La vie de tout sportif est marquée par des moments de joie et de déception. A l’heure où nous mettons en avant les champions régionaux, et nationaux, il n’est pas inutile de rappeler que le finaliste malheureux, celui qui a éveillé tant d’émotions, tant d’espoirs, pour les joueurs, le staff, les parents, les amis, les supporters, un village entier parfois, oui ce finaliste-là, gardera un souvenir amer de cette dernière rencontre de la saison…
Avec l’âge, on apprend à le digérer certes, mais plus jeune, lorsqu’il s’agit d’une première aventure sportive et humaine de cette ampleur, la déception est décuplée. On fait avec, pas le choix en même temps, on écoute les mots réconfortants des coachs, et de tous les proches qui vous tapent sur l’épaule pour vous féliciter. Mais ce réconfort reste éphémère, l’émotion à fleur de peau. Celle des jeunes du Rugby Quercy Lot, comme tous tous les autres, en est un exemple frappant. Les Balandrade de l’entente lotoise étaient champions de France à une minute près, mais un essai de Tournefeuille a tout fait basculer. Le sort du match bien sûr, mais aussi et surtout le tourbillon d’émotions intérieures.
La prise de conscience d’être passé à côté d’un titre, de rentrer dans l’histoire du club, d’être champion, de France, est quasi immédiate, presque violente ! Ils ont touché du bout des doigts cet objectif, sont passés du rêve à la réalité, fort d’un parcours en phases finales réussi, qui renforce un peu plus les liens entre ces minots après chaque victoire. Des liens dont ils ne savent pas encore qu’ils sont si forts, qu’ils resteront noués à vie, pour la plupart d’entre eux. La défaite donc, a ceci de beau, elle arrache le coeur et des larmes, mais elle efface les faux semblants, renvoie aux oubliettes le paraître aussi. Les regards se perdent, se croisent, les têtes sont basses, mais les mots resteront, les odeurs, les sons, le maillot aussi. Ils resteront enfermés dans la malle aux souvenirs et ressortiront au gré des rencontres et des discussions.
Mais cette cicatrice sera aussi fondatrice pour certains, elle servira dans un an ou dans 10 on ne sait pas. Mais elle servira. Durant sa carrière, mais aussi dans la vie de tous les jours. Oui, un défaite peut être belle. Tout comme les photos ci-dessous de Christian Estève que l’on se plaît à mettre en avant, tellement elles sont belles ces larmes fatales…
j’ai connu pareille mésaventure …il y a très longtemps…je ne l’ai jamais oubliée…mais cela m’a permis d’avancer sur le plan sportif et dans la vie. Luzech et Cahors sont mes clubs de cœur depuis de nombreuses années ….vous serez champion de Pyrénées et la fête sera là enfin pour votre saison exceptionnelle.