Émérite troisième ligne centre de l’Union Sportive Saint-Sulpicienne, l’infatigable Tony Bonaldo aime également s’essayer aux joies de la bicyclette et se lancer des défis. Et pas des moindres. La preuve avec la Montagnole, le weekend dernier… (Par Marco Matabiau)
Au terme d’une saison qui a vu son club de l’USSS atteindre les quarts de finale de Fédérale 1 (après avoir écarté successivement Châteaurenard et Berre l’Étang) face aux futurs finalistes de l’Avenir Valencien, Tony Bonaldo avait visiblement des fourmis dans les jambes, puisqu’il voulait prendre part à la course cycliste de la Montagnole, sœur cadette de la célèbre Ariégeoise (146 km, 3383 mètres). Ici le parcours était de 106 km, avec 2213 mètres de dénivelé, positif bien entendu. « Avec des anciens et des actuels joueurs de « Saint-Sul », on a créé un club de vélo il y a quatre ans : Les GBL, pour « Les Gros Braquets de la Lèze ». On faisait quelques sorties entre nous, puis on a monté une asso ». Une association qui compte aujourd’hui une quarantaine de membres.
Tony Bonaldo poursuit : « L’an passé, au mois de mars, on a décidé de faire l’Ariégeoise. Je me suis inscrit, comme ça je ne pouvais plus reculer. » Le souci de Tony, c’est que la saison des Rouge et Vert s’est terminée tard et que la préparation « deux roues » a pris du plomb dans l’aile : « Je n’ai pu faire que deux sorties. Une de 75 km, sur du plat, où on a roulé à 30 de moyenne, ça allait. La suivante, 55 km, avec le Col des Ares (797 mètres) et le Col de Menté (1349m). Déjà, là, c’était plus compliqué. » Surtout quand on sait que la dernière sortie de ce solide gaillard de 104 kg (à la sortie de l’hiver) remontait au 14 décembre 2022.
Et la course alors ? « On était douze membres des LGB. Le départ s’effectuait depuis Tarascon. On a passé le Col de Lers (1517 mètres), puis le Col de la Crouzette (1241 mètres). Là, ça a été l’explosion. Beaucoup de participants marchaient à côté de leur vélo. C’était une partie très difficile, avec certains passages à 22%. Enfin, le Col du Portel (1432 mètres), puis le passage par Foix, avant de retourner sur Tarascon pour le final ». Une liaison Foix – Tarascon qu’on avait annoncée plutôt tranquille mais « il y avait quand même deux bosses casse-pattes pas marrantes. Sur la dernière, j’avais des crampes de partout ». Tous comptes faits, Tony « Mayo Jaune » Bonaldo aura passé sept heures sur son vélo (en comptant les pauses ravitaillement), couvrant les 106 km en 5 heures et 48 minutes.
Quant aux impressions d’après-course : « Je n’ai pas trop ressenti de courbatures dans les cuisses. » Il faut dire que l’assistance apportée par Julien Claux (dit « Pissette ») a été des plus précieuses. Reste maintenant à savoir si Tony retentera l’aventure l’année prochaine. Il se murmure que celui qui nous assurait être arrivé au bout de ses capacités en février 2021… avant de revenir plus fort à la reprise suivante (voir article), serait accompagné de deux de ses coéquipiers saint-sulpiciens, à savoir Yohan Meneghel (indisponible pour cause de préparation à la Coupe du Monde de rugby militaire) et Benjamin Roquebert (dont la dernière « virée » remonte à octobre 2022). Nul doute que ce trio de grimpeurs de plus de 100kg portera un œil particulier sur le Tour de France qui débute ce samedi 1er juillet…