Zahir BOUKEMACH avait raccroché ses crampons, avec son club de coeur, Briatexte, dont il a défendu les couleurs avec dévouement des années durant, comme il l’avait fait pour Graulhet, plus jeune. Le club lui avait alors offert une haie d’honneur, avec des personnes qui portaient une perruque blanche, couleur de ses cheveux reconnaissables entre tous.
L’imposant deuxième ligne a su se construire une carrière riche, intense, grâce à une tenue exemplaire sur le terrain, comme en dehors, qui lui ont valu le respect de ses coéquipiers et de ses adversaires. Zahir, 46 ans, luttait contre la maladie depuis plusieurs années (une tumeur au cerveau) qu’il avait vaincue. Mais vendredi, celle-ci est revenue pour l’emporter, définitivement.
Philippe Serres, président de Briatexte, et ami de longue date, a tenu à lui rendre hommage : « Zahir, c’est le garçon avec qui j’ai joué le plus de matchs, avec qui j’ai passé énormément de temps. C’est une immense perte au niveau personnel, au niveau rugbystique, et évidemment que j’ai, et que tout le monde a, une très grosse pensée pour ses deux enfants. Ils viennent de prendre une licence au club, et espéraient jouer avec leur père je pense. Ca fait mal au ventre de voir partir un ami, surtout à 46 ans à peine Zahir, c’était une figure emblématique du village, apprécié de tous, parce que toujours de bonne humeur. Il n’avait rien laissé paraître en public, même dans les moments délicats. Quand j’ai reçu le texto m’apprenant son décès vendredi… de grosses larmes sont montées naturellement. On ne se rend pas encore compte du vide que ce grand monsieur laisse derrière lui. Il va beaucoup nous manquer. »
Zahir repose en paix depuis samedi après-midi au cimetière de Briatexte. A sa famille et ses proches, RugbyAmateur.fr présente ses plus sincères condoléances.