Pouvait-il en être autrement ? Bien sûr, car Chambéry présentait des arguments tout à fait recevables pour remporter le titre de champion de France. A ce niveau, il n’y a plus de place au hasard. Comme cette saison parfaite jusque là, qui ne pouvait se terminer sur une fausse note au moment d’aller chercher la récompense ultime. Le mérite en revient à tout ce groupe, qui aura, jusqu’au bout, maîtrisé son sujet, y compris lors de cette finale donc. La plus belle page de l’histoire de Grenade vient de s’écrire…
Si l’on peut prendre la mesure de l’exploit réalisé par les Belascain de Grenade dès aujourd’hui, il n’y a aucun doute sur le fait que celui-ci prendra encore plus d’épaisseur au fur et à mesure que le temps passera. Rendez-vous compte, 14 matchs pendant la phase de poule, et autant de victoires. Anglet en 16ème, et Oloron en 8ème ne résisteront pas aux jaune et noir. Balma en quart et Lombez en demi (à qui il faut rendre un bel hommage) se sont inclinés aussi. Pour cette finale, pas un esprit de supporter grenadain n’envisageait autre chose que le titre, en se rendant à Sorgues. Les boys de Philippe Gordo et Pierre Pélissier, malgré une entame hésitante, démontraient tout leur réalisme, en se nourrissant des erreurs commises par Chambéry. Refloch marquait le premier essai de cette finale à la demi heure de jeu, qu’Ospital transformait. 7-0 sera le score à la pause fraîcheur. Chambéry fera bien illusion en deuxième période, en revenant au score sur pénalité, mais Grenade semblait sûr de son rugby, de sa force, de son esprit, et de son invincibilité donc. Trois nouveaux essais viendront conclure une saison parfaite, inoubliable. 24-3 score final. Grenade peut être fier de ses jeunes héros, qui viennent de se tisser un lien à vie. le club peut être satisfait aussi de voir éclore de si beaux talents pour apporter dans un futur très proche de telles ressources bienvenues chez les grands.
Les réactions :
Pierre Pélissier (co-entraîneur Grenade) : C’est une joie immense. Le résultat d’un travail hebdomadaire. Encore une fois on travaille beaucoup pour ces moments-là. On savait que le potentiel était grand, mais la probabilité d’accéder à la finale était mince. C’est cette invincibilité qui est impressionnante. Après tous les joueurs savaient depuis août qu’ils avaient les moyens, on a travaillé humblement avec des objectifs à moyen terme et on a repoussé toujours la limite. Toujours un match de plus voilà la ligne de conduite. Il restera de cette aventure des images fortes. L’étreinte avec mon capitaine à la fin de la finale étant sûrement la plus belle. C’est un besogneux qui ne montre pas beaucoup ses sentiments, mais là, c’était fort. Et bien sûr aussi les larmes de Robin Marty sans qui on serait tombés en 8ème. Ça a aussi contribué à resserrer le groupe déjà bien en bloc. Alors oui avec Philippe on continue Pour l’année prochaine évidemment nous travaillons pour ca aussi être un vivier pour notre équipe fanion. C un gros projet de club cette équipe belascain et je pense que leurs fraîcheur va amener à notre fédérale 3. Sans les citer je suis certain que nos entraîneurs seniors pour compter sur sur des jeunes de grandes qualités. Je remercie ce groupe de m’avoir intégré, de m’avoir fait confiance et suivi aveuglément. Merci à Phil Gordo, on a passé une année extra sans jamais être en conflit. Une belle complicité est née. Et une pensée au mec qui a fait que je suis aussi la aujourd’hui avec qui j’ai beaucoup appris en le regardant faire l’année passé à grisolles (Philippe Galey, aujourd’hui à La Salvetat). C’est avec un sentiment du travail accompli que je me dis que l’année prochaine on ne laissera pas notre part de gâteau non plus.
Christophe Géraud (entraîneur équipe Une) : Historique, ce groupe est fabuleux, et plein d’amour. Pn savait très tôt dans la saison qu’ils en étaient capables. Il fallait garder les pieds sur terre, ils n’ont jamais changer d’état d’esprit, parce qu’ils sont comme ça. Phil et Pierre ont géré le truc à merveille, un grand bravo à eux. Clin d’oeil à notre barbu à qui l’on doit tous beaucoup. C’est le titre d’un groupe, d’un club, d’un village. Historique !
Thomas Montalbano (ailier Grenade) : On est tellement heureux, personnellement je ne me rends pas encore totalement compte mais je le réaliserai très bientôt je pense. En début de saison quand on commençait à aligner les victoires, tout le monde en rêvait, mais personne n’en parlait Et finalement, on l’a fait. Cette saison a été énorme et même folle sur le point sportif avec aucune défaite au compteur que ce soit sur le terrain mais également dans les tribunes. En effet, je pense qu’au niveau du public on est aussi champions et on est super fiers d’avoir des copains qui, même s’ils n’étaient pas alignés sur le terrain, sont venus nous soutenir tout au long de la saison, mais encore plus en phase finale. On est pas que 22 types sacrés champions, on est bien une cinquantaine de Belascain du GS à l’être. Personnellement, je voudrais remercier le club et les entraîneurs Pierre, Philou, Pascal qui m’ont intégré dans cette équipe alors que je venais juste d’arriver au club mais également aux « vrais » grenadains qui m’ont également accepter. Pour parler un peu de cette finale, le score est lourd pour cette belle équipe de Chambéry mais encore une fois, on s’est basé sur une grosse défense qui même si elle a craqué une ou deux fois dans le match a réussit à se rattraper et à surtout ne pas encaisser d’essai. Ces mecs de Chambéry étaient plus grands, plus gaillards mais nous on était plus copains et je pense que c’est ça qui a fait qu’on a réussi à les malmener dans les phases de rucks, de mauls. Nos avants ont travaillé très dur cette saison, jusqu’à 4 voire 5 entraînements rien que pour les touches et les mêlées et aujourd’hui ça a payé. Ils leur ont marqué deux essais et ont fait basculer ce match en notre faveur. Je pense que les héros sur ce match ce sont eux, même s’il ne faut pas trop leur dire (rires) On méritait, je pense, un peu plus cette finale même si Chambéry avait une très belle équipe. Et pour répondre à leurs commentaires sur Facebook, on est désolé de ne pas avoir fêter plus cette finale avec eux même s’ils l’auraient voulu. J’espère qu’on se recroisera et qu’on pourra se rattraper, mais en tout cas merci à eux pour leur sportivité. Dernière phrase d’un très grand entraîneur, il se reconnaîtra, pour une génération qui m’est chère : « Visez toujours la lune car même si vous la manquez, vous atterrirez parmi les étoiles ».
Thomas Staat (talonneur Grenade): C’est fabuleux ce que l’on vit en ce moment, on ne réalise pas qu’on est Champion de France, face à une belle petite équipe de Chambéry. C’est l’accomplissement de tout un travail. Je suis fier de faire partie du Grenade Sports et d’avoir des copains en or. Merci aux supporteurs et au « kopadain » pour cette ambiance magique !
Kevin Vidil (première ligne) : Je suis très fier de mes copains qui sont tout simplement énorme. Cette saison nous démontre que le rugby est un sport de copains avant tout, car je pense que certaines équipes étaient au même niveau que nous voire plus fortes, mais moins copains. On ne réalise pas encore mais c’est énorme pour nous et pour notre club. Un grand merci à nos supporters qui ont été énorme aussi
Ccchhhaaaammmpppiiioooonnn de France
Posted by Grenade Sports on dimanche 7 juin 2015
La composition des champions :
GRENADE SPORTS : Roncadin, Staat, Bejna, Refloch, Vanhuffel, Castelnau, Versolato, Mejasson, Metge (m), Tortelli (o), Cahuzac, Denjean, Ospital, Monbrun, Montalbano. Remplaçants : Vidil, Peccolo, Boraso, Martinez, Gayraud, Duprat et Mosso