On peut être coach à Castelsarrasin et licencié comme joueur dans un autre club. Ici, nous parlons d’Alain Davin (passé par le Stade Toulousain notamment), qui à 48 ans, défend encore les couleurs de Lauzerte comme il le fait depuis plusieurs années. On peut être licencié à Valence d’Agen, et être en tutorat avec un autre club. Ici, on parle de Léo, 18 ans, qui joue aussi à Lauzerte…
Le point commun entre les deux ? Alain est tout simplement le père de Léo. Suffisamment rare pour être signalé, Père et fils ont eu l’occasion de disputer un match ensemble dimanche dernier, face à Saint-Jory. Avec toute la charge émotionnelle que l’on peut imaginer. Ils sont rentrés en cours de match quasi simultanément, sous le regard ému de la famille Davin, parents et grands parents donc, qui étaient présents. Cela méritait un coup de projecteur.
Léo s’est exprimé ainsi le soir même : « Un grand merci aux coaches Jack, Jean-Phi, à tout le club de Lauzerte, joueurs et encadrants, d’avoir contribué à ce que je puisse passer un moment unique et inoubliable avec mon père. Jouer un match officiel sur le terrain de Vignals devant sa famille de Toulouse et de Valence, ses amis, en sortir victorieux avec le bonus et de magnifiques essais, il y a rien de mieux pour embellir ce cadeau. Bravo à tous, bravo pap’s, ALLEZ VIGNALS! »
Quant à Alain, il semble certain que ce match restera gravé dans sa mémoire, pourtant garnie de grands souvenirs déjà : « J’ai vécu un grand moment de bonheur oui, surtout que tout s’est bien passé sur le terrain. Nous ne voulions pas juste créer un évènement avec mon fils, mais bien montrer que nous méritions ce cadeau sportivement. Nous avons pleinement savouré ce moment, j’avoue que j’ai eu une drôle d’impression quand à l’échauffement nous nous plaquions avec mon fils. Des souvenirs de jeu dans notre jardin durant son enfance me sont remontés. J’étais aussi surpris de voir l’émotion chez mes partenaires de vivre ce match avec nous. Je leur ai expliqué que c’était eux qui me donnaient envie de prolonger le plaisir du jeu depuis 3 ans. Maintenant je suis un peu jaloux, j’ai l’impression qu’il leur tarde davantage que ce soit mon fils qui fasse des piges avec eux plutôt que moi (rires). Mais attention, je vais m’accrocher pour rester compétitif ! »
Le rugby, même qualifié « d’en bas », permet aussi de tutoyer les plus grands sommets. Sportifs et émotionnels. Bravo à eux.
Photos club de Lauzerte