Annecy : un joueur victime d’un malaise cardiaque sur le terrain, sauvé par ses coéquipiers

Annecy : un joueur victime d’un malaise cardiaque sur le terrain, sauvé par ses coéquipiers – Lors du match de dimanche entre Annecy le Vieux (Régionale 1) et le RC Matheysin , le seconde ligne annécien Baptiste Foex s’est écroulé, victime d’un malaise cardiaque. Heureusement, grâce à l’entraide et la réactivité de tous les acteurs du match, qui ont porté secours et notamment utilisé un défibrillateur, avant l’arrivée du SAMU, le joueur de 26 ans n’est plus en urgence vitale depuis lundi matin…

Alors qu’il avait inscrit un essai à la 22ème minute, le joueur en double-licence avec l’autre club de le ville, l’US Annecy, passé par l’Aviron Bayonnais, Chambéry, Les Angles, Bédarrides Châteauneuf-du-Pape et Aix-les-Bains, est tombé inanimé sur le terrain.

Heureusement, ses coéquipiers ont vite remarqué le problème et tous les joueurs, les entraîneurs et le public se sont mobilisés pour administrer les premiers secours, avant l’arrivée du SAMU et du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS 74).

L’entraîneur d’Annecy, Romain Auger, a raconté ce moment difficile à nos confrères du Sport Dauphinois : « Nous avons la chance d’avoir des joueurs héroïques, dont Théo Renard, infirmier, qui a pris les choses en main pour les premiers soins d’urgence. Nous avons ensuite réussi à trouver un défibrillateur en défonçant une porte fermée à clef (le club ne jouait pas sur son terrain), qui a permis de tenir le temps que le SAMU prenne le relais quelques minutes plus tard. Le coach de La Mure n’a pas hésité une seconde également à prodiguer des soins (ndlr Laurent Chaffiotte) – Tous les supporters et joueurs des deux équipes étaient unis pour encourager Baptiste à se battre! -« 

Après cet élan solidaire et ces premiers soins, l’attente des nouvelles de Baptiste a semblé interminable. Les parents du joueur ont confirmé ce lundi au RCAV qu’il s’était bien réveillé à l’hôpital et qu’il s’attaque désormais à une longue période de rétablissement. Ce mardi matin, le club a même publié un texte très émouvant, pour donner des nouvelles de son seconde ligne, et remercier tous les acteurs de la rencontre, qui ont tous participé à son sauvetage :

« Salut le grand Baptiste. Tu nous as foutu la trouille de notre vie. Pas la trouille d’un avant match, quand on a le cœur qui bat dans le vestiaire et qu’on regarde les copains pour s’assurer qu’on n’est pas tout seul.

Là, c’était la panique qui pique. Pas le même jeu. Quand tu as laissé ton grand sourire de côté, pour laisser s’écrouler ta grande carcasse de seconde ligne, on a compris que le combat ne serait plus sur le pré. Tu allais affronter un truc qui normalement n’arrive pas à 26 piges. Un truc qui secoue plus qu’un gros plaquage.

On te dira qu’on a réagi comme une équipe de rugby. Avec nos dissemblances, nos faiblesses et nos forces, mais cette fois pas à quinze, cette fois à deux équipes. Ceux qui ont tout de suite vu que ça n’allait pas, ceux qui ont donné les premiers gestes, ceux qui ont appelé les secours et tes proches, ceux qui ont gardé la tête froide, ceux qui ont été emporté par les émotions, ceux qui ont fermé les yeux pour demander un petit coup de pouce au destin ou à là-haut, ceux qui se sont serrés comme jamais pour ne pas que tu t’envoles, ceux qui ont eu des mots rassurants, celui qui a défoncé la porte du club-house pour sortir le défibrillateur (un première ligne évidemment), et celui qui a osé appuyer sur le bouton pour balancer le coup de jus.

Et puis on a passé la balle aux pompiers, au SAMU et aux toubibs, aux infirmières et tu es revenu. Ton papa et ta maman nous ont dit que lorsque tu t’étais réveillé, un des premiers trucs que tu avais demandé, c’est de savoir si ton essai était valable. Bien sûr qu’il était valable ! Et c’est peut-être le plus beau que tu ne marqueras jamais. Et comme on est tellement soulagé. On va te laisser faire un truc qu’on ne laisse jamais aux secondes lignes. Transformer ton essai. Ne t’en fais pas, tu as le temps. Même l’arbitre a laissé le chrono de côté.
Tes copains. »