Pierre Cros restera comme le dernier président du Comité Midi-Pyrénées. A 66 ans le toulousain de naissance, licencié au club de Colomiers pendant de nombreuses années (il y était vice président de la section amateur à l’époque de Michel Bendichou), a dû s’expatrier pour des raisons professionnelles, vers Lyon, puis Paris où il a terminé sa carrière. De retour sur sur sa terres natale en 2012, les portes du Comité Midi-Pyrénées se sont ouvertes à lui. Dans l’équipe de Patrick Battut comme secrétaire adjoint, tout d’abord, puis celle de Gilles Sicre, ensuite, comme secrétaire général…
Pierre Cros, vous étiez dans l’équipe de Gilles Sicre pendant son mandat, puis on vous a retrouvé dans la liste d’Alain Doucet pendant la campagne pour l’Occitanie…
Oui, Gilles Sicre, au moment de sa prise de fonction comme président du Comité en 2016, était venu me voir pour me demander si je voulais bien le suivre, ce que j’ai accepté. Et je suis devenu secrétaire général. Puis il m’a informé en février de l’année dernière, qu’il ne se présenterait pas à la présidence de la Ligue Occitanie. Alain Doucet m’a sollicité quelques jours plus tard, et je lui ai donné mon feu vert. Quand Gilles m’a fait savoir que, finalement, il se présentait, je lui ai dit que c’était trop tard à mon niveau, car je m’étais déjà engagé. J’ai assumé mon choix jusqu’au bout. Ce qui ne m’empêche pas de souligner que j’ai apprécié de travailler avec Gilles, c’est un homme que je respecte.
Vous vous attendiez à sa démission en décembre dernier ?
La démission de Gilles Sicre était totalement imprévue, c’était une semaine après les élections. Passée la surprise, j’ai vite regardé les statuts car Jacques Rezungles, vice président, démissionnait aussi. Je me suis donc retrouvé en première ligne si j’ose dire. Et avec la charge, temporaire, de diriger le Comité Midi-Pyrénées. Les textes qui nous régissent nous ont obligés à déclencher des élections pour me désigner officiellement jusqu’au 30 juin prochain. A partir du 1er juillet, Alain Doucet sera officiellement président de la Ligue.
Quelles sont vos priorités pendant ces quelques mois de présidence ?
Déjà, je serai en effet le président qui aura eu le mandat le plus court de l’histoire (rires)…et resterai comme le dernier également sous sa forme actuelle, puisque je serai celui qui clôturera le Comité territorial après 100 ans de vie. Je rappelle que cette clôture nous a été imposée par les textes régis par notre organisme de tutelle, à savoir le Ministère des sports, afin d’être en conformité avec la mise en place des nouvelles régions administratives. Ces six mois sont et seront denses. Le traité de fusion entre les Comités territoriaux est en cours d’acceptation. Entre le Midi-Pyrénées, l’Armagnac-Bigorre, le Pays Catalan et le Languedoc, c’est un gros chantier. Les rôles sont distribués, tout le monde travaille dur pour qu’au 1er juillet, la machine démarre correctement. Mais ne rêvons pas, il y aura forcément quelques couacs. Nous faisons juste en sorte qu’il y en ait le moins possible
On imagine qu’au niveau des épreuves, il faut impérativement vous entendre entre les quatre Comités concernés ?
Jean-Claude Gendre gère ce dossier. Il faut prévoir une refonte des épreuves et donc des règlements qui vont avec oui, sortir un calendrier qui soit équilibré à tous les niveaux, avec des systèmes de montées et de descentes parfaitement ciblés et compris de tous. L’idée est de communiquer officiellement sur ce dossier lors de l’AGE prévue en juin, soit au même moment que les années précédentes.
« Les finales Top Séries l’an passé ? Un moment inoubliable pour les joueurs ! »
Venons-en aux finales, il n’y aura pas de journée unique comme l’an passé à Ernest Wallon ?
On a effectivement questionné les clubs au sujet des finales Top Séries, pour savoir ce qu’ils en avaient pensé. On a aussi sondé les joueurs, et les avis n’étaient pas forcément identiques. Pour être tout à fait clair, on avait la possibilité de refaire la même chose, mais du fait de cette fermeture du Comité Midi-Pyrénées, j’ai pensé que l’on pouvait s’orienter vers autre chose. C’est pourquoi je vous informe que nous ferons une grande fête inter-générationnelle du rugby territorial le 9 juin prochain, à la Maison du Rugby. En réunissant les anciens et les plus jeunes, qui demain seront à notre place. Nous, les anciens, avons une vision quelque peu figée, voire passéiste, laissons les jeunes s’exprimer. Les finales elles, se dérouleront donc comme par le passé, sur des terrains neutres.
Nous avons reçu de nombreuses questions demandant si oui ou non les finales se joueraient à Ernest Wallon, synonymes de réelle envie de refouler la pelouse du Stade Toulousain…
C’était une grande journée, un très belle fête, et vous, RugbyAmateur, êtes bien placé pour le savoir. Mais c’est un projet qui a mobilisé beaucoup de ressources, humaines et financières. Et cette année, compte tenu de la transition vers la nouvelle Ligue, c’était tout simplement impossible de mener de front tous les dossiers en cours. Je tiens à souligner que cela ne veut pas dire que nous renions ce qui a été fait l’année dernière, bien au contraire. Les joueurs garderont je pense, un souvenir inoubliable de ce que nous avons mis en place l’an passé. De mon point de vue, c’était une journée fabuleuse, qui a marquée les esprits.
Votre mandat s’arrêtera le 30 juin. Qu’allez-vous faire ensuite ?
Au soir du 30 juin, j’aurais déjà une pensée émue pour tous les présidents qui ont fait fonctionné ce Comité. Et je dis bien tous, car chacun aura apporté sa passion, sa générosité, son élan, son enthousiasme, et pour certains je le sais, leur propre argent. Mes pensées iront aussi vers tout le personnel salarié et bénévole. Et le 1er juillet, j’endosserai un nouvel habit, celui de vice président de la Ligue, en charge du partenariat, poste qu’Alain Doucet m’a confié. Je travaillerai bien sûr de pair avec Pierre Cibot (Directeur Génral), et deux autres salariés que sont Christophe Bastié et Sébastien Giner, qui m’accompagneront dans ces tâches là.
Devenir partenaire de la Ligue Occitanie, cela impliquera quels avantages ?
Etre partenaire de la future Ligue, ce sera donner et recevoir. Jusqu’à présent, il est vrai qu’on avait peut être l’habitude de prendre plus. L’idée est de réfléchir aux moyens de mettre en avant des « produits » à valoriser. Pour y parvenir, nous travaillons en concertation avec Didier Ceysson, en charge de la communication au niveau de la future Ligue, Jo Maso, en charge des grands événements, Jean Claude Gendre, pour les épreuves et Francis Cazeneuve pour les sélections. Une réunion est prévue en mai à ce sujet où tous nos partenaires seront conviés. Dont vous, RugbyAmateur, car il est évident que vous aurez un rôle important pour médiatiser les championnats mais aussi l’ensemble des actions que nous souhaitons mener.