Roland, à deux journées de la fin, vous êtes assurés de terminer premier de la poule et donc d’accéder à l’étage supérieur, on imagine votre satisfaction ?
Bien sûr, c’était l’objectif du club en début de saison. Ce n’est que la deuxième année d’existence du club, l’apprentissage n’a pas été évident mais nous avions bien terminé la saison. On a réussi à conserver cette dynamique dès le début avec l’arrivée de joueurs de très bon niveau.
14 matchs, 14 victoires, 12 bonus offensifs, vous attendiez-vous à une telle hégémonie ?
C’est une énorme surprise honnêtement. On a démarré la saison avec beaucoup d’humilité, on pensait que des équipes rencontrées l’année dernière comme Rieucros, Saint-Jean ou Roquettes pouvaient nous être supérieures. Le début de saison a été parfait et on a continué sur cette dynamique. S’en est suivi une perpétuelle remise en cause pour éviter le relâchement, je fais office de rabat-joie en rappelant aux joueurs qu’on n’a encore rien gagné et qu’il faut rester concentré.
Quelles sont vos ambitions désormais pour la suite, à court et moyen terme ?
Nous avons des ambitions mesurées et ce n’est pas de la fausse modestie. J’aimerais pouvoir offrir aux joueurs et qu’ils s’offrent eux-mêmes une expérience inoubliable. Car, et je suis bien placé pour le savoir, ce genre de souvenirs créent des liens pour la vie, cela va au-delà de du rugby. L’objectif qu’on s’est fixé est de se qualifier pour le championnat de France, chose qui sera encore plus faisable en terminant la phase régulière invaincus. Tout le reste sera du bonus dans la mesure où la montée est assurée. Nous partons un peu dans l’inconnu, cette domination nous place un peu dans l’incertitude car nous ne savons pas quelle sera notre attitude dans l’adversité. Ce sont les qualités mentales qui seront prépondérantes à ce moment-là. Il n’y a pas que l’équipe première, malgré sa jeunesse, le TRC se structure, parlez-nous de son organisation et de la politique générale du club ?
Le club est dans une démarche de structuration et cherche à avoir une fonction éducative autant que compétitive. La réglementation nous impose la création d’une école de rugby. C’est un challenge excitant que nous devrons relever pour la prochaine saison. C’est un projet important du club. Cette aventure, de copains à la base, doit se pérenniser et être désormais encore plus partagée, avec une dimension plus collective. A nous de mobiliser des éducateurs et des enfants. Un autre projet important à mes yeux est de posséder un lieu de vie. La Mairie nous a mis à disposition des installations sportives convenables mais il nous manque cet endroit et nous sommes en train de le rechercher. Par exemple, pendant les intempéries, nous n’avons pas pu nous réunir pour faire de la video ou faire quelque chose d’alternatif, c’est dommage. Nous avons de belles feuilles et de belles fleurs, il faut maintenant s’enraciner. Nous jouissons d’une communication dynamique car nos dirigeants sont issus du monde des médias et cela plaît aux jeunes. Les joueurs qui viennent ne sont pas démarchés, c’est un recrutement « facebook » (rires). Nous devenons maintenir cette dynamique sportive pour mener à bien tous ces projets.
Pour finir, un mot sur votre parcours qui est assez riche et votre venue au TRC ?
Sans remonter trop loin, j’ai été joueur puis entraîneur à Saint-Lys, Colomiers. Je me suis occupé de sélections départementales et régionales. Mon fils joue au TRC depuis l’année dernière, c’est ainsi qu’après avoir rencontré les dirigeants, j’ai rejoint l’aventure. Je me suis inscris dans ce projet et tant que mes responsabilités au niveau départemental et fédéral me le permettront, je poursuivrai avec le TRC.