Dordogne : l’USV et le SM sortent de leur sommeil pour un futur derby très attendu
Le coeur de Villefranche-du-Périgord, petit village de 700 habitants, ne battait plus au rythme du rugby depuis deux ans. La faute à un manque de combattants, et une usure de bénévoles trop peu nombreux eux aussi. En sommeil depuis deux longues années, les couleurs bleues et blanches se sont réveillées en début d’année, suite à une Assemblée Générale qui dévoilait un plan de relance initié par des « gamins » du village…
Axel Cocatrix (président), Kévin Rougier (trésorier) et Anthony Belledent (secrétaire) forment depuis le 4 février dernier, le bureau officiel. Les trois copains et enfants du village, seront également joueurs : respectivement demi de mêlée, 3ème ligne et 2ème ligne. Ils ont trouvé un entraîneur motivé, en la personne de Frédéric Marchoux, (ex entraîneur de Lacapelle Marival).
Ce dernier se disait ravi de pouvoir compter sur 31 licences, tout en espérant arriver à 35 dans les jours prochains (pour tout contact : [email protected]). Il sera épaulé dans sa mission d’entraîner l’équipe séniors, par Philippe Collongues (en provenance de Penne St Sylvestre). A cette fine équipe, il faut rajouter un vice président, Laurent Marigil, patron de l’hôtel-café de la Poste. Présenté comme un mentor du haut de ses 50 ans, le gaillard s’occupera des bénévoles, en compagnie de la pétillante Aurélie Balat, elle-même bénévole, qui se démultiplie avec énergie.
Il n’en fallait pas plus pour que le coeur du village batte à nouveau pour l’Union Sportive Villefrancoise, qui avait fêté ses 50 ans en 2018. Car depuis ce fameux 4 février 2023, la dynamique positive est enclenchée. Entre bénévoles et joueurs, chacun met la main à la patte, pour repeindre les vestiaires, les douches, les mains courantes, tondre le terrain, bref, redonner un coup de neuf à un lieu trop longtemps endormi.
Axel Cocatrix, qui n’avait pas forcément prévu d’endosser le costume de président de l’Union Sportive Villefranchoise nous raconte la genèse de cette renaissance : « On jouait ensemble à Saint-Cyrprien avec Kévin, mais on voulait relancer le club de notre village. L’idée a fait son chemin et s’est concrétisée petit à petit. Je ne visais pas la présidence, mais il fallait bien que quelqu’un s’y mette. »
Le jeune homme se félicite d’être entouré par les bonnes personnes : « On forme une belle équipe de bénévoles, tout le monde s’implique comme il peut, personne ne touche le moindre centime, pas même les coachs, c’est à souligner. La municipalité va nous aider pour que l’on puisse avoir un chapiteau à côté du terrain, en guise de club house. On espère vivre de belles émotions et prendre du plaisir sur le terrain. »
Un terrain tondu récemment par Axel lui-même, sur un tracteur-tondeuse pas au mieux de sa forme, mais qui s’est fait une nouvelle jeunesse. Les entraînements vont pouvoir reprendre, la vie du club et les discussions de comptoir aussi. C’est ça aussi un club de rugby dans son village.
Un derby très attendu face à Monpazier, autre club endormi depuis un an…
Dans une période où l’on évoque des rapprochements, des ententes ou des rassemblements, pour éviter des forfaits, il est à noter que la Dordogne s’enrichit elle, d’un autre retour : celui de Monpazier. Village de 500 habitants, situé à une vingtaine de kilomètres de… Villefranche-du-Périgord. Autant dire que le derby entre les deux voisins sera particulièrement attendu.
Le Stade Monpaziérois renait de ses cendres après s’être mis en sommeil l’année dernière par manque d’effectif. Pas le cadeau espéré pour fêter son centenaire, surtout que les Vert et Blanc contraints de dire stop avant la seconde guerre mondiale, avaient signé leur acte de renaissance en 1963, sans jamais s’arrêter depuis.
Pierre Monmarty, l’un des trois coprésidents du renouveau ovale dans la magnifique bastide, avec Maryse Cassang, Philippe Poumeau et bien d’autres, sont tous motivés pour repartir sur de nouvelles et solides bases.. Sur le banc, Jérôme Delanys est annoncé, en compagnie d’un certain David Marty… homonyme du catalan bien sûr.
« Le Stade » sera assurément motivé pour son retour aux affaires en régionale 3. Notamment pour le match aller et retour face à l’USV. Pour le plaisir de tout le monde, le stade Jean Bourdy va lui aussi vibrer à nouveau le dimanche à 15h.