Collioure, Port Vendres, Cerbère, Banyuls, ah cette côte rocheuse catalane, si belle, si merveilleuse, où les Pyrénées rencontrent la Méditerranée. Cette côte appelée Vermeille, qui avait perdue de son éclat au niveau rugbystique, et qui s’était même endormie. Le réveil a sonné l’été dernier, en partant dans l’inconnu, mais neuf mois plus tard, cette renaissance vient d’accoucher d’un titre régional face au Plateau de Sault… (par David Campese, photos Pascal Villalba et Sylvette Carre)
A quoi tient une finale ? A une somme de détails. Celle de 4ème série Occitanie n’a pas dérogé à la règle. Une entame à l’avantage des Catalans, mieux rentrés dans ce match crucial, avec des avants conquérants, bien épaulés par des trois-quarts au diapason, et un essai dès la 10ème minute de Krief, bonifié par le buteur Hanss. Le Plateau de Sault réagira par la botte de Caux pour un 10-3 à la pause somme toute logique.
Début du deuxième acte qui va se jouer en… trois actes. Le premier avec Bertaud, qui se signalait sur le pré de Prades (qu’il avait foulé pendant de nombreuses années comme joueur). Le demi de mêlée se faisait une petite valise des familles suite à une belle feinte de passe et permettait à son équipe de mener 15-3 (42ème). Le Plateau de Sault, malmené, allait faire appel à ses habituelles ressources mentales et physiques, pour malmener la défense adverse. Une défense qui se mettait à la faute, mais ne craquait pas. Bastien Caux réduisait la marque au pied (15-6, 45ème), puis à 5 minutes de la fin. 15-9, les Audois doivent marquer un essai transformé pour décrocher le titre. Une issue rendue d’autant plus possible avec le carton rouge adressé à Hanss.
La frontière entre l’engagement et l’excès de combat est parfois très mince. Mais la Côte Rocheuse porte bien son nom, et les vagues incessantes rouges et blanches ne feront que se fracasser dessus. La défense catalane se montre intraitable jusqu’au bout et offre un titre conquis au forceps tout au long d’une saison qui restera comme celle du renouveau.
Le Plateau de Sault a perdu une nouvelle finale, par manque d’envie ni de coeur, évidemment, mais par un cumul de petites fautes, d’imprécisions, toutes préjudiciables à l’heure du décompte final. Comme ces 12 points laissés en cours de route. Trop sûrement pour espérer mieux, mais suffisamment pour avoir des regrets, et même de la colère, comme nous le confirme Cédric Géraud, le co-entraîneur : « On perd ce match car on joue à 15 minutes de la fin. Sur la dernière action, on négocie mal un surnombre, si on le joue bien, on est champions. C’est rageant, je suis même en colère car on n’a pas respecté ce qu’on avait travaillé depuis 15 jours pour affronter au mieux cette équipe de Côte Vermeille. On va passer à autre chose, on démarre le France dimanche, on va apporter des changements de façon à respecter les consignes de jeu et on va voir si on a les ressources pour rebondir. On s’est dit les choses entre nous, donc maintenant soit on fait les efforts, soit on ira à la plage.«
Autre son de cloche bien évidemment du côté de La Côte Rocheuse, sacrée sur ses terres, au pied du Canigou. Le 3ème ligne et capitaine Jérémy Fabre confessait : « Un titre acquis au prix de beaucoup de douleurs, de difficultés, à l’image de la saison, mais l’état d’esprit d’un groupe fait basculer les choses du bon côté parfois. Nous n’étions pas favoris, mais nous étions sereins, c’est la magie des phases finales, nous avons eu un coeur énorme, c’est magnifique ! » En battant le Plateau, la Côte s’est offert un bien beau bouclier, et des souvenirs pour la vie. Le Pays Catalan peut être fier de son champion, et de sa renaissance…
Collioure, Port Vendres, Cerbère, Banyuls, ah cette côte rocheuse catalane, si belle, si merveilleuse, où les Pyrénées rencontrent la Méditerranée. Cette côte appelée Vermeille, qui avait perdue de son éclat au niveau rugbystique, et qui s’était même endormie. Le réveil a sonné l’été dernier, en partant dans l’inconnu, mais neuf mois plus tard, cette renaissance vient d’accoucher d’un titre régional face au Plateau de Sault… (par David Campese, photos Pascal Villalba et Sylvette Carre)
A quoi tient une finale ? A une somme de détails. Celle de 4ème série Occitanie n’a pas dérogé à la règle. Une entame à l’avantage des Catalans, mieux rentrés dans ce match crucial, avec des avants conquérants, bien épaulés par des trois-quarts au diapason, et un essai dès la 10ème minute de Krief, bonifié par le buteur Hanss. Le Plateau de Sault réagira par la botte de Caux pour un 10-3 à la pause somme toute logique.
Début du deuxième acte qui va se jouer en… trois actes. Le premier avec Bertaud, qui se signalait sur le pré de Prades (qu’il avait foulé pendant de nombreuses années comme joueur). Le demi de mêlée se faisait une petite valise des familles suite à une belle feinte de passe et permettait à son équipe de mener 15-3 (42ème). Le Plateau de Sault, malmené, allait faire appel à ses habituelles ressources mentales et physiques, pour malmener la défense adverse. Une défense qui se mettait à la faute, mais ne craquait pas. Bastien Caux réduisait la marque au pied (15-6, 45ème), puis à 5 minutes de la fin. 15-9, les Audois doivent marquer un essai transformé pour décrocher le titre. Une issue rendue d’autant plus possible avec le carton rouge adressé à Hanss.
La frontière entre l’engagement et l’excès de combat est parfois très mince. Mais la Côte Rocheuse porte bien son nom, et les vagues incessantes rouges et blanches ne feront que se fracasser dessus. La défense catalane se montre intraitable jusqu’au bout et offre un titre conquis au forceps tout au long d’une saison qui restera comme celle du renouveau.
Le Plateau de Sault a perdu une nouvelle finale, par manque d’envie ni de coeur, évidemment, mais par un cumul de petites fautes, d’imprécisions, toutes préjudiciables à l’heure du décompte final. Comme ces 12 points laissés en cours de route. Trop sûrement pour espérer mieux, mais suffisamment pour avoir des regrets, et même de la colère, comme nous le confirme Cédric Géraud, le co-entraîneur : « On perd ce match car on joue à 15 minutes de la fin. Sur la dernière action, on négocie mal un surnombre, si on le joue bien, on est champions. C’est rageant, je suis même en colère car on n’a pas respecté ce qu’on avait travaillé depuis 15 jours pour affronter au mieux cette équipe de Côte Vermeille. On va passer à autre chose, on démarre le France dimanche, on va apporter des changements de façon à respecter les consignes de jeu et on va voir si on a les ressources pour rebondir. On s’est dit les choses entre nous, donc maintenant soit on fait les efforts, soit on ira à la plage.«
Autre son de cloche bien évidemment du côté de La Côte Rocheuse, sacrée sur ses terres, au pied du Canigou. Le 3ème ligne et capitaine Jérémy Fabre confessait : « Un titre acquis au prix de beaucoup de douleurs, de difficultés, à l’image de la saison, mais l’état d’esprit d’un groupe fait basculer les choses du bon côté parfois. Nous n’étions pas favoris, mais nous étions sereins, c’est la magie des phases finales, nous avons eu un coeur énorme, c’est magnifique ! » En battant le Plateau, la Côte s’est offert un bien beau bouclier, et des souvenirs pour la vie. Le Pays Catalan peut être fier de son champion, et de sa renaissance…