Septembre 2017, Naucelle, club de 4ème série, annonce son forfait général, non pas par manque d’effectif, mais par manque de dirigeants (voir article : « Un nouveau forfait improbable »). Quatre ans plus tard, le rugby est en train de reprendre vie dans le beau village aveyronnais de 2 000 âmes. A l’origine de cette renaissance, un jeune homme, qui va fêter ses 18 ans dans quelques jours…
Après ce forfait inattendu en 2017, bon nombre de séniors n’avaient pas repris de licences, et les jeunes étaient partis dans les clubs voisins, comme à Levézou et Rodez notamment. Parmi eux, il en est un, qui a décidé de changer le cours des choses. Lucas Batejat, pas encore 18 ans, s’est en effet mobilisé depuis presque un an. Il nous explique pourquoi : « Mes premiers souvenirs de rugby remontent à quand j’étais tout petit, au bord du terrain de Naucelle, j’y ai joué dès l’âge de 7 ans, jusqu’en cadets, moment où le club a déclaré forfait avec l’équipe séniors. Il y avait des jeunes comme moi qui étions en tutorat, mais nous avions envie de porter le maillot du RCN en séniors. J’ai toujours voulu jouer pour mon village, ça ne pouvait pas finir comme ça. »
Alors le jeune homme met son énergie au service de cette idée, qui prend rapidement de l’épaisseur : « J’en ai parlé autour de moi, à mes copains d’abord, ils pensaient comme moi et étaient très motivés aussi. Alors on a provoqué une réunion, et invité d’anciens joueurs et dirigeants. Nous avons présenté notre projet et constitué un bureau. C’était reparti ! »
L’énergie de Lucas pour remonter une équipe est manifestement communicative. Rapidement, des anciens du club adhèrent pleinement au projet, dont un certain Denis Batejat, papa de Lucas, ex-entraîneur du club. Il a accepté de reprendre du service (et formera un duo avec Fabrice Lascours) : « Comment refuser ? C’était une évidence. Ce qu’a initié Lucas est formidable, et je suis très fier de mon fils bien sûr. Nous sommes plusieurs anciens à l’accompagner, on ne pouvait pas lui laisser prendre toutes les casquettes et les responsabilités, sur des épaules qui ont juste 18 ans. »
A ce jour, l’effectif est composé d’une grosse trentaine de joueurs. Pour la plupart, ce sont des retours à la maison, quel que soit l’âge. De quoi faire une première saison correcte. Mais pour quel objectif ? Lucas répond immédiatement : « On va jouer en 4ème série, en relançant une équipe. Il faut que cette renaissance soit pérenne, c’est le plus important. Donc l’idée sera de prendre du plaisir aux entraînements et en match, entre jeunes, anciens et même les novices qui vont découvrir le rugby. Si on a des résultats, ce sera un plus, mais pas une finalité. On part de zéro, et ce, malgré la conjoncture, donc redonner vie à un club, c’est déjà un sentiment incroyable. »
L’émotion est palpable, le demi de mêlée (ou ouvreur) enchaîne : » Je vais enfin pouvoir porter le maillot de Naucelle en séniors, ça représente beaucoup pour moi, et pour les copains qui sont du village. J’en profite ici pour remercier tous les dirigeants qui nous soutiennent, qui ont répondu présent, car sans eux, cette renaissance n’aurait pas été possible. » Une naissance plutôt. Car il s’agit bien d’un nouveau club, même s’il s’agit du même village. Qui dit nouveau club, dit nouveau nom, et ce sera le Racing Club Naucellois. Histoire aussi de mettre au placard d’anciens souvenirs douloureux. A moyen terme, l’objectif sera aussi d’avoir des équipes de jeunes, de manière indépendante si possible. Mais chacun sait que cela passera déjà par les fondamentaux : pérenniser le rugby dans le village avec une équipe fanion qui dure dans le temps.
Les premiers présidents de l’ère nouvelle, Stéphane Albinet et Arnaud Poux, le savent mieux que personne. Ce dernier ne cache pas sa satisfaction : « Mon sentiment c’est d’abord une grande joie de revoir du rugby à Naucelle, surtout après ces années compliquées. Je ressens aussi une grande fierté pour ces jeunes qui sont venus nous chercher et qui n’ont jamais lâché. Maintenant, tout est en route, nous savons que ça va être dur mais nous les soutiendrons du mieux que l’on pourra. Longue vie au RC Naucellois XV, ce n’est que le début d’une belle aventure ! »
Lucas Batejat peut être satisfait, le plus dur est fait en coulisses, au niveau administratif, il va pouvoir se concentrer sur le terrain désormais. A quel poste ? Le jeune homme nous répond avec humour : « En neuf ou en dix, ce sont mes postes normalement, mais si je ne maigris pas, je vais finir par jouer talonneur peut-être (rires). » Quel que soit son poste, il nous semblait légitime, qu’un gamin de 18 ans, à l’origine d’un retour du rugby dans son village, soit à l’honneur en effet.
Septembre 2017, Naucelle, club de 4ème série, annonce son forfait général, non pas par manque d’effectif, mais par manque de dirigeants (voir article : « Un nouveau forfait improbable »). Quatre ans plus tard, le rugby est en train de reprendre vie dans le beau village aveyronnais de 2 000 âmes. A l’origine de cette renaissance, un jeune homme, qui va fêter ses 18 ans dans quelques jours…
Après ce forfait inattendu en 2017, bon nombre de séniors n’avaient pas repris de licences, et les jeunes étaient partis dans les clubs voisins, comme à Levézou et Rodez notamment. Parmi eux, il en est un, qui a décidé de changer le cours des choses. Lucas Batejat, pas encore 18 ans, s’est en effet mobilisé depuis presque un an. Il nous explique pourquoi : « Mes premiers souvenirs de rugby remontent à quand j’étais tout petit, au bord du terrain de Naucelle, j’y ai joué dès l’âge de 7 ans, jusqu’en cadets, moment où le club a déclaré forfait avec l’équipe séniors. Il y avait des jeunes comme moi qui étions en tutorat, mais nous avions envie de porter le maillot du RCN en séniors. J’ai toujours voulu jouer pour mon village, ça ne pouvait pas finir comme ça. »
Alors le jeune homme met son énergie au service de cette idée, qui prend rapidement de l’épaisseur : « J’en ai parlé autour de moi, à mes copains d’abord, ils pensaient comme moi et étaient très motivés aussi. Alors on a provoqué une réunion, et invité d’anciens joueurs et dirigeants. Nous avons présenté notre projet et constitué un bureau. C’était reparti ! »
L’énergie de Lucas pour remonter une équipe est manifestement communicative. Rapidement, des anciens du club adhèrent pleinement au projet, dont un certain Denis Batejat, papa de Lucas, ex-entraîneur du club. Il a accepté de reprendre du service (et formera un duo avec Fabrice Lascours) : « Comment refuser ? C’était une évidence. Ce qu’a initié Lucas est formidable, et je suis très fier de mon fils bien sûr. Nous sommes plusieurs anciens à l’accompagner, on ne pouvait pas lui laisser prendre toutes les casquettes et les responsabilités, sur des épaules qui ont juste 18 ans. »
A ce jour, l’effectif est composé d’une grosse trentaine de joueurs. Pour la plupart, ce sont des retours à la maison, quel que soit l’âge. De quoi faire une première saison correcte. Mais pour quel objectif ? Lucas répond immédiatement : « On va jouer en 4ème série, en relançant une équipe. Il faut que cette renaissance soit pérenne, c’est le plus important. Donc l’idée sera de prendre du plaisir aux entraînements et en match, entre jeunes, anciens et même les novices qui vont découvrir le rugby. Si on a des résultats, ce sera un plus, mais pas une finalité. On part de zéro, et ce, malgré la conjoncture, donc redonner vie à un club, c’est déjà un sentiment incroyable. »
L’émotion est palpable, le demi de mêlée (ou ouvreur) enchaîne : » Je vais enfin pouvoir porter le maillot de Naucelle en séniors, ça représente beaucoup pour moi, et pour les copains qui sont du village. J’en profite ici pour remercier tous les dirigeants qui nous soutiennent, qui ont répondu présent, car sans eux, cette renaissance n’aurait pas été possible. » Une naissance plutôt. Car il s’agit bien d’un nouveau club, même s’il s’agit du même village. Qui dit nouveau club, dit nouveau nom, et ce sera le Racing Club Naucellois. Histoire aussi de mettre au placard d’anciens souvenirs douloureux. A moyen terme, l’objectif sera aussi d’avoir des équipes de jeunes, de manière indépendante si possible. Mais chacun sait que cela passera déjà par les fondamentaux : pérenniser le rugby dans le village avec une équipe fanion qui dure dans le temps.
Les premiers présidents de l’ère nouvelle, Stéphane Albinet et Arnaud Poux, le savent mieux que personne. Ce dernier ne cache pas sa satisfaction : « Mon sentiment c’est d’abord une grande joie de revoir du rugby à Naucelle, surtout après ces années compliquées. Je ressens aussi une grande fierté pour ces jeunes qui sont venus nous chercher et qui n’ont jamais lâché. Maintenant, tout est en route, nous savons que ça va être dur mais nous les soutiendrons du mieux que l’on pourra. Longue vie au RC Naucellois XV, ce n’est que le début d’une belle aventure ! »
Lucas Batejat peut être satisfait, le plus dur est fait en coulisses, au niveau administratif, il va pouvoir se concentrer sur le terrain désormais. A quel poste ? Le jeune homme nous répond avec humour : « En neuf ou en dix, ce sont mes postes normalement, mais si je ne maigris pas, je vais finir par jouer talonneur peut-être (rires). » Quel que soit son poste, il nous semblait légitime, qu’un gamin de 18 ans, à l’origine d’un retour du rugby dans son village, soit à l’honneur en effet.