Il aura encore tout donné dimanche dernier lors de la finale du championnat de France de fédérale 2 contre Strasbourg. Ce match, perdu, restera le dernier d’une longue et très riche carrière, comme peu de joueurs peuvent se vanter d’avoir connu. Une sortie par la grande porte malgré tout pour le talonneur de 37 ans. Il nous a fait part de ses impressions, de ses émotions aussi…(par Jonah Lomu)
Cédric, c’est donc décidé, tu as joué ton dernier match dimanche dernier ?
Oui, même si ce n’est pas facile d’arrêter, de savoir qu’on ne rejouera plus, c’est du sûr.
Tu y pensais en début de saison ?
Il n’y avait rien d’écrit, c’est devenu une évidence en fait. Je cherchais une belle histoire pour finir le mieux possible, et cette histoire s’est écrite au fur et à mesure de la saison. Donc la décision a mûri dans ma tête progressivement. Depuis décembre, je me posais la question, je me demandais même si j’allais finir à une niveau inférieur, proche de chez moi. Et puis, j’ai compris que je n’avais pas envie de m’investir de la même façon dans un autre club. Et à 37 ans, il est temps de laisser la place. Je finis en pleine forme, c’est bien aussi.
Que va faire un grand sportif comme toi alors, pour se maintenir ?
J’ai l’habitude de bien me préparer et d’être en pleine possession de mes moyens. je ne veux pas changer ça. J’aime me faire mal. j’ai découvert une salle de Crossfit aux minimes et j’avoue y trouver mon compter. je pense que je vais bien m’y filer (rires)
Quelle image garderas-tu de ton dernier match ?
Malgré la défaite, elle reste belle. On a tenu trente minutes, mais Strasbourg était plus fort, individuellement et collectivement. Avec 20 points d’écart, on a relancé et essayé beaucoup de choses. On s’est exposé et on a pris des essais en retour. Au delà du score, lourd, on est déçu du résultat forcément, mais certainement de l’investissement de chacun de nous, et de notre prestation d’ensemble. Cette finale, c’est une belle sortie pour moi.
Que vas-tu retenir de cette saison ?
On venait de descendre, et on en gardait des cicatrices car l’année avait été compliquée. Mais on s’est remis au travail, à jouer contre des équipes accrocheuses, avec des situations différentes à gérer, être favoris aussi. A titre personnel, la fédérale 2 est frustrante car on ne pousse pas les mêlées, et j’aime bien ça, c’est une de mes forces. J’aurais attendu la dernière année de carrière pour connaître une montée, donc au final, je n’en retiens que du positif.
Et à…tiède, quelles images gardes-tu de ta carrière ?
Les premières images qui me viennent sont celles de bandes d’amis. Avec Lannemzan en juniors. Des amis pour la vie avec Narbonne. Des souvenirs inoubliables à Bayonne et des rencontres fantastiques comme celle de Titou Lamaison notamment. Et puis mon passage à Lavaur va rester gravé bien sûr. En 10 ans j’en aurais vécu de belles. Cette année évidemment, mais je me souviens d’un play off contre Lille, des rencontres au couteau. J’ai connu les deux stades de Lavaur. Grenoble s’était perdu d’ailleurs en venant chez nous. Lavaur-Grenoble ! Quand on y pense, c’est quelque chose non ? Le titre en 2009 restera en bonne place. Et puis des mecs comme Julien Lauvernet, Tristan Laffage, et tant d’autres que j’ai côtoyés. J’ai une pensée pour Maxime Harrambillet qui part à Castanet. Je ne veux oublier personne donc merci à tout le monde pour ces rencontres.
aller Auch bonne continuation notre auscitain Ivan kitutu