De son côté Michel Serres, président Hers Lauragais, nous donne ses impressions et sa version : « C’était une finale, de tableau B, certes mais une finale, donc un match engagé, normalement, sans plus. Et puis, notre capitaine se fait agresser, et sort du terrain en sang. Il se fait soigner, et quand il est revenu, il a fait ce qu’il n’aurait pas du faire : il s’est fait justice. Evidemment que ce n’est pas bien, mais sûrement que l’arbitre aurait dû exclure le joueur de Viviez au départ.
Je trouve que les arbitres ne sont pas assez sévères sur le jeu dur, ce n’est pas ça le rugby. On a beau dire que c’est un sport de contact, on ne vient pas le dimanche pour prendre des coups volontaires ! Bref, à la 73ème minute, l’arbitre de touche signale une faute, le central arrive, suit ses recommandations et met un rouge au talonneur de Viviez, qui là, pète les plombs, et tape l’arbitre de touche, complètement abasourdi. Il y a eu un moment de flottement à ce moment-là.
Ça s’est allumait dans les tribunes, et puis soudain, on voit un mouvement de foule, et deux joueurs de Viviez sont montés, même le 2 qui avait pris un rouge, a été stoppé in-extrémis par un gars de chez nous, car il n’y a qu’un escalier à Valence d’Albi. Il y a eu un peu de panique avec les enfants présents, ce qui est normal. Mes joueurs ne sont pas montés, les esprits se sont enfin calmés. L’arbitre nous a réunis au centre du terrain, avec les officiels, pour nous annoncer que le match est arrêté, et qu’au vu des circonstances, il n’y aurait pas de remise de trophée.
L’alcool ? C’est une fausse excuse, les supporters sont responsables a priori, et des deux côtés. J’imagine qu’il y a eu des mots, du « chambrage », comme sur tous les stades, mais en venir aux mains, non, ce n’est pas normal. J’ai 66 ans, j’ai été joueur, puis au bureau pendant des années. Je me pose des questions. Je ne suis pas devenu président pour vivre ça. Il y a des trentenaires, avec des gros ventres, buveurs de bières, qui viennent pour se battre le dimanche. Mon équipe est composée en grande partie de jeunes qui, et je le comprends, finissent par avoir peur.
A mon niveau, je constate une perte de licenciés, comme au niveau national. Il faut que les sanctions soient exemplaires, que les arbitres, et je reconnais qu’ils n’ont pas la tâche facile, soient plus stricts dès le premier mauvais coup, car sinon, notre sport est en danger. »
Alex Cassan, l’arbitre qui a été frappé, car c’est bien le cas, a bien voulu s’exprimer. : « Le match était âpre, mais la volonté était de laisser jouer au maximum. Il y a eu des cartons, mais Hers-Lauragais qui menait 19-6, maîtrisait la partie. Sur une action, je signale une touche, le joueur râle, puis m’insulte, et copieusement. Je le signale à l’arbitre central, qui met un rouge. Là, le joueur s’est mis à crier « je vais te tuer ! ». Il a couru vers moi, je pensais que c’était juste pour m’intimider, mais il ne s’est pas arrêté, et m’a mis un coup de poing à la tête, entre la tempe et la mâchoire. J’étais choqué, ce qui est normal.
J’ai passé sept heures aux urgences, j’ai un traumatisme crânien, de multiples contusions à la mâchoire, aux cervicales. Je suis rentré dans les vestiaires, et là j’ai craqué…j’ai pleuré. Heureusement que la sécu présente a fait le boulot. J’ai porté plainte oui, car c’est une voie de fait. Je n’arrêterai pas d’arbitrer car je suis passionné, ça fait dix ans que je fais ça, et je continuerai, mais je suis vraiment dégoûté de ce que j’ai subi. Et de ce que j’ai vu, à savoir des enfants qui pleuraient, effrayés de ce qu’ils venaient de voir et entendre en tribunes. On est pas là pour faire perdre ou gagner une équipe, mais pour diriger la rencontre, il faut bien que les gens le comprennent ! »
Un match arrêté, des coups, des insultes, de la violence, un arbitre frappé, les gendarmes appelés, quel triste spectacle. Cet article, plus long que ceux que nous avons l’habitude de diffuser, nous avons pris le temps de le rédiger pour donner la parole à tous les acteurs. Car le sujet, les causes et les conséquences, le nécessitaient, même si nous nous passerions bien d’évoquer de tels actes.
Mais il est aussi de notre devoir de ne pas passer sous silence cette violence qui gangrène de plus en plus notre sport, ces actes qui ne sont malheureusement pas, ou plus, isolés. D’autant plus que le weekend dernier a été particulièrement riche en « incidents ». Les instances vont devoir ouvrir les yeux sur ces comportements, et sanctionner fermement tous les fautifs. Un courrier avait été envoyé dans ce sens en février dernier, le message n’est pas bien passé a priori. Dont acte !
Entièrement d’accord avec « jack le Râleur » pour le joueur qui a frappé l’arbitre suspension à vie..
bonjour je suis le papa des tribunes qui a fini au pompier 1 semaine après je me remet à peine de ce linchage.. je vie à Marseille soit disant une ville dangereuse depuis 15 ans et il ne m ai jamais arrivée un truc pareil à 10 contre 1 et surtout qu’ il ne s arrête pas même à terre. l envie de tueur peut être. CONNERIE HUMAINE plutôt tout le match à insulter des femmes et des enfants je ne suis pas prêt de revenir voir un match avec mes petits marseillais. HONTE À CE CLUB DE CAMPAFNE qui devrait promouvoir d autre valeur pour moi la victoire devrais leur être retirer mais les arbitres avait choisit leur camp je suis impartial car je m en fou du résultat….
Sans défendre le ou les joueurs , j’ai constaté à plusieurs reprises la partialité des arbitres ( touches ou de champ ) . Certains se croient des shérifs et veulent montrer « qui commande » …….
Mais cela n’excuse pas les mauvais gestes sauf si il a eu du chambrage de la part de l’arbitre
Laurent Lacout, mais bien sûr, c’est TOUJOURS de la faute des arbitres… qui font exprès de se faire agresser ! Sans doute sont-ils masochistes ? Mais c’est tellement plus simple de les critiquer (de derrière un écran), voire de les insulter… que de les respecter et, surtout, de LES FAIRE RESPECTER (sur le terrain) !
J’espère que vous n’avez (ou n’aurez) pas d’enfants : en tenant un raisonnement pareil devant eux, ils seraient bons, en suivant votre exemple, pour se retrouver en garde-à-vue à la moindre infraction routière sifflée contre eux !
Le seul tort des arbitres, ici, a été de faire confiance aux joueurs : « Le match était âpre, mais la volonté était de laisser jouer au maximum ». Laisseu jouer… comme si les choses aller s’arranger toutes seules ! Ils auraient dû au contraire en sortir tout-de-suite 3 ou 4, voire arrêter le match (plus tôt, je veux dire) ! Quant à l’équipe de Hers, aucun doute que ce « joueur » (en fait un pur délinquant), et leur capitaine, et leur coach (voire leur président) ont déconné. MAIS… Mais faut être deux pour qu’il y ait une bagarre.
Et l’état d’esprit « rugby = virilité = auto-justice = bagarre = c’est-pas-grave-c’est-la-vie » est DÉPASSÉ, OUT, VIEUX-JEU, BULLSHIT. Une protestation d’une décision d’arbitre ? Carton jaune, tout-de-suite ! Une insulte ? rouge ! Un regroupement menaçant autour d’un arbitre ? Fin du match, perdu pour cette équipe… POINT BARRE !
Et marre de tous ceux qui défendent encore le contraire, le « laisser-aller », le « c’est-pas-grave » et autres « encore-un-arbitre-qui » : car c’est à cause d’eux que les parents n’envoient plus leurs gamins sur les terrains et que les clubs se vident ! >:((
Encore un arbitre qui a un parti pris insulte un joueur ,pour qu’ il disjoncte pur qui puisse être sanctionnée , et que dire de cette équipe de HERS qui a eu déjà des probléme semblable les années passées .