Depuis plusieurs saisons déjà, le « Cagolin » est revenu sur le devant de la scène. dans bon nombre de clubs. Nous en avons créé une rubrique dédiée tellement les raisons d’un élu et sa sentence valaient le détour. A Négrepelisse, cette tradition a été rétablie il y a quelques semaines. A leur façon…
Les joueurs de Négrepelisse ont en effet voté unanimement pour qu’un cagolin soit honoré après chaque rencontre. Et comme ils ne manquent pas d’imagination, ils ont décidé d’acheter une… 205 Peugeot. D’un certain âge, oui, mais homologuée bien sûr.
Aussitôt acquise, aussitôt personnalisée ! Le tout par un ancien joueur du SCN et maître carrossier, Michel Lafon, dit Bombe tôle, qui possède une carrosserie à Albias. Repeinte en rouge et blanc bien sûr, la 205 « J’étais I » bénéficie en plus d’une petite phrase « Tempête Niail », qui suit l’équipe depuis le stage d’intégration en début de saison, sans que personne ne soit véritablement en mesure d’en certifier l’origine et la signification. Mais cette petite phrase est souvent dédiée à l’entraîneur des avants, de la Une et de la réserve.
Après chaque match, un vote a lieu à mains levées. Et les deux heureux élus (un de la l’équipe première, un autre de la deux donc) ont l’obligation de venir chercher le véhicule dès le lundi matin. Personne ne repart avec après la 3ème mi-temps du dimanche soir (boire ou conduire…). Ainsi, le premier garde le bolide jusqu’au mercredi, le second jusqu’au dimanche. Chaque cagolin se doit ensuite de répondre à deux règles majeures : se prendre en photo avec le véhicule sur son lieu de travail, et au moment de rendre les clés, laisser dans la fameuse 205, un souvenir de son choix… et là, pas de règles !
Guillaume Gardes a été l’heureux premier cagolin, suivi d’Anthony Lopes (non, rien à voir avec le gardien de but de Lyon), face à la Saudrune. Désigné par ses pairs pour ses magnifiques lancés ratés en touche (quoique, pour ceux qui suivent l’actu du foot, le portier lyonnais est aussi à créditer d’un lancer pas droit en champion’s league). Mais à la décharge du talon tarn-et-garonnais, il y avait beaucoup de vent ce jour-là. Les Diables rouges sont aussi impitoyables sur le pré qu’en dehors, et n’en ont pas tenu compte. Pierre Barthère, pour son premier carton jaune sous les couleurs Nègrepelissiennes, a emboîté le pas. Les deux derniers de corvée sont Enzo Sylvestrini, pour son carton rouge pris avec l’équipe réserve, et Anthony Delamania, qui s’est remarqué pour avoir oublié d’enlever sa chasuble avant de rentrer sur le terrain. Il l’a portée encore au milieu du terrain ! Et puis aussi, parce qu’il est la grande sauciiiiiiiiiise préférée du groupe séniors.
On le voit, jouer au rugby n’est pas sans conséquence. Il faut être irréprochable, et surtout… avoir le permis ! Mais après cinq victoires en cinq matchs, les Diables Rouges sont vraiment partis sur les chapeaux de roues au classement, et pas seulement…
Très Très bonne idée… Bravo les gars le rugby amateur c’est aussi ça !