Les conditions n’étaient pas réunies pour voir du beau jeu. Les 30 joueurs qui piétinaient les derniers brins d’herbe d’un terrain très gras, n’étaient pas à la fête. Il ne fallait pas être un spécialiste du rugby pour comprendre qu’une grande partie du match se passerait devant, dans un petit périmètre. Le Fousseret allait profiter d’un contre pour marquer ce qui sera le seul essai du match. Tout du moins, le seul, validé. Car Seilh-Fenouillet, dominateur se verra refuser plusieurs coups gagnants, dont un par-dessus au pied sifflé pour un départ hors-jeu peu évident. Seilh-Fenouillet, revenait au score sur pénalité (5-3), mais le tableau d’affichage ne bougera plus jusqu’à la fin du match. Le Fousseret réalise la bonne opération. Seilh plonge un peu plus dans le doute. Appréciez les réactions de deux entraîneurs passionnés, qui comme toujours, font preuve de beaucoup de franchise, dans la victoire comme dans la défaite… Pierre Cabaret (entraîneur de Seilh-Fenouillet) :
Le mot qui me vient tout de suite à l’esprit est injustice. Dans le jeu tout d’abord. Mes joueurs ont fait preuve de courage, dans des conditions difficiles, mais pas dangereuses pour la santé. Ils ont eu du cœur et je ne peux rien leur reprocher. Je pense que nous méritions la victoire, vraiment. Et puis injustice aussi, à cause d’un arbitre, incompétent. Je n’ai pas pour habitude de critiquer les arbitres pourtant. Mais là, ce n’est pas possible. Il a sifflé à l’envers, des fautes imaginaires, et celles qui existaient, il ne les voyait pas…ou ne voulait pas les voir peut-être. Quand on marque l’essai avec ce petit coup de pied par-dessus et qu’il siffle parce qu’il aurait vu mon joueur partir légèrement devant…que dire ? Même les joueurs du Fousseret s’étaient positionnés sous les poteaux pour attendre la transformation ! Certes on loupe quelques occasions et Le Fousseret a fait son match, mais bon…Bref, aujourd’hui, je suis écoeuré. Et je suis un vrai passionné de ce sport pourtant. Je suis malheureux pour les gars qui s’envoient aux entraînements toutes les semaines. Maintenant, avec ce résultat, nous n’avons plus le droit à l’erreur. Mais au moment où je vous parle, je suis écoeuré.