Vous connaissez l’HVAR ? Et si on vous dit Haute Vallée Aveyron Rugby, c’est mieux déjà non ? Ce club du nord de l’Aveyron, qui représente la commune de Laissac, n’a laissé aucune chance au Toulouse Rugby Club ce dimanche en finale du championnat de 4ème série. Nicolas Castan, capitaine de l’équipe nous en dévoile quelques secrets de réussite. (par Jonah Lomu)
Nicolas, avant de parler de la finale, pouvez-vous nous présenter l’HVAR ?
C’est le village de Laissac, situé à quelques kilomètres de Rodez. C’est un club qui a une longue histoire, qui était monté en promotion honneur, mais qui est redescendu ensuite. La fin d’une génération et moins de monde pour faire vivre le club aussi. Et puis, de nouvelles personnes sont arrivées, y compris quelques joueurs, en début de saison, dont je fais partie.
Alors que vous évoluiez encore à Rodez l’an passé ?
Oui, mais l’envie de jouer à ce niveau n’était plus là. Pour autant, je n’avais pas envie d’arrêter. Et puis comme je suis natif de Laissac, je suivais les résultats du club. Jusqu’à prendre une licence cette saison.
Comment s’est passé l’amalgame avec les « anciens » de la maison ?
Très bien, ils ont été et sont restés la colonne vertébrale de l’équipe. L’arrivée des nouveaux a contribué à redynamiser le tout. Je leur tire un grand coup de chapeau car ils ont su écouter, apprendre et finalement progresser. le groupe est composé d’une trentaine de joueurs, et chacun a apporté. De toute façon, il n’y a aucune différence, c’est un groupe de copains qui vit très bien ensemble.
Parlons de la finale, quelle victoire face au TRC !
Oui, on commence bien le match et on marque à des moments importants. L’écart est faible à la pause (10-3), le TRC nous a secoué d’entrée de seconde mi-temps, surtout qu’on jouait à un de moins à ce moment-là. On a résisté, et mieux que ça, on est allé marquer un nouvel essai en contre. Je crois qu’ils ont pris un gros coup au moral. De notre côté, on est resté sérieux jusqu’au bout alors qu’ils ont un peu lâché prise au fur et à mesure, ce qui explique cet écart. Nos remplaçants sont rentrés avec beaucoup de détermination aussi.
Ca fait quoi de gagner un titre en quatrième série après avoir joué en fédérale 1 ?
On savoure de la même façon. Même si ce titre aura pour toujours une saveur particulière pour mon frère, Yannick, et moi, puisque nous venons de perdre notre père. Il était dirigeant au club depuis toujours. Le groupe nous a beaucoup soutenu. Toute cette semaine qui a précédé la finale a été particulière, forcément.
Une montée, un titre, quels sont les objectifs du club désormais ?
Déjà de bien figurer en championnat de France, on va prendre les matchs comme ils viennent et on verra bien. Ensuite se projeter sur la saison prochaine en espérant que nos résultats attireront des joueurs. Même des débutants, car à ce niveau, on est là pour apprendre et se faire plaisir. Il faut se renouveler, certains arrêteront je pense. J’en profite pour remercier tout le monde pour ce beau parcours, ce titre, et j’espère qu’on va continuer à en profiter ainsi le plus longtemps possible.