Christophe, encore une défaite qui laisse des regrets face à Lombez (9-13) ?
Oui, c’est vrai. Cela fait huit points qui s’envolent avec la réception de Salles, c’est rageant. Des points qui nous permettraient d’être dans la course au maintien, car ces matchs, on doit les gagner, et des éléments extérieurs nous en empêchent. On ne se réfugie pas derrière l’arbitrage mais dimanche alors qu’il avait très bien arbitré jusqu’alors, il n’ a pas pris ses responsabilités. Certains gestes des joueurs sont répréhensibles mais à un moment, je comprends leur frustration. C’est là également que l’on voit qu’on paye notre classement. Mais les garçons ont montré qu’on ne lâcherait rien jusqu’au bout, et je suis fier de cet état d’esprit.
Comment expliques-tu cette saison galère ?
Comme souvent dans ces cas-là, c’est une somme de facteurs. Des joueurs s’étaient engagés et ne sont jamais venus, d’autres ont eu un rendement décevant et bien sûr les blessures et suspensions. Ça fait presque dix éléments et nous n’avions pas de marge de manœuvre notamment comparé aux autres équipes.
Tout le monde s’accorde à dire que cette poule est très relevée, c’est également ton sentiment ?
Absolument. Elle est extrêmement relevée. Il y a six grosses équipes qui seraient classées dans les deux premiers de n’importe quelle autre poule. Quand on sait que Saint-Médard-en-Jalles a un budget de 780 000 euros, rien que pour son équipe une…qu’Anglet et Orthez font leur recrutement en Pro D2, même les équipes réputées plus faibles sont difficiles à manœuvrer. Malgré ce, quand on voit comme on a rivalisé avec le deuxième de la poule avec une équipe décimée, c’est porteur d’espoirs.
En parlant d’espoir, vous vous êtes appuyés cette saison sur vos jeunes ?
Par la force des choses, oui. Mais c’est très positif. Dimanche, il y avait face à Lombez des Belascain et des juniors avec une charnière de 19 ans de moyenne. Sept Belascain ont joué en Fédérale 2 cette saison, c’est l’avenir du club et on compte sur eux. Parle-nous de votre politique de formation ?
Nous sommes très fiers de posséder la deuxième école de rugby française avec 368 enfants. Nous avons également de belles équipes en Belascain, Balandrade et Cadets. Nous comptons nous appuyer sur cette formation avec un projet d’identité de jeu commun aussi bien chez les seniors que chez les jeunes. Les seniors ont inscrit de magnifiques essais cette saison malgré tout, et nos adversaires sont toujours surpris de notre qualité de jeu et donc de notre classement. On essaie d’inculquer cette volonté de jeu dès les catégories de jeunes.
Comment vois-tu l’avenir du club à court et moyen terme ?
Il y a des points positifs même si la saison de l’équipe fanion est compliquée. Nous étions répartis sur un nouveau cycle en début de saison avec de nouveaux entraîneurs, issus du club et diplômés, Sebastien Dupuy et Rémy Fabre. Même si leur apprentissage est difficile, ça bosse bien à tous les niveaux. Il n’est pas question de tout remettre en cause. Nous estimons que nous pouvons évoluer dans cette Fédérale 2. Certes, nous avons un budget limité et sommes obligés de recruter malin mais si nous descendons en Fédérale 3, nous mettrons tout en œuvre pour remonter immédiatement en gardant le cap que l’on s’est fixé. Avec ce même état d’esprit, et en s’appuyant sur nos jeunes.
Le très court terme, c’est pourtant un déplacement chez le leader Orthez ce week-end…
C’est vraiment une très belle équipe qui m’a fait forte impression et qui mérite son rang. Mais nous irons là-bas pour bien figurer et faire honneur au maillot, comme se plaisent à le dire les joueurs. Pas question de lâcher !
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