Défait à domicile pour la première fois de la saison face à Brassac, dimanche dernier, Montech se devait de réagir. Mais Seilh-Fenouillet, invaincu depuis fin novembre, est l’équipe en forme du moment, et seul le leader (La Nicolaïte) a réussi à s’y imposer. Autant dire que l’issue de ce duel restait incertaine…
La tâche s’annonçait compliquée pour les Coquelicots, et l’entame de Seilh allait la rendre encore plus, avec deux essais, dont un transformé, plus deux pénalités. La faute à un Belascain en pleine confiance et aux appuis de feu, Paul Guillet, auteur des deux essais, dont un qui ne doit rien à personne. Montech au mental, trouvera les ressources pour recoller avant la pause (21-14), un moindre mal. Et des raisons de croire en ses chances vent dans le dos après les oranges. Mais la deuxième période sera moins fertile en points, et plus en maladresses, notamment en conquête. Les tarn-et-garonnais reviendront bien à quatre points, grâce à une quatrième pénalité enquillée par le précieux Fauqué, mais n’arriveront pas à faire mieux. Seilh-Fenouillet l’emporte après avoir sorti les barbelés, et revient à trois points de son adversaire du jour. Le déplacement à Brassac vaudra encore un peu plus le coup d’oeil ce dimanche. Quant à Montech, longtemps favori pour la deuxième, voire pour la première place, l’équipe de Bertrand Molina et Jean Rémy Larroque se retrouve poursuivie par une meute, que Foix mène grand train, avec Brassac et…Seilh.
Réactions
Didier Castéra (président Seilh-Fenouillet) : La victoire contre Montech est le deuxième résultat probant après les cinq points pris il y a huit jours contre La Barguillère. Il avait été demandé au groupe de confirmer et on peut dire qu’il a su répondre présent. L’entame a été parfaite avec un score en notre faveur de 18 à 0 au quart d’heure de jeu. Ensuite on rate quelques occasions de pas grand-chose et on permet à Montech de revenir dans le match sur un essai casquette. Malgré cela les joueurs sont restés sereins. En seconde période, face à un fort vent, nos joueurs auront été exemplaires dans la volonté et la sérénité. Ils vont s’arc-bouter en défense face à un gros pack tarn et garonnais et jouer tous les ballons en attaque. La fin de match sera tendue mais avec quatre ballons gagnés sur des pénaltouches en faveur de Montech, nos avant ont su faire le boulot au bon moment. On reste sur six matches sans défaites, on va essayer de faire un coup à Brassac dans huit jours avant de recevoir la très belle équipe de Foix. On verra à ce moment-là si l’on peut ou non envisager de terminer à la seconde place. Un bon week-end avec la victoire de la réserve qui retrouve son jeu en ce dimanche et je n’oublierais pas non plus les belles performances de nos équipes cadets et juniors qui enchaînent aussi les bons résultats.
Bertrand Molina (entraîneur Montech) : On est un peu dans le dur en ce moment, on ramène une défaite alors qu’il me semblait que c’était plus compliqué de perdre que de gagner. Mais le résultat est là. On fait trop de cadeaux, j’ai l’impression qu’on est un peu les Père Noël de la poule en ce moment. On fait une entame catastrophique, on prend 2 essais sur des errements défensifs et ballons perdus. Puis on revient à 7 points à la pause en sachant qu’on allait profiter de l’avantage du vent en 2ème mi-temps. Effectivement on domine largement puisqu’on doit passer à peu près 35 minutes dans leur partie de terrain. On se montre trop imprécis, on effectue de mauvais choix et surtout on a une conquête beaucoup trop défaillante pour ramener les 4 points qui me semblaient largement à notre portée. En revanche, on a montré un autre état d’esprit que la semaine dernière, on se contentera de ça et du maigre bonus défensif ramené.
Christopher Santamans (3ème ligne aile Seilh) : c’était un beau match de rugby avec beaucoup de tentatives des deux côtés. Avec le vent, on a eu la possession et l’occupation du terrain, mais en seconde, c’était l’inverse. Il y a eu énormément d’engagement physique des deux côtés, avec des intentions, Montech était venu pour faire un résultat, ça s’est ressenti. On défend très bien les dix dernières minutes, sans se mettre à la faute. Me concernant, je me claque au bout d’un quart d’heure en interceptant un ballon, qui m’empêche de conclure l’action, mais Paul (Guillet) a pu finir l’action. Il fait un beau doublé. Sur son premier essai, c’est un exploit personnel puisqu’il casse deux plaquages, et passe en revue toute la défense adverse grâce à ses appuis et sa rapidité !