Fidèles lecteurs que vous êtes, vous connaissez notre esprit famille, et notre côté fleur bleue. Aussi, quand nous apprenons qu’un père et un fils ont disputé un match ensemble, nous ne pouvons résister à l’idée de vous en faire part…
Il était une fois, Henri-Marc, qui avait arrêté le rugby en 2015, sur une finale perdue. Ce qui ne l’empêchait pas de continuer à être une excellent éducateur à Sigean-Port La Nouvelle, où il a vu son fils aîné, Johan, grandir, et s’affirmer. Un fiston qui s’est fait remarqué au printemps dernier en décrochant un titre de champion de France de 4ème série avec La Palme, le délicieux petit village voisin. Le jeune arrière s’y était même distingué en inscrivant pas mois de trois essais ce jour-là. Ce titre a sans doute réveillé des velléités chez Henri-Marc, qui tenait à honorer une promesse : « Depuis des années, je me suis promis de faire au moins une saison de rugby avec mes enfants. J’ai eu l’occasion auparavant de jouer avec mes deux frères en même temps, mais ce n’est rien comparé à cette année, où je le fais avec l’aîné. C’est vraiment un plaisir indescriptible que de jouer avec son fils à ses côtés. »
Johan, de son côté, ne boudait pas non plus son plaisir :« Je fais partie des rares privilégiés, qui ont la chance de faire une année de rugby avec leur père. Et même s’il est brisé tous les dimanches soir, on est très heureux. »
« Il est content, mais c’est ma mère qui l’est moins (rires) ! »
Un bonheur qui irradie l’équipe de la Palme visiblement, avec un succès 70-10, et deux essais de l’intenable Johan. Mais au-delà du score, du résultat, ce sont ces précieux moments partagés qui resteront avant tout dans la mémoire des deux coéquipiers père-fils. En revanche, comme le papa est du genre à tenir ses promesses, il va devoir signer plusieurs licences encore pour pouvoir jouer avec le second : « Et oui, il va falloir que je joue au moins cinq ans de plus si je veux tenir ma parole. Il va donc falloir aussi que je serre les dents (rires) ». Johan, parfaitement conscient du « sacrifice » à venir, ne manque pas d’avoir une pensée solidaire et un brin ironique : « Il va y arriver, il est content, ça se voit. C’est ma mère qui l’est un peu moins (rires). »