Après avoir dépassé les anciens de 1995 qui s’étaient arrêtés au stade des quarts de finale, les Labarthais version 2014-15 retrouvaient une équipe parisienne, Othis, et le Limousin, en demi-finale du championnat de France de 3ème série. Et comme on ne change pas les bonnes habitudes, la troupe de copains est partie la veille pour préparer au mieux son rendez-vous…
Samedi 15h, départ de Labarthe-sur-Lèze en bus. Après les traditionnelles parties de jeux de cartes (Mathieu Bouzy étant une nouvelle fois en échec à la coinche), petits ou gros dodos, chansonnettes, musiques dans le casque, discussions diverses, voilà la troupe qui arrive dans « son » gîte du Limousin en fin de journée. A l’abri des paparazzis, mais pas des vaches, tout le monde prend ses quartiers dans la bonne humeur. La météo et le terrain se prêtent à des parties de pétanque endiablées. Vient l’heure du repas, équilibré, ou presque. Puis l’heure de se coucher tôt…ou presque. Vers 3h30, le calme était revenu dans le gîte.
Dimanche, jour de match. Réveil tranquille, petit déj, préparation d’usage et petite ballade. Arrivée au stade de Bellac, les supporters sont là. Le match ? C’est coach Pascal Dufour qui le raconte : « on peut dire que les joueurs ont respecté à la lettre les consignes de jeu, on a pu voir que tout le travail effectué tout au long de cette saison a payé. L’alternance avants-Trois quarts, les lancements de jeu, tout a bien fonctionné et quand la machine s’est mise en marche, rien ne pouvait nous résister ». Othis était en panne de solutions en effet, et aussi valeureuse qu’elle soit, la marée bleue a tout emporté. Victoire 56-3. Un score très lourd pour une demi-finale, mais que voulez-vous, quand on se prépare au mieux. Même Sébastien Rousse, le deuxième ligne qui porte toujours le numéro 18, a marqué son premier essai de la saison. Tout un symbole. La belle communion avec les supporters pouvait alors durer de nombreuses minutes. Pascal Dufour rajoutait d’ailleurs : « Il est clair que nous avons essayé de leur faire plaisir. Ils n’hésitent pas à faire de nombreux kilomètres et donnent de la voix pour nous encourager. Le 16ème homme joue son rôle à part entière et la communion après le coup de sifflet final sur le terrain entre toutes et tous, nous conforte dans tous les sacrifices qu’ont pu faire les joueurs et les dirigeants ».
Direction la douche…ou plutôt la piscine située à quelques pas des vestiaires. Les finalistes négocient, rentrent, plongent et font du toboggan. 18h30, il est temps de regagner le bus pour rentrer au pays. La chanson « Owanéné » des années 80 est remise au goût du jour, on ne sait pas trop pourquoi d’ailleurs. Ca chante, ça rigole, ça selfise, et Mathieu Bouchy continue de perdre aux cartes. Petite pause autoroute. Minuit et des poussières, le bus se gare enfin devant le club house du RCL. C’est l’heure de l’apéro et de la grillade. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on se qualifie pour une finale ! Alors les plus jeunes et téméraires partent au centre ville toulousain pour une virée nocturne qui a rendue la journée du lundi plus compliquée encore.
Voilà le résumé d’un week-end ordinaire, d’une équipe qui est qualifiée pour la finale du championnat de France de 3ème série. Une équipe qui jouera contre…des Suisses. Ne nous demandez pas pourquoi ou comment, car on ne comprend pas non plus. Coach Dufour est au moulin pour une dernière réaction et un dernier bon mot : « Maintenant, la montagne « Suisse » nous attend mais je trouve anormal la présence de cette équipe à ce niveau. Pour la FFR, Genève est en France donc. Mais que doit penser M. Cahuzac alors, il s’est trompé de banque. Pour moi la vrai finale aurait été de jouer contre le RC Lomagne (battu en demi-finale contre Genêve). Nous petits labarthais, nous lutterons contre les « golgoths suisses. En aucun cas nous ne laisserons des suisses être champions de France. Nous donnerons tout pour ramener ce bouclier dans notre cité, et le fêter dignement. »
On essaiera de vous raconter la finale aussi, promis !
Les réactions
Florent Franquine (capitaine) : Nous avons su nous rendre le match facile en faisant une partie très aboutie. Je suis fier d’en arriver là aujourd’hui, le rêve continue et nous allons tout faire pour qu’il se termine avec le fameux bout de bois à Labarthe. Merci pour tout ceux qui nous soutiennent, nous aurons besoin de vous pour la finale le 21.
Mickael Conte (vice-capitaine – deuxième ligne) : On met 10 minutes à rentrer dans ce match et on les laisse espèrr. Ensuite ce qui fait notre force se met en place et on parvient à sortir un gros match. Que l’histoire est belle. Notre force aussi, c’est la camaraderie, le respect et l’amitié. Tout le monde se sacrifie pour l’autre. Je joue au rugby depuis mes 8 ans, je pence que je vis ma plus belle saison, loin de l’argent et des mercenaires que j’ai pu connaître.
Guillaume Rousseau (3ème ligne) : On a fait un gros match devant, on leur a fait très mal. Pour une fois, on a eu des 3/4 qui font plaisir aux gros en plus, c’est rare. Sûrement grâce à leurs entraînements très productifs. Mais bon, on marque 7 essais, dont 4 des gros !
Sebastien « Bibi » Rousse (deuxième ligne) : Immense satisfaction. C’est un résultat historique pour le club, on écrit une belle page pour nous, pour les dirigeants, et les supporters toujours plus nombreux chaque dimanche. On a connu une entame un peu crispée, ponctuée de nombreuses fautes qui nous empêchaient de produire notre jeu. Mais grâce à notre solidarité et au coaching, on a mis le rouleau compresseur en route tout en respectant l’adversaire qui n a jamais lâché. La seule inquietude se porte sur notre 8 sorti sur blessure et dont on attend des nouvelles satisfaisantes car il remet sans cesse l’équipe dans le sens de la marche. Vive Labarthe !
Les 22 victorieux : Franquine Florent et Julien, Galiana Julien et Sébastien, Pelfort Romain, Bouzi Mathieu, Mauran Kévin, Sangy Jérôme, Rousse Sébastien, Conte Mickael, Baque Antoine, Garcia Anthony, Rousseau Guillaume, Rossell Gabriel, Toniolo Kévin, Rivière Julien, Corrocher Jérôme, Lapeyrade Benjamin, Sahir Arthur, Jammes Julien, Barbey Benjamin, Andrieu Guillaume.