Le rugby nous offre une nouvelle facette de ses dysfonctionnements et ses grands écarts. Pendant que Blagnac annonçait son nouveau projet hier soir, les dirigeants du FC Auch Gers lançait un appel aux dons pour ni plus ni moins, sauver le club. En effet, dans un communiqué rendu officiel en début de soirée sur son site internet, le club gersois estimait avoir besoin très rapidement de 100 000€ pour honorer des salaires restés en suspens depuis le mois d’octobre. La défaillance d’un sponsor serait la cause de cette situation très critique. Un appel aux dons est lancé…
Le cahier des charges pour intégrer la poule élite de Fédérale 1 imposait un budget et des garanties financières strictes. Ce qui n’a pas empêcher Saint-Nazaire de déposer le bilan il y a quelques semaines. La club historique du Gers et du rugby français, pourrait-il tomber ?
Le communiqué officiel :
«Chers membres de la grande famille du rugby gersois,
Le directoire du FCAG, après la réunion du 12 décembre 2016 avec le conseil de surveillance et le comité directeur de l’association, constate que les finances du club sont au plus mal, du fait de la défaillance de notre sponsor principal, la société Cofega, promoteur de la zone du Mouliot, depuis trois saisons. Notre commissaire aux comptes, obligé de lancer une procédure d’alerte au tribunal de commerce, demandera à cette juridiction de mettre en place une procédure de sauvegarde, pour trouver des solutions avec les collectivités et les partenaires, qui pourraient assurer le relais en avançant ces sommes jusqu’au paiement de Cofega. Ceci évitera des conséquences désastreuses pour les 34 salariés du club, sans parler des répercussions sur nos équipes de jeunes, notre centre de formation et notre école de rugby. Peut-on laisser mourir un club qui est le principal représentant du département au niveau national et vecteur de cohésion et dynamisme culturel, sportif et associatif au sein de la ville d’Auch ? Nous refusons d’en arriver là mais a-t-on le choix ? Plus que jamais nous avons besoin que la mairie et le conseil départemental, soient toujours à nos côtés, pour trouver des solutions. Elles sont peu nombreuses : obliger Cofega «le Grand Chêne» à nous payer ce qu’il nous doit (120 000 € par saison), ou trouver la personne, la société ou la collectivité, qui assurerait le relais en avançant ces sommes, jusqu’au paiement de Cofega.
Dernière solution, un appel aux Auscitains et aux Gersois, pour leur permettre de sauver le club, en apportant leur contribution».