Aussillon-Mazamet recevait Séverac pour le compte de la 6ème journée de 2ème série en Ligue Occitanie. Un match âpre, intense et serré jusqu’au bout. On joue la 82ème minute de jeu, le score est de 10-12, dernière pénalité pour les locaux, à 35 mètres. Le ballon s’élève et passe entre les perches. L’USAM s’impose donc in extrémis, 13-12. Un suspense insoutenable qui a évidemment ouvert les appétits les plus féroces. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu lors de l’après match…
Sitôt la fin du match sifflée, on se serre la main, on engage les discussions d’usage, on refait le match, on envoie le score et le selfie à RugbyAmateur bien sûr, on prend une bonne douche chaude, et tout ce beau monde s’est retrouvé ensuite pour trinquer et manger un bout, lors de la réception d’après match. Une réception qui depuis cette saison se fait à tour de rôle, dans les cafés partenaires du club tarnais : le café du commerce, le café de la passerelle, le café du centre, et le café de la paix. C’est ce dernier, situé à 5 minutes en voiture du stade, qui était de « garde » dimanche. Pour s’y rendre, le bus visiteur a dû se garer sur un parking à 200 mètres du bar.
Mais tout ça, c’était avant le drame. Le traiteur censé apporter les victuailles à 17h30, n’était pas là. Autant dire que pour un ventre de rugbyman d’après match, cela correspond à peu près à une véritable famine en pleine préhistoire. L’enquête aboutira sur une incompréhension entre le traiteur et le président, l’un des deux restant sur l’horaire d’été visiblement. Alors pour faire patienter les visiteurs du jour, Yannick, le président de l’USAM, a offert une tournée générale… puis une deuxième… et même une troisième. Après une heure d’attente, toujours pas le moindre plateau repas à l’horizon, les joueurs de Séverac décident donc de rentrer, la mort et l’estomac vide dans l’âme. Ils font les 200 mètres qui les séparent du bus, non sans avoir chambrer sympathiquement sur la qualité du repas offert : « Et merci pour tout, on s’est cassé le ventre », « Quand vous viendrez chez nous au retour, en février, on vous accueillera en grande pompe… à eau ».
Un karaoké improvisé et partagé
Dirigeants et joueurs de l’USAM sont dépités de cet accueil raté, eux qui ne se manquent pas la bouche chaque vendredi après les entraînements, à base de raclette, tartiflette et autres potes… au feu ! Alors que les adversaires du jour s’apprêtent à monter dans le bus qui va les ramener vers leur Aveyron natal, pour 2h30 de route à gargouiller, le miracle arrive… accompagné du traiteur ! Un joueur d’Aussillon-Mazamet court aussitôt vers le bus et crie : « le traiteur est arrivé, la bouffe est là, ne partez pas ! »
Alors tout le monde s’est retrouvé au chaud, dans le café de la paix ravi, sauvé, et motivé comme jamais. Le repas pouvait enfin commencer. Roulés au jambon, brochettes de poulet au curry, verrines, saucisses, c’est un festival pour les papilles. Tout était englouti en moins de temps qu’il n’en faut pour écrire cet article. Repus, les joueurs savourent. Les sourires sont de mise, un refrain de 3ème mi-temps est repris en cœur, puis un deuxième. C’est pas Murrayfield, mais c’est bien sympathique quand même. A tel point que le repas bascule ensuite en karaoké géant, car ce café de la paix le propose chaque dimanche soir. Le rugby des champs se transforme en rugby des chants, chaque équipe chante à son tour avant de pousser la chansonnette ensemble.
Après deux bonnes heures à chanter « Dans les Yeux d’Emilie », « Les Oies sauvages », et les autres grands classiques du rugby amateur, le chauffeur du bus lançait un appel, quasi de détresse, pour rentrer au pays. Car avec la nuit tombée, les 2h30 de route estimées entre le sud tarnais et le nord aveyronnais allaient se transformer en 3 heures TTC. Juste le temps de se dire au revoir, et d’envoyer une autre selfie à RugbyAmateur pardi.
Et puis tiens, c’est même Vincent, joueur d’Aussillon qui allait le prendre en personne depuis le bus des visiteurs, avec les joueurs de Séverac au second plan. Ces derniers repartaient avec le sourire… et des provisions pour le trajet retour. Esprit rugby quand tu nous tiens !
Aussillon-Mazamet recevait Séverac pour le compte de la 6ème journée de 2ème série en Ligue Occitanie. Un match âpre, intense et serré jusqu’au bout. On joue la 82ème minute de jeu, le score est de 10-12, dernière pénalité pour les locaux, à 35 mètres. Le ballon s’élève et passe entre les perches. L’USAM s’impose donc in extrémis, 13-12. Un suspense insoutenable qui a évidemment ouvert les appétits les plus féroces. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu lors de l’après match…
Sitôt la fin du match sifflée, on se serre la main, on engage les discussions d’usage, on refait le match, on envoie le score et le selfie à RugbyAmateur bien sûr, on prend une bonne douche chaude, et tout ce beau monde s’est retrouvé ensuite pour trinquer et manger un bout, lors de la réception d’après match. Une réception qui depuis cette saison se fait à tour de rôle, dans les cafés partenaires du club tarnais : le café du commerce, le café de la passerelle, le café du centre, et le café de la paix. C’est ce dernier, situé à 5 minutes en voiture du stade, qui était de « garde » dimanche. Pour s’y rendre, le bus visiteur a dû se garer sur un parking à 200 mètres du bar.
Mais tout ça, c’était avant le drame. Le traiteur censé apporter les victuailles à 17h30, n’était pas là. Autant dire que pour un ventre de rugbyman d’après match, cela correspond à peu près à une véritable famine en pleine préhistoire. L’enquête aboutira sur une incompréhension entre le traiteur et le président, l’un des deux restant sur l’horaire d’été visiblement. Alors pour faire patienter les visiteurs du jour, Yannick, le président de l’USAM, a offert une tournée générale… puis une deuxième… et même une troisième. Après une heure d’attente, toujours pas le moindre plateau repas à l’horizon, les joueurs de Séverac décident donc de rentrer, la mort et l’estomac vide dans l’âme. Ils font les 200 mètres qui les séparent du bus, non sans avoir chambrer sympathiquement sur la qualité du repas offert : « Et merci pour tout, on s’est cassé le ventre », « Quand vous viendrez chez nous au retour, en février, on vous accueillera en grande pompe… à eau ».
Un karaoké improvisé et partagé
Dirigeants et joueurs de l’USAM sont dépités de cet accueil raté, eux qui ne se manquent pas la bouche chaque vendredi après les entraînements, à base de raclette, tartiflette et autres potes… au feu ! Alors que les adversaires du jour s’apprêtent à monter dans le bus qui va les ramener vers leur Aveyron natal, pour 2h30 de route à gargouiller, le miracle arrive… accompagné du traiteur ! Un joueur d’Aussillon-Mazamet court aussitôt vers le bus et crie : « le traiteur est arrivé, la bouffe est là, ne partez pas ! »
Alors tout le monde s’est retrouvé au chaud, dans le café de la paix ravi, sauvé, et motivé comme jamais. Le repas pouvait enfin commencer. Roulés au jambon, brochettes de poulet au curry, verrines, saucisses, c’est un festival pour les papilles. Tout était englouti en moins de temps qu’il n’en faut pour écrire cet article. Repus, les joueurs savourent. Les sourires sont de mise, un refrain de 3ème mi-temps est repris en cœur, puis un deuxième. C’est pas Murrayfield, mais c’est bien sympathique quand même. A tel point que le repas bascule ensuite en karaoké géant, car ce café de la paix le propose chaque dimanche soir. Le rugby des champs se transforme en rugby des chants, chaque équipe chante à son tour avant de pousser la chansonnette ensemble.
Après deux bonnes heures à chanter « Dans les Yeux d’Emilie », « Les Oies sauvages », et les autres grands classiques du rugby amateur, le chauffeur du bus lançait un appel, quasi de détresse, pour rentrer au pays. Car avec la nuit tombée, les 2h30 de route estimées entre le sud tarnais et le nord aveyronnais allaient se transformer en 3 heures TTC. Juste le temps de se dire au revoir, et d’envoyer une autre selfie à RugbyAmateur pardi.
Et puis tiens, c’est même Vincent, joueur d’Aussillon qui allait le prendre en personne depuis le bus des visiteurs, avec les joueurs de Séverac au second plan. Ces derniers repartaient avec le sourire… et des provisions pour le trajet retour. Esprit rugby quand tu nous tiens !
C’est ça le rugby….