Talonneur de l’équipe fanion d’Evreux dans les années 70, Alain en était LE bénévole supportant, photographiant toutes les catégories, week-end après week-end, des décennies durant. Un homme au grand cœur, d’une gentillesse rare, toujours disponible et bienveillant, passionné de rugby et de l’EAC. LE bénévole merveilleux, apprécié de toutes et tous. « Zouf » est décédé le 30 janvier dernier…
L’Évreux AC Rugby a rendu un vibrant hommage en photo à Alain. La mobilisation des enfants, jeunes, moins Jeunes, joueuses, joueurs, supporters, anciens, ou amis, fut à la hauteur de ce que ce grand homme représente pour le club et les générations qui ont eu la chance de le côtoyer.
Christian Bouveau, 2ème ligne de l’EAC entre 1973 et 1977, avait joué au côté d’Alain, devenu un grand ami, à qui il a rendu hommage par le beau texte suivant :
« Ce lundi 1er février, comme un plaquage qu’on n’aurait pas vu arriver, j’ai reçu la nouvelle de plein fouet, cinglante, tant par la puissance de son impact que par son côté inattendu. Un véritable tampon, comme auraient dit les nostalgiques du rugby d’avant. Instantanément, encore groggy, les images des années soixante-dix ont défilé. Et le film rouge et blanc de l’EAC, où je venais de débarquer et où tu as facilité mon intégration. Oui, Alain, nous avons poussé ensemble dans le cinq de devant de l’EAC, notre amitié s’est forgée dans ces joutes rugbystiques qui nous attiraient irrésistiblement, sans doute beaucoup plus que nos épouses, Marie-Françoise et Nicole, qui trouvèrent là, tout naturellement, des raisons de se rapprocher, pour nous supporter et s’apprécier. Sans compter que cette amitié naissante entre nos deux épouses allait nous dégager un laps de temps supplémentaire pour la troisième mi-temps, mais nous avions pour règle de ne jamais en abuser ! Alain, ou Zouf c’est comme tu voudras, tu étais un chouette type, le partenaire idéal, le coéquipier rêvé, L’élégance même, un gentleman en quelque sorte, à la moustache bienveillante. Ton élégance, c’était l’éducation et les bonnes manières, la gentillesse et les vertus du groupe dont tu étais un militant acharné, tes yeux pétillaient en permanence, mais tu forçais le respect. Pas un mot plus haut que l’autre, toujours les mots justes, bien choisis, pas de bla-bla, tu détestais cela. De la simplicité avant tout ! Rugbyman et épicurien, cela va plutôt bien ensemble, tu avais d’autres cordes à ton arc. Outre les très bonnes bières, tu étais aussi un accro de la photo, Jjai devant moi quelques clichés de mon fils que tu étais venu prendre à la maternité de Bernay, où j’habitais. Et puis nous nous sommes perdus de vue, la vie est ainsi faite, cruelle, injuste, imprévisible et inexplicable. Je n’avais pourtant pas perdu l’espoir de te revoir, mais tu as rangé les objectifs et fermé la sacoche, plus de viseur, plus de cadrage, tu ne déclencheras plus. Mais ce que je te promets, où que nous soyons, si un jour nous avons l’occasion de pousser quelques mêlées ensemble, je ne laisserai pas passer l’occasion, crois-moi. Au revoir Alain. »
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