Avant la reprise des divers championnats, Rugby Amateur vous présente les équipes championnes et finalistes lors de l’exercice précédent, de la Régionale 3 à la Nationale 2. Aujourd’hui, c’est au tour du Stade Langonnais Rugby, champion de France de Fédérale 1 en 2023, et de Nationale 2 en 2024… (Par Marco Matabiau)
Dantesque. Incroyable. Historique. Les superlatifs viennent à manquer quand on évoque les deux derniers exercices réalisés par le Stade Langonnais Rugby. Petit retour en arrière. Saison 2022/2023: après un solide parcours en phases finales (lors desquelles les Rouge et Blanc éliminent notamment le Servette de Genève et les voisins de l’US Salles), les Girondins deviennent champions de France aux dépens de l’Avenir Valencien (17-12) sur la pelouse de Jacques-Fouroux à Auch.
Promu, le SLR ne fait pourtant aucun complexe. Christophe Hamacek, le coach, s’en explique : « Nous avions, dès la Fédérale 1, réussi à construire un rugby de mouvement, un rugby qu’on qualifie généralement de « total », sans pour autant négliger les fondamentaux que sont la conquête et la défense. L’objectif était donc de se qualifier ». L’équipe termine au quatrième rang d’une Poule 1 très homogène, le tout en ayant la meilleure attaque (en termes d’essais inscrits, plus de 70) de la compétition.
Et manque de peu de faire de gros résultats à l’extérieur, comme le précise le deuxième ligne Thomas Geffré : « On a rencontré des équipes au jeu plus propre et plus rapide que l’année précédente, mais on aurait tout de même pu terminer dans les deux premiers. On perd d’un point à Salles, de trois à Niort et de cinq à Rennes. Cela se joue à pas grand-chose ». Même son de cloche du côté du coach : « A Comberlin, on a dominé de grosses écuries de la poule. Quand sont arrivées les phases finales, on n’avait rien à perdre, on était sans pression, juste celle de se faire plaisir ».
La force mentale pour faire la différence…
Une formule qui a du bon, puisqu’après avoir largement dominé (34-3) l’AS Fleurantine, Langon se déplace sur la pelouse du Stade Métropolitain. Une pelouse rapidement transformée en piscine, des trombes d’eau s’abattant sur la région lyonnaise ce jour-là. « Il a fallu avant tout s’adapter aux conditions, se montrer forts en défense et commettre le moins de fautes possibles ». Message reçu, puisque, au courage, les visiteurs s’imposent 6-9. La demi-finale contre Rennes est mieux maitrisée (25-8). Vient enfin la finale contre l’OMR Lille Métropole, issu de la même Poule 1.
Disputée à Massy, elle débute sous le soleil, avant qu’un nouvel orage ne s’invite pendant le deuxième acte. Un clin d’œil du destin sans doute, qui sourit une fois encore aux Girondins, qui s’imposent 13-8. « Une fois encore, c’est notre groupe et notre force mentale qui ont fait la différence », ajoute le technicien passé par Cognac-Saint-Jean et Béziers, qui sera pour la future saison rejoint sur le banc par Sébastien Dimitri. Ouvreur champion de France de Fédérale 1, il remplace Romain Cabannes, qui a pour sa part pris la direction du Rugby Club Orléans (Nationale 2).
« Continuer à prendre beaucoup de plaisir face à des grands noms du rugby français et jouer les vilains garnements… »
Du changement dans la continuité, puisque le Stade Langonnais ne modifie pas une formule qui gagne. Les joueurs restent pluriactifs (trois entrainements par semaine, le soir). De solides recrues viennent toutefois renforcer l’équipe en prévision des rudes joutes de Nationale. A commencer par une triplette fidjienne que Christophe Hamacek a côtoyée lors de ses années à l’UCS: les Niortais Vatubua (pilier) et Davetawalu (deuxième ligne) ainsi que Lavetanakori (deuxième ligne lui aussi), depuis deux saisons au CSBJ. Rejoignent également la rive gauche de la Garonne le troisième ligne Depoortere (Jules, le frère de Nicolas, Lormont), Cazale-Debat (demi de mêlée, Arcachon), Debladis (ouvreur, Aubenas) ou encore Lefort (arrière, Bourgoin).
Ces nouvelles têtes ne seront pas de trop pour appréhender le redoutable championnat de Nationale. Christophe Hamacek conclut : « On a opté pour un recrutement de joueurs de qualités qui sont aussi revanchards. Quant aux objectifs cette saison, ils seront simples : continuer à prendre beaucoup de plaisir face à des grands noms du rugby français et jouer les vilains garnements ».
Des garnements qu’il faudra, si l’on en croit les deux saisons passées, surveiller comme le lait sur le feu, notamment lors d’un premier bloc qui les verra recevoir l’OMR (de belles retrouvailles en perspective donc) puis Bourgoin, et se déplacer à Suresnes (demi-finaliste l’an passé) et Albi.