L’épilogue de la saison de 2ème série va donc se jouer sur le terrain de Lisle-sur-Tarn ce dimanche pour une finale inédite. Si l’un des finalistes était attendu, l’autre pas forcément. Retour sur le dernier carré…
Boulogne-Mazères, c’est un peu un classico depuis trois ans. Les deux formations ont pris leur envol en 4ème série, pour atteindre des sommets. Mazères, titré régionalement en 2016, Boulogne aussi mais nationalement, et à deux reprises. Cette année encore, Boulogne, fort d’un effectif solide, a endossé le costume de favori, et a largement les épaules pour l’assumer. Après une saison régulière dominée de la tête…et des épaules donc, les hommes du président Niolet, ont dû s’employer en quarts pour écarter Valence d’Albi de la route aux demies.
Les retrouvailles face à Mazères, qui avait déjoué les pronostics en dominant St Jean du Falga (champion 3ème série des Pyrénées l’an passé), et candidat sérieux au titre, étaient donc inévitables. Les Mazériens, battus deux fois en saison régulière, espéraient jouer un mauvais tour à son meilleur ennemi.
Mais il n’en a rien été. Et pourtant, Mazères aura tout donné pour contrarier les plans des Commingeois. A 14-6 à la pause, tout était encore jouable mais l’USB a décidément la clé des champs, et finira par inscrire 4 essais, deux lors de chaque période. le RCM lui, aura le mérite de ne pas fermer le jeu et sera récompensé par un essai aussi. Victoire sans contestation possible du favori, 31-13, qui accède à une nouvelle finale. La joie était contenue après la blessure de David Renou (touché aux cervicales en fin de match), mais la satisfaction du travail bien fait était légitime. Mazères va se projeter sur le championnat de France, avant de le faire pour préparer sa prochaine saison en 1ère série.
Tanguy Navarro, joueur de Boulogne nous a livré ses impressions : « Le début du match est à l’avantage de Mazères avec l’ouverture du score sur penalité. Nous avons réussi à mettre la main sur le ballon et poser notre jeu, ce qui a déstabilisé notre adversaire. Sur plusieurs temps de jeu, notre arrière conclut une première fois, puis une deuxième un peu plus tard. La seconde mi temps fut plus hachée avec beaucoup de fautes de mains, nous sommes plusieurs fois en situation de scorer, en vain. Un carton jaune contre nous a permis à Mazères de dominer pendant quelque minutes, avant que l’on marque 2 fois pour sceller l’issue du match. Pour finir, on a une grosse pensée pour David (Renou), parti avec les pompiers en toute fin de match. »
Dans l’autre demi-finale, Monclar, qui avait terminé premier de poule et validé son ticket pour la 1ère série, espérait bien concrétisait par une qualification en finale. Mais Séverac, son dauphin depuis septembre, et auteur d’une saison constante, ne l’entendait pas ainsi bien évidemment. 10-6 à la pause, les nombreux supporters des deux camps attendaient la seconde période avec impatience. Mais le tableau d’affichage n’aura pas l’occasion d’évoluer. Séverac reviendra bien sur une pénalité à 10-9, faisant monter la tension d’un cran supplémentaire, mais Tarn-et-Garonnais répliqueront à dix minutes du terme (13-9). Les Aveyronnais contraints de marquer un essai pour passer devant, y parviendront, forts de leur supériorité numérique, au meilleur des moments pour eux. 13-16, il reste cinq minutes à jouer, mais plus rien ne sera marqué. Séverac peut exploser de joie, et savourer ce joli coup, avant un nouveau défi, celui de faire tomber l’ogre boulonnais. Monclar de son côté, forcément déçu, tentera de s’offrir un beau parcours en championnat de France, au bout d’une saison réussie malgré tout.
Les deux finalistes ont rendez-vous ce dimanche à Lisle-sur-Tarn pour tenter de toucher le bout de bois tant espéré…