Triple champion de France et champion d’Europe avec le Stade Toulousain, Yves Donguy, après douze ans de professionnalisme et une dernière année passée à Oyonnax a décidé de rentrer au pays, albigeois, celui de son épouse, qui y travaille…
Le néo-retraité, s’était d’ailleurs associé dans une entreprise de construction pour préparer sa reconversion, il y a plusieurs années déjà. Mais à 33 ans seulement, l’ancien ailier stadiste, peut toujours jouer. Libéré depuis le 15 juin par Oyonnax, de nombreux clubs de fédérale bien renseignés, ont bien tenté de l’enrôler. Mais c’est finalement un club de promotion honneur qui a remporté la mise : Carmaux. « Le club est passé tout près de disparaître, c’est un club historique, magnifique, porté aujourd’hui par des personnes dévouées, passionnées, qui défendent un nouveau projet. Philippe Oro, le manager a eu vent de la situation d’Yves, on s’est rencontré et le courant est passé très vite. » nous a confié le président Jean-Francois Soubrié, tout à sa joie d’accueillir une telle recrue. Il précise avec entrain « Yves nous a donné une grande leçon d’humilité lors de sa venue. Il a même dit qu’en s’engageant avec nous, ce serait pour continuer à apprendre. Il sait aussi qu’il n’y a pas d’argent au club, mais que nous formons une famille, et chacun s’entraide. C’est un magnifique exemple pour nos jeunes ! ». Le président ne cache pas sa fierté, ni son émotion donc, tant la destinée du club minier lui est chère. Plus qu’une recrue de renom, et un renfort sportif évidemment indéniable, Carmaux peut s’enorgueillir de compter dans ses rangs un homme aussi discret qu’exemplaire sur et en dehors du terrain.