Bordelaises de Bruges-Blanquefort. Les landaises auteurs d’un excellent parcours, en terminant premières de leur poule, puis en éliminant en quarts de finale Grenoble (24 à 5), et Béziers en demi finale (27 à 9). Bruges-Blanquefort aussi a réussi un excellent parcours en phase qualificative (1 seule défaite), venant à bout des Alsaciennes de Illkirch-Graffenstaden en quarts (31 à 10), puis de Limoges en demi-finale (8 à 7). Cette finale s’annonçait donc équilibrée entre deux des formations les plus compétitives du championnat… (par Maniac – Photos Jean-Phillipe Bezier – C. Soussotte).
Le coup d’envoi est donné au stade municipal d’Ychoux et ce sont les Montoises qui rentrent le plus rapidement dans cette finale. Il faut attendre en effet seulement la 2ième minute de jeu pour voir l’ailière landaise Ramazelles inscrire le première essai, qui ne sera pas transformé (5-0 ; 2ieme). Les landaises semblent déchaînées dans ce début de match et à peine 11 minutes plus tard, la troisième ligne Bastiat marque le deuxième essai, non transformé (10-0 ; 13ieme). Complètement assommées par le début de match du Stade Montois, les Bordelaises paraissent inexistantes et encaissent même un troisième essai par l’intermédiaire du pilier Cerenys. Après 16 minutes de jeu, le score est de 15 à 0, la transformation étant à nouveau ratée. On pense alors que les carottes sont cuites pour Bruges. La pression, sûrement, de jouer une finale retombée, les Bordelaises remettent la main sur le ballon, enchaînent les temps de jeu et arrivent à trouver enfin l’ouverture juste avant la mi-temps grâce à la troisième ligne Haddad, qui redonne un peu d’espoir aux siennes (15-5 ; 36ième).
Au retour des citrons, les Brugeaises continuent sur leur lancée et à la 53ème minute c’est l’ailière Devilleuneuve qui inscrit le deuxième essai des siennes, non transformé, pour se rapprocher au tableau d’affichage (15-10 ; 53ième). Les Montoises pensent alors tenir malgré toutle premier titre de leur histoire, mais à six minutes du coup de sifflet final, c’est un coup de massue qui s’abattait lorsque la seconde ligne Sallefranque inscrit un troisième essai synonyme d’égalisation. Il fallait donc attendre la transformation de Guérin pour peut être, sceller le match. Mais avec cinq échecs de part et d’autre (3 pour le stade montois et 2 pour Bruges) la réussite des buteuses n’était pas au rendez-vous et n’incitait pas à l’optimisme. La demi d’ouverture s’élance, le public retient son souffle, le ballon s’élève, et ça passe entre les perches, Bruges mène désormais de 2 points à 5 minutes de la fin. Le Stade Montois, déstabilisé, est dans l’incapacité de renverser la tendance malgré les nombreux assauts donnés sur la ligne bordelaise dans les dernières minutes. La victoire sera pour Bruges-Blanquefort 17 à 15.
Félicitations aux deux équipes pour leur parcours, elles se donneront rendez-vous la saison prochaine en Élite 2 Armelle Auclair …
Réactions
Lucie Castel (demi de mêlée – capitaine Bruges Blanquefort) : Ce n’est que du bonheur ! On est heureuses, et fières. On a travaillé dur, depuis des années maintenant, pour en arriver là. On a fait une saison quasi parfaite, on a pris tout ce qu’il y avait à prendre pour progresser et se mettre en confiance. On a du mental et du cœur à l’ESBB. On était 22 sur la feuille de match, mais on a joué à 45. Parce que tout ça, ça a commencé en septembre. On est championnes de France, et ça, c’est pour la vie. On s’en souviendra, c’est un moment magique, unique, que je souhaite à chacun de vivre. On est passés par toutes les émotions durant la journée, mais celle du coup de sifflet finale fut la meilleure, et on a toutes des frissons quand on y repense. Je pense qu’on va fêter ça tout l’été. Et on le mérite. Je suis une capitaine fière.
Marjorie Boudigues (pilier – Bruges Blanquefort) : Beaucoup de bonheur, un titre n’arrive pas toutes les saisons mais à Bruges c’est le 4ème après 2001, 2004, 2011 et donc 2018. Celui-ci était très attendu après 4 ans où on échouait en 1/4 de finale. Le match était très rude avec une première mi-temps montoise où nous sommes menées 15 à 0 en 15 minutes. Notre attaque et surtout notre mental ont fait la différence en 2ème mi-temps. On a rien lâché car on savait qu’on pouvait le faire. Il y a eu du suspense jusqu’à la fin mais la victoire est là, et elle est belle.
Eric Guardia (entraîneur – Stade Montois) : Une défaite très difficile à digérer. Quatre raisons à mon sens : un début trop facile et trompeur, ce qui a engendré chez les filles une décompression mentale. Une baisse de régime physique en deuxième mi-temps. Un arbitrage sur lequel je ne m’attarderai pas, mais les sifflets du public en disent long. Une superbe équipe de Bruges, complète et mentalement meilleure. Bruges mérite son titre car nous n’avons pas su concrétiser nos temps forts, notamment en fin de match. Je tiens toutefois à féliciter mes joueuses pour cette magnifique saison, pour les progrès accomplis et pour l’accession en Armelle Auclair.
Julie Laffargue (demie d’ouverture – capitaine Stade Montois) : Nous avons eu le dessus très tôt et avons un peu laissé roulé face à une équipe patiente et confiante. Les longues périodes de défense nous ont épuisée et nous avons encaissé les essais. Il a été très dur d’aller de l’avant surtout que nous étions sanctionnées sur tout ce que nous faisions. Finalement jusqu’au bout, nous nous sommes accrochées et avons tout donné mais le score final est en faveur de Bruges. On ne peut pas avoir de regrets, mais nous sommes déçues de ne pas offrir le bouclier à nos supporters, notre club et notre ville. Nous avons passé un moment inoubliable et ce, grâce à tous ceux qui étaient présents autour du terrain.
C’était LE rendez-vous dans le championnat féminin de fédérale 1. Une finale, synonyme de titre, qui allait voir s’opposer le stade Montois face aux Bordelaises de Bruges-Blanquefort. Les landaises auteurs d’un excellent parcours, en terminant premières de leur poule, puis en éliminant en quarts de finale Grenoble (24 à 5), et Béziers en demi finale (27 à 9). Bruges-Blanquefort aussi a réussi un excellent parcours en phase qualificative (1 seule défaite), venant à bout des Alsaciennes de Illkirch-Graffenstaden en quarts (31 à 10), puis de Limoges en demi-finale (8 à 7). Cette finale s’annonçait donc équilibrée entre deux des formations les plus compétitives du championnat… (par Maniac – Photos Jean-Phillipe Bezier – C. Soussotte).
Le coup d’envoi est donné au stade municipal d’Ychoux et ce sont les Montoises qui rentrent le plus rapidement dans cette finale. Il faut attendre en effet seulement la 2ième minute de jeu pour voir l’ailière landaise Ramazelles inscrire le première essai, qui ne sera pas transformé (5-0 ; 2ieme). Les landaises semblent déchaînées dans ce début de match et à peine 11 minutes plus tard, la troisième ligne Bastiat marque le deuxième essai, non transformé (10-0 ; 13ieme). Complètement assommées par le début de match du Stade Montois, les Bordelaises paraissent inexistantes et encaissent même un troisième essai par l’intermédiaire du pilier Cerenys. Après 16 minutes de jeu, le score est de 15 à 0, la transformation étant à nouveau ratée. On pense alors que les carottes sont cuites pour Bruges. La pression, sûrement, de jouer une finale retombée, les Bordelaises remettent la main sur le ballon, enchaînent les temps de jeu et arrivent à trouver enfin l’ouverture juste avant la mi-temps grâce à la troisième ligne Haddad, qui redonne un peu d’espoir aux siennes (15-5 ; 36ième).
Au retour des citrons, les Brugeaises continuent sur leur lancée et à la 53ème minute c’est l’ailière Devilleuneuve qui inscrit le deuxième essai des siennes, non transformé, pour se rapprocher au tableau d’affichage (15-10 ; 53ième). Les Montoises pensent alors tenir malgré toutle premier titre de leur histoire, mais à six minutes du coup de sifflet final, c’est un coup de massue qui s’abattait lorsque la seconde ligne Sallefranque inscrit un troisième essai synonyme d’égalisation. Il fallait donc attendre la transformation de Guérin pour peut être, sceller le match. Mais avec cinq échecs de part et d’autre (3 pour le stade montois et 2 pour Bruges) la réussite des buteuses n’était pas au rendez-vous et n’incitait pas à l’optimisme. La demi d’ouverture s’élance, le public retient son souffle, le ballon s’élève, et ça passe entre les perches, Bruges mène désormais de 2 points à 5 minutes de la fin. Le Stade Montois, déstabilisé, est dans l’incapacité de renverser la tendance malgré les nombreux assauts donnés sur la ligne bordelaise dans les dernières minutes. La victoire sera pour Bruges-Blanquefort 17 à 15.
Félicitations aux deux équipes pour leur parcours, elles se donneront rendez-vous la saison prochaine en Élite 2 Armelle Auclair …
Réactions
Lucie Castel (demi de mêlée – capitaine Bruges Blanquefort) : Ce n’est que du bonheur ! On est heureuses, et fières. On a travaillé dur, depuis des années maintenant, pour en arriver là. On a fait une saison quasi parfaite, on a pris tout ce qu’il y avait à prendre pour progresser et se mettre en confiance. On a du mental et du cœur à l’ESBB. On était 22 sur la feuille de match, mais on a joué à 45. Parce que tout ça, ça a commencé en septembre. On est championnes de France, et ça, c’est pour la vie. On s’en souviendra, c’est un moment magique, unique, que je souhaite à chacun de vivre. On est passés par toutes les émotions durant la journée, mais celle du coup de sifflet finale fut la meilleure, et on a toutes des frissons quand on y repense. Je pense qu’on va fêter ça tout l’été. Et on le mérite. Je suis une capitaine fière.
Marjorie Boudigues (pilier – Bruges Blanquefort) : Beaucoup de bonheur, un titre n’arrive pas toutes les saisons mais à Bruges c’est le 4ème après 2001, 2004, 2011 et donc 2018. Celui-ci était très attendu après 4 ans où on échouait en 1/4 de finale. Le match était très rude avec une première mi-temps montoise où nous sommes menées 15 à 0 en 15 minutes. Notre attaque et surtout notre mental ont fait la différence en 2ème mi-temps. On a rien lâché car on savait qu’on pouvait le faire. Il y a eu du suspense jusqu’à la fin mais la victoire est là, et elle est belle.
Eric Guardia (entraîneur – Stade Montois) : Une défaite très difficile à digérer. Quatre raisons à mon sens : un début trop facile et trompeur, ce qui a engendré chez les filles une décompression mentale. Une baisse de régime physique en deuxième mi-temps. Un arbitrage sur lequel je ne m’attarderai pas, mais les sifflets du public en disent long. Une superbe équipe de Bruges, complète et mentalement meilleure. Bruges mérite son titre car nous n’avons pas su concrétiser nos temps forts, notamment en fin de match. Je tiens toutefois à féliciter mes joueuses pour cette magnifique saison, pour les progrès accomplis et pour l’accession en Armelle Auclair.
Julie Laffargue (demie d’ouverture – capitaine Stade Montois) : Nous avons eu le dessus très tôt et avons un peu laissé roulé face à une équipe patiente et confiante. Les longues périodes de défense nous ont épuisée et nous avons encaissé les essais. Il a été très dur d’aller de l’avant surtout que nous étions sanctionnées sur tout ce que nous faisions. Finalement jusqu’au bout, nous nous sommes accrochées et avons tout donné mais le score final est en faveur de Bruges. On ne peut pas avoir de regrets, mais nous sommes déçues de ne pas offrir le bouclier à nos supporters, notre club et notre ville. Nous avons passé un moment inoubliable et ce, grâce à tous ceux qui étaient présents autour du terrain.
C’était LE rendez-vous dans le championnat féminin de fédérale 1. Une finale, synonyme de titre, qui allait voir s’opposer le stade Montois face aux Bordelaises de Bruges-Blanquefort. Les landaises auteurs d’un excellent parcours, en terminant premières de leur poule, puis en éliminant en quarts de finale Grenoble (24 à 5), et Béziers en demi finale (27 à 9). Bruges-Blanquefort aussi a réussi un excellent parcours en phase qualificative (1 seule défaite), venant à bout des Alsaciennes de Illkirch-Graffenstaden en quarts (31 à 10), puis de Limoges en demi-finale (8 à 7). Cette finale s’annonçait donc équilibrée entre deux des formations les plus compétitives du championnat… (par Maniac – Photos Jean-Phillipe Bezier – C. Soussotte).
Le coup d’envoi est donné au stade municipal d’Ychoux et ce sont les Montoises qui rentrent le plus rapidement dans cette finale. Il faut attendre en effet seulement la 2ième minute de jeu pour voir l’ailière landaise Ramazelles inscrire le première essai, qui ne sera pas transformé (5-0 ; 2ieme). Les landaises semblent déchaînées dans ce début de match et à peine 11 minutes plus tard, la troisième ligne Bastiat marque le deuxième essai, non transformé (10-0 ; 13ieme). Complètement assommées par le début de match du Stade Montois, les Bordelaises paraissent inexistantes et encaissent même un troisième essai par l’intermédiaire du pilier Cerenys. Après 16 minutes de jeu, le score est de 15 à 0, la transformation étant à nouveau ratée. On pense alors que les carottes sont cuites pour Bruges. La pression, sûrement, de jouer une finale retombée, les Bordelaises remettent la main sur le ballon, enchaînent les temps de jeu et arrivent à trouver enfin l’ouverture juste avant la mi-temps grâce à la troisième ligne Haddad, qui redonne un peu d’espoir aux siennes (15-5 ; 36ième).
Au retour des citrons, les Brugeaises continuent sur leur lancée et à la 53ème minute c’est l’ailière Devilleuneuve qui inscrit le deuxième essai des siennes, non transformé, pour se rapprocher au tableau d’affichage (15-10 ; 53ième). Les Montoises pensent alors tenir malgré toutle premier titre de leur histoire, mais à six minutes du coup de sifflet final, c’est un coup de massue qui s’abattait lorsque la seconde ligne Sallefranque inscrit un troisième essai synonyme d’égalisation. Il fallait donc attendre la transformation de Guérin pour peut être, sceller le match. Mais avec cinq échecs de part et d’autre (3 pour le stade montois et 2 pour Bruges) la réussite des buteuses n’était pas au rendez-vous et n’incitait pas à l’optimisme. La demi d’ouverture s’élance, le public retient son souffle, le ballon s’élève, et ça passe entre les perches, Bruges mène désormais de 2 points à 5 minutes de la fin. Le Stade Montois, déstabilisé, est dans l’incapacité de renverser la tendance malgré les nombreux assauts donnés sur la ligne bordelaise dans les dernières minutes. La victoire sera pour Bruges-Blanquefort 17 à 15.
Félicitations aux deux équipes pour leur parcours, elles se donneront rendez-vous la saison prochaine en Élite 2 Armelle Auclair …
Réactions
Lucie Castel (demi de mêlée – capitaine Bruges Blanquefort) : Ce n’est que du bonheur ! On est heureuses, et fières. On a travaillé dur, depuis des années maintenant, pour en arriver là. On a fait une saison quasi parfaite, on a pris tout ce qu’il y avait à prendre pour progresser et se mettre en confiance. On a du mental et du cœur à l’ESBB. On était 22 sur la feuille de match, mais on a joué à 45. Parce que tout ça, ça a commencé en septembre. On est championnes de France, et ça, c’est pour la vie. On s’en souviendra, c’est un moment magique, unique, que je souhaite à chacun de vivre. On est passés par toutes les émotions durant la journée, mais celle du coup de sifflet finale fut la meilleure, et on a toutes des frissons quand on y repense. Je pense qu’on va fêter ça tout l’été. Et on le mérite. Je suis une capitaine fière.
Marjorie Boudigues (pilier – Bruges Blanquefort) : Beaucoup de bonheur, un titre n’arrive pas toutes les saisons mais à Bruges c’est le 4ème après 2001, 2004, 2011 et donc 2018. Celui-ci était très attendu après 4 ans où on échouait en 1/4 de finale. Le match était très rude avec une première mi-temps montoise où nous sommes menées 15 à 0 en 15 minutes. Notre attaque et surtout notre mental ont fait la différence en 2ème mi-temps. On a rien lâché car on savait qu’on pouvait le faire. Il y a eu du suspense jusqu’à la fin mais la victoire est là, et elle est belle.
Eric Guardia (entraîneur – Stade Montois) : Une défaite très difficile à digérer. Quatre raisons à mon sens : un début trop facile et trompeur, ce qui a engendré chez les filles une décompression mentale. Une baisse de régime physique en deuxième mi-temps. Un arbitrage sur lequel je ne m’attarderai pas, mais les sifflets du public en disent long. Une superbe équipe de Bruges, complète et mentalement meilleure. Bruges mérite son titre car nous n’avons pas su concrétiser nos temps forts, notamment en fin de match. Je tiens toutefois à féliciter mes joueuses pour cette magnifique saison, pour les progrès accomplis et pour l’accession en Armelle Auclair.
Julie Laffargue (demie d’ouverture – capitaine Stade Montois) : Nous avons eu le dessus très tôt et avons un peu laissé roulé face à une équipe patiente et confiante. Les longues périodes de défense nous ont épuisée et nous avons encaissé les essais. Il a été très dur d’aller de l’avant surtout que nous étions sanctionnées sur tout ce que nous faisions. Finalement jusqu’au bout, nous nous sommes accrochées et avons tout donné mais le score final est en faveur de Bruges. On ne peut pas avoir de regrets, mais nous sommes déçues de ne pas offrir le bouclier à nos supporters, notre club et notre ville. Nous avons passé un moment inoubliable et ce, grâce à tous ceux qui étaient présents autour du terrain.