Rétrogradé en 3ème série, à cause de son indiscipline et de trop nombreux cartons rouges récoltés pendant une saison compliquée, le TAC est en reconstruction. Michel Decaup a cédé son fauteuil de président à Alain Mirepoix. L’ancien pilier qui a connu le club en jeunes puis en séniors, amène sa vision d’un rugby qu’il a pratiqué jusqu’à l’âge de…48 ans. C’est en famille qu’il dirige un club dans lequel madame s’occupe de l’école de rugby et une de ses filles, Virginie, entraîne au côté de Pierre Dupont. Comme un bon père de famille, il essaye de montrer le chemin à ses troupes. Par plaisir, par envie, pour transmettre, et préserver un état d’esprit sain. (par Jonah Lomu).
Alain Mirepoix, comment le club a digéré cette descente en 3ème série ?
Ce qui a été dur à accepter, c’est de descendre à cause de cartons rouges, pour 0.5 pt. Mais vous savez, si un joueur prend un carton pour défendre un copain, je peux le comprendre. Là, c’était pour de la « parlotte » à l’arbitre. Je n’ai jamais vu tomber un mec sur un coup de langue de toute ma carrière. Je jouais pilier, alors j’ai pris des coups et j’en ai donné. Mais le verbal , je trouve ça ridicule. Bref, on repart de zéro ou presque. Beaucoup de joueurs sont partis dans les clubs voisins et ont répondu à l’appel des sirènes. On savait que ce serait compliqué pour reconstruire un groupe. On l’a fait avec des étudiants, des footeux, un danois, un chilien et j’en passe. Bref, un renouvellement à 80%.
Vous débutez le championnat par deux gros revers…
On vient de jouer deux équipes, Mirepoix et Labarthe qui sont autrement plus expérimentées que nous. A titre d’exemple, il y avait 6 joueurs qui disputaient leur premier match officiel dimanche. Ils ont opposé une grande vaillance, mais naturellement, ils manquent de vice. Nous allons rentrer d’autres joueurs qui vont nous apporter et qui vont nous permettre de nous améliorer.
Malgré cela, comment vit le groupe ?
Très bien ! Vraiment, ce sont de bons mecs. A mon niveau je privilégie l’ambiance, on ne paye personne, on est 100% amateurs. Si on est champions un jour, on ira travailler le lundi quand même. On est à un niveau où il faut se faire plaisir. Même si c’est mieux quand on gagne (rires).
La descente, la reconstruction, ces deux premières lourdes défaites…il n’y a donc pas de quoi s’inquiéter pour le TAC ?
L’objectif est de se maintenir, autant pour l’équipe 1 que l’équipe 2. On a joué deux gros de la poule. On va jouer contre Villenouvelle le prochain match, qui semble être plus à notre niveau. On va bien travailler. en gardant l’état d’esprit qui est le nôtre. On ne se prend pas pour d’autres. Notre école de rugby se porte très bien, et c’est déjà très satisfaisant. L’avenir nous dira le reste.