Depuis le 14 Juin dernier, un vent de jeunesse souffle sur l’ASV Lavaur. Arthur Jamin, 24 ans, vauréen pure souche, a été en effet élu à la présidence du club tarnais plus que centenaire. Pour Rugby Amateur, le jeune chef d’entreprise revient sur cette étonnante arrivée, nous présente ses motivations, et parle de ses objectifs pour « son » club…
Arthur, pour commencer, pouvez-vous nous retracer votre engagement dans le rugby en tant que joueur ?
AJ – C’est à l’âge de 5 ans que j’ai fait mes premiers pas au rugby à l’Ecole de Rugby de Lavaur. Fidèle aux couleurs rouges et bleues, je n’aurai connu qu’un seul club, durant ma brève carrière. J’ai également eu l’occasion de pratiquer en scolaire à côté de Bordeaux, où j’ai obtenu avec mon équipe un titre de Champion de France UNSS. De toutes ces belles années, je conserve la nostalgie des avants-matches avec ces regards échangés avec les copains, ces discours et consignes des entraîneurs et surtout la fierté de porter le « maillot ».
Pourquoi avoir arrêté le rugby ?
A l’âge de 18 ans, j’ai arrêté ma carrière de joueur d’une part du fait de blessures récurrentes aux genoux et d’autre part du fait d’un départ dans la région parisienne pour mes études puis mes activités professionnelles.
Comment avez-vous été amené à prendre la décision de vous lancer dans des responsabilités si importantes à l’ASV ?
Dès mars-avril 2018, j’avais eu en écho que Thierry Jarlan et Jacques Moynet avaient émis le souhait d’arrêter la présidence du club et qu’ils recherchaient des jeunes pour les remplacer. Encouragé par des amis vauréens mais aussi par des anciens joueurs, j’ai mûrement réfléchi à cette idée. Je leur ai exposé mes idées et projets au courant du mois de novembre dernier. Satisfait que de nouvelles idées et surtout qu’un souffle de jeunesse pouvaient être apportés au club, ils ont été séduit et m’ont apporté tout leur soutien, leur aide et leurs conseils jusqu’à l’assemblée générale du 14 Juin dernier. Intronisé au Comité Directeur, c’est en l’absence d’autre candidat que mes pairs m’ont élu au poste de président.
Avec les départs et les arrêts prévus, il a fallu recomposer les équipes sportives et dirigeantes, comment s’est passé cette période toujours délicate ?
Même si la décision finale relevait de l’assemblée générale, il a fallu travailler en amont dès les mois de mars/avril pour préparer la saison prochaine. Grâce à l’aide, aux conseils et surtout la confiance que m’ont démontré Thierry Jarlan et Jacques Moynet, j’ai pu gérer avec eux cette période délicate. Sportivement, après l’annonce du départ de Mathieu Bonello, il a fallu recomposer le staff. Si le maintien d’Alexandre Albouy se fit tout naturellement, il fallait alors trouver un entraîneur manager. Bien qu’étant en contact avec d’autres entraîneurs jeunes et moins jeunes, j’ai appris que Nicolas Hallinger était intéressé par un retour au club. Avec son expérience, sa connaissance de la Fédérale, son amour pour le club, es idées pour un projet sensiblement équivalentes aux miennes, il est tout de suite apparu comme le candidat idéal pour ce poste.
« Je suis optimiste pour le club »…
Et pour les jeunes et le bureau ?
Pour la catégorie Espoirs, autre sujet très complexe, j’ai souhaité faire appel à deux entraîneurs Grégory Pavailler et de Ludovic Guillaume qui ont déjà eu l’occasion de travailler ensemble et qui bénéficie d’une très riche expérience en France et à l’étranger dans ce domaine. Administrativement, avec l’arrêt programmé de certains dirigeants, il a fallu reconstituer une nouvelle équipe. S’il me semble indispensable de rajeunir les cadres, il était également indispensable de s’appuyer sur l’expérience et le savoir faire des plus anciens. Tous les vice-présidents ont ainsi accepté de rester en place et m’aident grandement dans la gestion du club. Patricia Julien, éducatrice à l’école de rugby et déjà membre du Comité Directeur, a accepté de prendre le poste de Secrétaire Générale, tandis qu’Arnaud Pecharman, Serge Robbe et Géraldine Guérin nous ont rejoint au sein du Comité Directeur.
Quelles seront les ambitions de l’ASV Lavaur pour la saison 2019/2020 ?
Pour un avenir plus serein, il est indispensable pour les clubs tels le nôtre d’accentuer et de privilégier la formation, d’aller vers l’avènement de jeunes joueurs locaux ou régionaux. Avec les moyens humains dont nous devrions disposer, les ambitions sportives seront naturellement axées vers une place qualificative pour les phases finales de l’équipe fanion. Pour l’équipe espoir, si les résultats ne seront pas la préoccupation principale, même si c’est important aux yeux des joueurs, ce sera surtout de faire progresser nos jeunes pour que certains puissent venir renforcer l’équipe fanion dans les années à venir. Financièrement, du fait d’une baisse du budget prévisionnel, il conviendra d’être particulièrement vigilent pour satisfaire à toutes les exigences de la FFR mais il faudra également s’employer pour développer de nouvelles ressources financières auprès des partenaires, et agrandir le cercle existant.
Quels seront les projets à moyen ou long terme qui devraient être menés pour pérenniser et renforcer le rugby dans le vaurais ?
Depuis quelques années, le club a l’air de s’endormir sur ses lauriers et de vivre sur les acquis du passé sans trop prendre conscience de toutes les difficultés actuelles. Il est impératif de donner un nouvel élan et une nouvelle dynamique en rajeunissant le club, tout en conservant l’expérience et la sagesse des anciens. Avec la crise du bénévolat et du volontariat que rencontrent toutes les associations, il n’est pas facile d’attirer de nouveaux membres, mais toutes les idées nouvelles seront les bienvenues. Sportivement, il faut retrouver un certain standing quantitatif avec une augmentation des effectifs jeunes dans toutes les catégories du club (Ecole de Rugby à Espoir). Pour mener à bien cette attente, il est nécessaire également d’augmenter le niveau qualitatif en mettant l’accent sur la formation des jeunes joueurs et l’attractivité du club dans la région. Bien entendu, il sera également nécessaire de maintenir et même de renforcer les partenariats et accords en place avec les clubs voisins. Économiquement, il est indispensable de renforcer notre cercle économique actuel et de l’étendre à tout le secteur du vaurais pour s’offrir davantage de confort financier.
Une conclusion ?
Pour conclure, il convient de remercier la Municipalité de Lavaur pour nous permettre de disposer d’infrastructures sportives de qualité largement supérieures à bon nombre de clubs de Fédérale 1. Seul bémol, qui à plus ou moins long terme pourrait poser problème dans l’expansion du club, c’est l’absence d’éclairage sur le terrain d’honneur. Mais je suis optimiste pour l’avenir du club !
Depuis le 14 Juin dernier, un vent de jeunesse souffle sur l’ASV Lavaur. Arthur Jamin, 24 ans, vauréen pure souche, a été en effet élu à la présidence du club tarnais plus que centenaire. Pour Rugby Amateur, le jeune chef d’entreprise revient sur cette étonnante arrivée, nous présente ses motivations, et parle de ses objectifs pour « son » club…
Arthur, pour commencer, pouvez-vous nous retracer votre engagement dans le rugby en tant que joueur ?
AJ – C’est à l’âge de 5 ans que j’ai fait mes premiers pas au rugby à l’Ecole de Rugby de Lavaur. Fidèle aux couleurs rouges et bleues, je n’aurai connu qu’un seul club, durant ma brève carrière. J’ai également eu l’occasion de pratiquer en scolaire à côté de Bordeaux, où j’ai obtenu avec mon équipe un titre de Champion de France UNSS. De toutes ces belles années, je conserve la nostalgie des avants-matches avec ces regards échangés avec les copains, ces discours et consignes des entraîneurs et surtout la fierté de porter le « maillot ».
Pourquoi avoir arrêté le rugby ?
A l’âge de 18 ans, j’ai arrêté ma carrière de joueur d’une part du fait de blessures récurrentes aux genoux et d’autre part du fait d’un départ dans la région parisienne pour mes études puis mes activités professionnelles.
Comment avez-vous été amené à prendre la décision de vous lancer dans des responsabilités si importantes à l’ASV ?
Dès mars-avril 2018, j’avais eu en écho que Thierry Jarlan et Jacques Moynet avaient émis le souhait d’arrêter la présidence du club et qu’ils recherchaient des jeunes pour les remplacer. Encouragé par des amis vauréens mais aussi par des anciens joueurs, j’ai mûrement réfléchi à cette idée. Je leur ai exposé mes idées et projets au courant du mois de novembre dernier. Satisfait que de nouvelles idées et surtout qu’un souffle de jeunesse pouvaient être apportés au club, ils ont été séduit et m’ont apporté tout leur soutien, leur aide et leurs conseils jusqu’à l’assemblée générale du 14 Juin dernier. Intronisé au Comité Directeur, c’est en l’absence d’autre candidat que mes pairs m’ont élu au poste de président.
Avec les départs et les arrêts prévus, il a fallu recomposer les équipes sportives et dirigeantes, comment s’est passé cette période toujours délicate ?
Même si la décision finale relevait de l’assemblée générale, il a fallu travailler en amont dès les mois de mars/avril pour préparer la saison prochaine. Grâce à l’aide, aux conseils et surtout la confiance que m’ont démontré Thierry Jarlan et Jacques Moynet, j’ai pu gérer avec eux cette période délicate. Sportivement, après l’annonce du départ de Mathieu Bonello, il a fallu recomposer le staff. Si le maintien d’Alexandre Albouy se fit tout naturellement, il fallait alors trouver un entraîneur manager. Bien qu’étant en contact avec d’autres entraîneurs jeunes et moins jeunes, j’ai appris que Nicolas Hallinger était intéressé par un retour au club. Avec son expérience, sa connaissance de la Fédérale, son amour pour le club, es idées pour un projet sensiblement équivalentes aux miennes, il est tout de suite apparu comme le candidat idéal pour ce poste.
« Je suis optimiste pour le club »…
Et pour les jeunes et le bureau ?
Pour la catégorie Espoirs, autre sujet très complexe, j’ai souhaité faire appel à deux entraîneurs Grégory Pavailler et de Ludovic Guillaume qui ont déjà eu l’occasion de travailler ensemble et qui bénéficie d’une très riche expérience en France et à l’étranger dans ce domaine. Administrativement, avec l’arrêt programmé de certains dirigeants, il a fallu reconstituer une nouvelle équipe. S’il me semble indispensable de rajeunir les cadres, il était également indispensable de s’appuyer sur l’expérience et le savoir faire des plus anciens. Tous les vice-présidents ont ainsi accepté de rester en place et m’aident grandement dans la gestion du club. Patricia Julien, éducatrice à l’école de rugby et déjà membre du Comité Directeur, a accepté de prendre le poste de Secrétaire Générale, tandis qu’Arnaud Pecharman, Serge Robbe et Géraldine Guérin nous ont rejoint au sein du Comité Directeur.
Quelles seront les ambitions de l’ASV Lavaur pour la saison 2019/2020 ?
Pour un avenir plus serein, il est indispensable pour les clubs tels le nôtre d’accentuer et de privilégier la formation, d’aller vers l’avènement de jeunes joueurs locaux ou régionaux. Avec les moyens humains dont nous devrions disposer, les ambitions sportives seront naturellement axées vers une place qualificative pour les phases finales de l’équipe fanion. Pour l’équipe espoir, si les résultats ne seront pas la préoccupation principale, même si c’est important aux yeux des joueurs, ce sera surtout de faire progresser nos jeunes pour que certains puissent venir renforcer l’équipe fanion dans les années à venir. Financièrement, du fait d’une baisse du budget prévisionnel, il conviendra d’être particulièrement vigilent pour satisfaire à toutes les exigences de la FFR mais il faudra également s’employer pour développer de nouvelles ressources financières auprès des partenaires, et agrandir le cercle existant.
Quels seront les projets à moyen ou long terme qui devraient être menés pour pérenniser et renforcer le rugby dans le vaurais ?
Depuis quelques années, le club a l’air de s’endormir sur ses lauriers et de vivre sur les acquis du passé sans trop prendre conscience de toutes les difficultés actuelles. Il est impératif de donner un nouvel élan et une nouvelle dynamique en rajeunissant le club, tout en conservant l’expérience et la sagesse des anciens. Avec la crise du bénévolat et du volontariat que rencontrent toutes les associations, il n’est pas facile d’attirer de nouveaux membres, mais toutes les idées nouvelles seront les bienvenues. Sportivement, il faut retrouver un certain standing quantitatif avec une augmentation des effectifs jeunes dans toutes les catégories du club (Ecole de Rugby à Espoir). Pour mener à bien cette attente, il est nécessaire également d’augmenter le niveau qualitatif en mettant l’accent sur la formation des jeunes joueurs et l’attractivité du club dans la région. Bien entendu, il sera également nécessaire de maintenir et même de renforcer les partenariats et accords en place avec les clubs voisins. Économiquement, il est indispensable de renforcer notre cercle économique actuel et de l’étendre à tout le secteur du vaurais pour s’offrir davantage de confort financier.
Une conclusion ?
Pour conclure, il convient de remercier la Municipalité de Lavaur pour nous permettre de disposer d’infrastructures sportives de qualité largement supérieures à bon nombre de clubs de Fédérale 1. Seul bémol, qui à plus ou moins long terme pourrait poser problème dans l’expansion du club, c’est l’absence d’éclairage sur le terrain d’honneur. Mais je suis optimiste pour l’avenir du club !