Il n’imaginait pas une seconde, en partant de Saint-Sulpice-sur-Lèze en décembre dernier, vivre de nouvelles émotions si fortes, et jouer une nouvelle montée avec son nouveau club, Lombez-Samatan. Et pourtant, Diégo Garcia, s’apprête à disputer un match retour haut en couleurs ce dimanche contre l’Isle-Jourdain. Il nous a confié en toute transparence son plaisir de rejouer, et de retrouver le parfum des grands matchs…(par Jonah Lomu)
Diégo, tout d’abord ton sentiment sur la match aller de dimanche dernier ?
On a conscience que l’Isle-Jourdain n’a pas joué à son niveau. Ils auront à coeur de montrer un autre visage à Samatan, c’est certain. On a gagné le premier acte oui, mais on ne s’enflamme pas. Notre leitmotiv était de prendre du plaisir en faisant abstraction du derby et de ses tensions habituelles. Heureusement, notre coach sait nous préparer mentalement.
Tu fais office d’ancien au milieu de ce groupe, l’expérience joue un rôle important à ce niveau ?
Le groupe est très jeune, avec par exemple, une première ligne d’une moyenne d’âge de 21 ans. Et pourtant, je peux vous dire que ça ne se voit pas. Il y a quelques joueurs plus âgés autour, qui font du bien, et dans ce genre de rencontre, ça peut faire la différence oui.
Comment vois-tu le match retour ?
Ca reste un match ouvert, rien n’est gagné. Il y aura du monde encore, et il faudra rentrer sur le terrain avec une énorme envie. En tout cas, c’es très agréable de partager ces moments avec les habitants du village.
A titre personnel, tu étais loin d’imaginer vivre ce type de rencontre en décembre dernier ?
C’est vrai. Ce n’était pas évident de partir de Saint-Sulpice, mais à mon âge (35 ans), le temps presse, et j’avais encore faim. Tout s’est passé sans animosité et mon ancien club n’a mis aucun véto à mon départ. J’ai ainsi pu valider une licence en janvier avec Lombez. J’ai repris progressivement. Je ne suis pas du genre à baisser les bras, donc je savoure pleinement ces instants.
Ce serait une nouvelle montée en cas de victoire dimanche ?
Exact. J’ai connu deux montées avec la Vallée du Girou, une avec Colomiers et une autre avec Saint-Sulpice. Qui sait, je suis peut être l’homme providentiel (rires).
Tu comptes jouer longtemps encore ?
Tant que mon corps ne me dit pas stop, ça va. Mais quitte à arrêter, ce serait mieux de le faire sur quelque chose de positif. Je suis du village, je croise des gens qui vivent rugby tous les jours, tout au long de l’année. Alors je vais tout donner pour l’équipe et on espère faire plaisir à tous ces gens qui nous suivent.