Il a été un des meilleurs piliers du monde, redoutable, et redouté de tous. Certains se souviennent de ses percées tonitruantes au sein des défenses adverses, d’autres se souviendront qu’il fut celui qui a fait reculer l’immense Bakkies Botha, un soir de match à Toulon. Dimanche dernier, Census Jonhston, retraité des terrains de Top 14 depuis quelques mois, était de retour aux sources…
Début des années 2000, Census Johnston a quitté le rugby néo-zélandais, où il évoluait avec le club de Ponsonby, pour découvrir le rugby français. Le solide samoan (1.91m pour plus de 130kg) a ainsi fait ses premiers pas dans notre pays à Coarraze Nay. Le club béarnais, alors en fédérale 1, avait fait son réseau dont un contact au pays du long nuage blanc. « J’avais 20 ans. C’était le meilleur endroit pour grandir. » avait déclaré Census à nos confrères de Rugbyrama, « La Fédérale 1, c’était la guerre et là-bas, j’ai vraiment appris à me défendre. Sur chaque mêlée, le deuxième ligne d’en-face te lançait un énorme coup de poing et ça partait dans tous les sens. J’ai pris un sacré nombre de cartons… Je suis un garçon gentil. Mais si tu fais n’importe quoi, je me fâche. Le rugby amateur m’a aidé à devenir un homme. »
Rapidement repéré, le pilier débarque à Biarritz où il remporte aussitôt un premier Brennus. Il signe ensuite au Stade Toulousain avec qui il touchera du bois deux fois de plus en 2011 et 2012, plus une coupe d’Europe en 2010. Après deux saisons passés au Racing et à Bayonne, l’international aux 57 sélections (3 coupes du monde à son actif, 2007, 2011 et 2015) a annoncé sa retraite en mai dernier.
« Sushi », surnom gagné tellement il était capable d’en ingurgiter lors de ses passages réguliers dans des buffets à volonté, a gardé contact avec le club de ses débuts. Il a ainsi donné le coup d’envoi de Coarraze-Nay contre Lourdes dimanche dernier. Un plaisir partagé avec l’ensemble du club béarnais bien sûr.
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