Cyril Cheneau a traîné sa solide carcasse sur de nombreux terrains depuis tant d’années. A l’aube de ses quarante printemps, le solide pilier se maintient en forme malgré des petits bobos de temps en temps. Il faut dire qu’il avait une bonne motivation pour s’entretenir : jouer avec son fils !
Roanne, pas encore 18 ans, a dû patienter pour pouvoir prétendre disputer un match avec son papa. La majorité arrivée, le grand jour est arrivé. Non sans émotion, non sans quelques larmes, non sans pression, mais en rentrant tous les deux sur le terrain, ensemble. Cyril Cheneau explique : « Le rugby m’offre le privilège de jouer avec mon fils Roanne. Que de moments forts vécus dans ce sport, mais celui-ci sera de loin le plus beau et le plus intense. » Tous les deux titulaires, le papa et le fiston étaient éloignés sur le pré (le premier joue pilier, le second joue arrière), mais pas dans la pensée. Si l’émotion de « Cissou » était palpable, celle du fiston l’était tout autant. Quand nous avons demandé à Roanne de nous la faire partager, il a réussi à nous emmener avec lui : « Je ne faisais 18 ans qu’au mois de décembre, je me retrouvais donc obligé d’attendre pour avoir l’opportunité de jouer avec mon père. il avait été par plusieurs clubs l’été dernier, il est venu me voir et m’a demandé dans lequel je voulais que l’on joue. Mon choix s’est porté sur l’ES Villenouvelle, car c’est un club familial, mon père y évoluait déjà depuis deux saisons, j’y connaissais donc déjà du monde, j’étais plus ou moins intégré. J’ai également pris la décision de ne pas jouer en juniors pour me consacrer à 100% en séniors. Je ne regrette absolument pas ce choix ! Même si 5 mois à m’entraîner la semaine avec le groupe, venir le dimanche pour le réveil musculaire, et ne pas revêtir le maillot à 15h au moment du match, c’était très très frustrant et très long.
« Les larmes me sont montées, trop difficiles à contrôler »
Mais bon, le jour tant attendu est arrivé, c’était le 12 Janvier, à Trèbes. Dans le bus, on était au fond avec mon père, seuls, comme si personne ne voulait nous mettre le feu, mais très sincèrement, la pression était là. C’était ma première titularisation en plus. J’avais bossé pour ça, mais le tout cumulé, les copains et les dirigeants qui te rappellent tous, que tu vas jouer avec ton père toute la semaine, que c’est beau, que c’est une fierté, et une chance, c’était fort. Enfin on arrive, l’odeur des vestiaires, c’est fou comme elle est différente quand tu vas jouer, ça me manquait tellement. On s’échauffe, on rentre aux vestiaires, tout va bien, mon père vient me mettre une petite claque amicale et m’embrasse, on se met en rang vers la porte des vestiaires avant de sortir, je me mets derrière lui et là, j’entends deux petits mots de joueurs me rappelant que je vais jouer avec mon père… Les larmes me sont montées, trop difficiles à contrôler. Il fallait que j’évacue cette pression, mon père se retourne, me regarde, il se cache un peu, je sais que lui aussi pleure, même à son âge et avec je ne sais plus combien de finales et de titres, lui aussi a besoin de lâcher ce poids qui nous pèse. L’arbitre siffle et là comme par magie, je ne pense plus à tout ça, je ne pense qu’à jouer, à faire mes preuves, à lâcher les chevaux, enfermés depuis 5 mois. Le match se passe, on perd, mais avec la sensation d’avoir fait ce que j’avais à faire, en tout cas, c’est ce qu’on m’a dit. Mon père vient me voir, je sais qu’il m’a surveillé, c’est normal, il l’a toujours fait, et il le fera encore (rires). Car il ne compte pas s’arrêter là. Mon frère a 14 ans, et qui sait peut être que dans 4 ans on jouera tous les 3 ensemble, on écrira une nouvelle page rugbystique de notre famille, mais en attendant on a une saison à terminer. Et je suis heureux d’y prendre part totalement ! »
Cissou ne cache pas son ambition de tenir trois saisons de plus pour jouer avec son autre fiston et réaliser ainsi la passe de trois. Le temps pour lui de passer ses diplômes d’entraîneur et d’entretenir ses 130 kg hivernaux. « On n’a pas la même morphologie avec Roanne, et pourtant, qu’est-ce qu’il mange ! Mais qu’il fasse attention, j’étais comme lui à son âge (rires) ». Mais les deux gris mangeurs brûlent des calories en match, comme en dehors, puisque le papa, artisan maçon, a aussi la joie de travailler avec Roanne, qui a émis le souhait de suivre les traces de son père sportivement et professionnellement.
L’Etoile Sportive Villenouvelloise peut s’enorgueillir de compter dans ses rangs un père pilier avec un fiston arrière, mais aussi trois paires de frères. Le rugby, une grande famille vous avez dit ?
Cyril Cheneau a traîné sa solide carcasse sur de nombreux terrains depuis tant d’années. A l’aube de ses quarante printemps, le solide pilier se maintient en forme malgré des petits bobos de temps en temps. Il faut dire qu’il avait une bonne motivation pour s’entretenir : jouer avec son fils !
Roanne, pas encore 18 ans, a dû patienter pour pouvoir prétendre disputer un match avec son papa. La majorité arrivée, le grand jour est arrivé. Non sans émotion, non sans quelques larmes, non sans pression, mais en rentrant tous les deux sur le terrain, ensemble. Cyril Cheneau explique : « Le rugby m’offre le privilège de jouer avec mon fils Roanne. Que de moments forts vécus dans ce sport, mais celui-ci sera de loin le plus beau et le plus intense. » Tous les deux titulaires, le papa et le fiston étaient éloignés sur le pré (le premier joue pilier, le second joue arrière), mais pas dans la pensée. Si l’émotion de « Cissou » était palpable, celle du fiston l’était tout autant. Quand nous avons demandé à Roanne de nous la faire partager, il a réussi à nous emmener avec lui : « Je ne faisais 18 ans qu’au mois de décembre, je me retrouvais donc obligé d’attendre pour avoir l’opportunité de jouer avec mon père. il avait été par plusieurs clubs l’été dernier, il est venu me voir et m’a demandé dans lequel je voulais que l’on joue. Mon choix s’est porté sur l’ES Villenouvelle, car c’est un club familial, mon père y évoluait déjà depuis deux saisons, j’y connaissais donc déjà du monde, j’étais plus ou moins intégré. J’ai également pris la décision de ne pas jouer en juniors pour me consacrer à 100% en séniors. Je ne regrette absolument pas ce choix ! Même si 5 mois à m’entraîner la semaine avec le groupe, venir le dimanche pour le réveil musculaire, et ne pas revêtir le maillot à 15h au moment du match, c’était très très frustrant et très long.
« Les larmes me sont montées, trop difficiles à contrôler »
Mais bon, le jour tant attendu est arrivé, c’était le 12 Janvier, à Trèbes. Dans le bus, on était au fond avec mon père, seuls, comme si personne ne voulait nous mettre le feu, mais très sincèrement, la pression était là. C’était ma première titularisation en plus. J’avais bossé pour ça, mais le tout cumulé, les copains et les dirigeants qui te rappellent tous, que tu vas jouer avec ton père toute la semaine, que c’est beau, que c’est une fierté, et une chance, c’était fort. Enfin on arrive, l’odeur des vestiaires, c’est fou comme elle est différente quand tu vas jouer, ça me manquait tellement. On s’échauffe, on rentre aux vestiaires, tout va bien, mon père vient me mettre une petite claque amicale et m’embrasse, on se met en rang vers la porte des vestiaires avant de sortir, je me mets derrière lui et là, j’entends deux petits mots de joueurs me rappelant que je vais jouer avec mon père… Les larmes me sont montées, trop difficiles à contrôler. Il fallait que j’évacue cette pression, mon père se retourne, me regarde, il se cache un peu, je sais que lui aussi pleure, même à son âge et avec je ne sais plus combien de finales et de titres, lui aussi a besoin de lâcher ce poids qui nous pèse. L’arbitre siffle et là comme par magie, je ne pense plus à tout ça, je ne pense qu’à jouer, à faire mes preuves, à lâcher les chevaux, enfermés depuis 5 mois. Le match se passe, on perd, mais avec la sensation d’avoir fait ce que j’avais à faire, en tout cas, c’est ce qu’on m’a dit. Mon père vient me voir, je sais qu’il m’a surveillé, c’est normal, il l’a toujours fait, et il le fera encore (rires). Car il ne compte pas s’arrêter là. Mon frère a 14 ans, et qui sait peut être que dans 4 ans on jouera tous les 3 ensemble, on écrira une nouvelle page rugbystique de notre famille, mais en attendant on a une saison à terminer. Et je suis heureux d’y prendre part totalement ! »
Cissou ne cache pas son ambition de tenir trois saisons de plus pour jouer avec son autre fiston et réaliser ainsi la passe de trois. Le temps pour lui de passer ses diplômes d’entraîneur et d’entretenir ses 130 kg hivernaux. « On n’a pas la même morphologie avec Roanne, et pourtant, qu’est-ce qu’il mange ! Mais qu’il fasse attention, j’étais comme lui à son âge (rires) ». Mais les deux gris mangeurs brûlent des calories en match, comme en dehors, puisque le papa, artisan maçon, a aussi la joie de travailler avec Roanne, qui a émis le souhait de suivre les traces de son père sportivement et professionnellement.
L’Etoile Sportive Villenouvelloise peut s’enorgueillir de compter dans ses rangs un père pilier avec un fiston arrière, mais aussi trois paires de frères. Le rugby, une grande famille vous avez dit ?
Félicitations à vous 2.
J’ai eu la chance de vivre cela avec Théo il y a 3 ans…
Aujourd’hui à bientôt 49 ans ,je vais pouvoir jouer avec le 2 ème Tanguy.
Si tout ce passe bien pour nous 3 le match aura lieu à Pont à Mousson, le 8 mars 2020 dans notre club.
Ce sport est magnifique.
C’est formidable
Le club de l us kercorb,tient à remercier nos amis de villenouvelle,qui nous ont gentiment,proposé leur aide,suite aux inondations subies ces derniers jours.sachez messieurs”dames” que votre élan de solidarité nous a touché…encore merci.et au match retour,nous ferons valoir les réelles valeurs de notre sport qu’est le rugby…merci encore.
C vraiment super,la joie pour un père de jouer avec son fils,et vis vers sa.felicitation a vous 2 et je le souhaite du fond du cœur a vous 3 un beau jour.
rubystiquement.
fourmi