Après une saison mouvementée avec un changement d’entraîneur à la mi-saison, les Boulonnais disputaient leur finale Midi-Pyrénées à Ernest Wallon face à Saint-Jean du Falga, outsider de ces phases finales. Tous les ingrédients étaient réunis pour vivre une belle finale : un stade mythique, de nombreux supporters et une ambiance de folie malgré l’heure matinale…(par LéaF)
Début de cette rencontre, et pression immédiate des Noir et Blanc. Boulogne subit, et se met à la faute. Bonnans, le buteur ariégeois ouvre le compteur. L’USB fait face à une équipe moins solide, mais qui arrive à les faire déjouer. Trop de pertes de balles, ou encore des fautes inutiles. Les Vert et Blanc rentrent dans un faux rythme dans cette première demi-heure. Il faudra attendre la 36ème minute pour voir leur compteur se débloquer sur une pénalité. Son rival, en passera une de plus avant la pause (6-3).
Début de cette seconde période, les Ariegeois se mettent à la faute, ce qui profite à Othal qui ramène les siens à 6-6. Saint-Jean s’installe dans le camp Boulonnais, et ne cesse d’enchaîner les temps-forts. A l’inverse de Boulogne, ils sont concrétisés par deux essais, un à la 49ème, et un autre à la 52ème. Deux essais, certes non transformés, mais pris en l’espace de trois minutes, un petit KO en somme. Les Vert et Noir arrivent néanmoins à remettre un peu d’intensité dans cette rencontre, et Bonnans vient aplatir le ballon derrière la ligne et réduire l’écart. Mais Rigaud, pour Saint-Jean-du-Falga viendra porter un coup de massue à la 76ème, voire un coup de grâce, en aplatissant dans l’en-but, au grand bonheur des siens. 23 à 16, score final, le bouclier part dans l’Ariège. Et Cyril Menasse, à 44 ans, peut aussi tirer sa révérence, serein et heureux. On peut souhaiter la même destinée nationale à Boulogne que l’an passé pour retrouver le sourire…
Réactions :
Stan Lombard (capitaine de Boulogne) : Nous sommes déçus, une fois de plus. On fait face à une belle équipe. On prend des essais sur deux trois erreurs en défense, c’est dommage. A l’inverse de Saint-Jean, nous n’avons pas su concrétiser nos temps forts. Maintenant il nous reste du boulot pour le championnat de France. En attendant, félicitations à tout le monde.
Pascal Niollet (co-président USB) : Nous faisons face à une équipe bien place, qui a su faire son match. On n’a pas été assez fort sur nos temps de jeu. Il y a eu trop d’erreurs en défense et en finale ça ne pardonne pas. Maintenant, le championnat de France, c’est une autre aventure qui commence. Je tiens tout de même à féliciter l’équipe de Saint-Jean.
Frédéric Dejean (co-entraîneur de Saint-Jean-du-Falga) : «C’est beau. On connaît la complexité d’aller chercher un bouclier. C’est la récompense du travail de toute une saison. On n’a que ce qu’on mérite. Et ce groupe le mérite. Il a été assidu aux entraînements, n’a jamais rien lâché. On a des joueurs de qualité. À la sortie, ça paye. En plus, cerise sur le gâteau, ce n’est pas une petite finale. C’était un match âpre, enlevé où chaque équipe a répondu à l’autre. C’est un grand bonheur.»
Julien Ferré (arrière de Saint-Jean-du-Falga) : «ça a été vraiment difficile contre cette grosse équipe de Boulogne. Heureusement qu’on marque quasiment sur toutes nos occasions. On a aussi un peu de chance sur certains coups mais personne ne s’est échappé en défense. Ils faisaient très durs à l’impact. S’il y avait eu dix minutes de plus, cela aurait été très dur. C’est un beau cadeau d’anniversaire pour moi et c’est super pour tous les vieux qui vont arrêter. Gagner ici, c’est le summum.».
Cédric Jalibert (demi-d’ouverture de Saint-Jean-du-Falga) : «Il n’y a pas de mots. On bat le grand favori et, en plus, je pense que la victoire est méritée. Le ballon était particulier (sic). On est bien rentrés dans le match, on était sûrs de notre force. On savait qu’on était dans le match. C’est pour ça qu’on n’a pas douté après les pénalités ratées».
Cyril Menasse (entraîneur-joueur – demi de mêlée Saint-Jean du Falga) : Ce week-end a été vraiment exceptionnel avec un départ le samedi en fin d’après-midi pour une mise en place à Ernest Wallon puis la nuit à l’hôtel à Blagnac. Concernant le match nous n’étions pas favoris ce qui nous a resserré encore plus. On a été hyper réaliste et très bon en défense. Pour moi après être passé par Lavelanet, Auterive, Hers Lauragais et St Jean du Falga il n’y a pas de meilleure fin. A presque 44 ans il est temps d arrêter. Je garderai de mes 37 années passées au rugby que des bons souvenirs. Pour la suite je continuerai d’entraîner je pense, car je ne veux pas quitter le monde du rugby. Un grand merci à tous les joueurs entraîneurs, dirigeants que j’ai côtoyés.